Jack Reacher (2012) : plus phallocrate que moi, tu meurs
12 mai 2013 | Posté par Paul Rigouste sous Brèves, Cinéma, Tous les articles |
Jack Reacher fait justice soi-même. Mais attention : avec lui, pas d’erreur judiciaire possible, car Jack Reacher sait. Il sait qui est coupable, et qui mérite de mourir. Il le sait grâce à sa grosse intelligence qui le distingue de la masse des gens normaux qui s’agitent vainement autour de lui. Lorsque James Barr, ex-sniper pour l’armée américaine, ne se souvient plus s’il est coupable de la tuerie dont on l’accuse, il fait appel à Jack Reacher. Car il sait qu’avec Jack justice sera faite. Si Jack lui dit qu’il doit mourir, il mourra, mais s’il lui dit qu’il peut vivre, il vivra. Et l’homme de la rue est d’accord avec ça, comme en témoigne la scène où un Noir[1] prête sa casquette à Jack à un arrêt de bus pour ne pas que la police ne l’attrape. Les gens simples ne sont certes pas très intelligents par rapport à Jack, mais ils ont quand même le minimum d’intelligence qui leur permet de comprendre que c’est Jack qui a toujours raison, qui est le plus fort, et qui doit donc veiller sur eux.
Si le film fait vaguement mine de critiquer la peine de mort au début, la démonstration de puissance intellectuelle à laquelle se livre le justicier vengeur à longueur de bobines rend finalement caduque ce genre d’interrogations. Car la seule chose qui semble poser problème au film dans la peine de mort, c’est le risque qu’un innocent soit exécuté. Ainsi, à partir du moment où la justice est rendue par une personne dont il est montré, démontré, et remontré qu’elle ne peut pas se tromper, plus de problème. Jack Reacher retrouve le vrai coupable, l’exécute, et s’en va. Sans rendre de compte à personne d’autre qu’à lui-même. Une belle leçon de justice…
Cette idéologie profondément réactionnaire qui assimile la justice à la vengeance en glorifiant la figure du « justicier vengeur », le film ne la critique jamais, bien au contraire. Constamment, il nous encourage ainsi à jouir de la supériorité de Jack sur tous les autres personnages. Et à ce niveau, il y a effectivement matière à jouir, car la seule chose que le film semble vouloir montrer à chaque scène, c’est à quel point Jack est tout-puissant, et mérite donc, tel Dieu, d’avoir le rôle du juge suprême.
De la première à la dernière seconde, Jack domine tout le monde, intellectuellement et physiquement. Et le film nous invite à prendre plaisir à cette domination que Jack exerce sur les autres. Mieux, il nous invite à jouir de cette domination avec Jack. Car Jack adore dominer, comme en témoigne le petit sourire en coin qu’il arbore constamment parce qu’il sait qu’il a totalement le dessus sur ses interlocuteurs/trices ou adversaires. Et d’ailleurs, tout le monde adore se faire dominer par Jack, les femmes (qui tombent inévitablement amoureuses de lui) comme les hommes (qui respectent le modèle de virilité qu’il incarne). Tout va bien donc. Tout le monde est heureux au pays de la domination.
Jack Reacher domine donc, et il adore ça. Il adore par exemple foutre des grosses branlées aux mecs qui le cherchent, en mode viril décontracté sur un parking, après les avoir bien mis en garde que faut pas chercher des noises à Jack, parce que Jack c’est le plus balèze. Il adore aussi aller massacrer tous les gros méchants armés jusqu’aux dents avec juste sa bite et son couteau. Et même le couteau il en a pas besoin en fait…
Mais ce qu’il adore le plus, Jack, c’est dominer les femmes. Dans la majorité des cas, c’est facile, parce qu’à peu près toutes les femmes tombent comme des mouches devant le phallus de Jack Reacher. La première fois qu’on le voit à l’écran, Jack est allongé sur un lit et regarde la télé pendant qu’une femme en string remet son soutien-gorge. On ne verra pas son visage et elle n’ouvrira pas la bouche, parce qu’au fond le film s’en fout complètement d’elle. Ce qui compte, c’est juste que Jack Reacher vient de se la taper. Et quand Jack sort ensuite de chez lui, toutes les femmes qu’il croise sont immédiatement folles de lui. Au magasin de vêtements, au guichet où il va retirer son argent. Elles ne parlent pas, mais ce n’est pas la peine, leur regard transpire de désir pour Jack.
Quelquefois, certaines femmes osent ouvrir la bouche et tenter d’avoir une personnalité (ce qui est loin d’être facile dans l’univers de Jack Reacher…). Alors là, Jack passe en mode dominateur, parce qu’il faut bien leur expliquer quand même à ces femmes qui c’est qui commande en ce bas monde.
Il y a d’abord Helen, qui semble au début pouvoir tenir tête à Jack, ou au moins être sur un pied d’égalité avec lui. Mais pas pour longtemps. Car très rapidement le rapport s’inverse, et ce n’est plus Jack qui bosse pour Helen, mais Helen qui bosse pour Jack. La scène où les deux héros découvrent la vérité au sujet de la tuerie est un monument de phallocratie. De bout en bout, Jack explique à Helen tout ce qu’elle n’a pas compris avec son pauvre petit cerveau de femme. Pendant toute la scène (et pendant tout le film), elle a toujours un train de retard par rapport à Jack, qui a déjà tout pigé, et qui ne repasse par tout le raisonnement que pour que l’esprit limité de sa partenaire puisse suivre. Pour couronner le tout, il finit par écrire sur un post-it le mobile du meurtre et le donne à Helen qui, après qu’un coup de téléphone lui a finalement donné la solution, découvre en lisant le papier que Jack avait déjà tout deviné. A la fin, lorsque son Jack s’en va après l’avoir délivrée des méchants kidnappeurs, elle s’inquiète : « Attendez ! Et si j’ai à nouveau besoin de vous, comment pourrai-je vous retrouver ? ». Ben oui, sans lui la pauvre petite est perdue. On sent bien que, toute excitée qu’elle est par les pectoraux de Tom Cruise (cf. la scène du motel), elle aurait bien voulu une petite love story (c’est une femme après tout…). Mais Jack ne perd pas son temps à aimer les femmes. Sûrement parce que l’amour risquerait de le ramollir, et que Jack se doit rester le plus dur de tous les phallus.
Et puis il y a Sandy, qui l’accoste dans un bar, et que Jack traite de « salope » parce qu’elle l’a dragué. Jack ira plus tard la retrouver dans le magasin où elle travaille pour lui donner une leçon en mode « papa n’est pas content du tout de ce que tu as fait ». Avec un air paternaliste, les bras croisés, Jack lui fait comprendre qui est le chef en lui donnant des ordres (« Parle », « Assieds-toi », « Son adresse, écris-là », « Donne-moi les clefs de ta voiture », etc.). Sandy finit par ne l’ouvrir que quand Jack lui dit de l’ouvrir. Et visiblement, elle a aimé se faire ainsi mater puisqu’elle propose à Jack de se donner rendez-vous à la sortie du boulot. Bien sûr, Jack la remballe comme il faut (car c’est Jack seul qui décide quand il veut prendre femme), et en profite pour lui donner une petite leçon de féminisme : « Ecoute Sandy. Tu as l’air gentille. Tu es jolie. Visiblement futée, puisque tu fais la compta de Gary. Ne laisse pas ces types se servir de toi ». Heureusement que Jack est là pour expliquer aux femmes comment s’émanciper.
C’est que Jack Reacher est un grand féministe, il protège les femmes des méchants. A partir du moment où il découvre que les gros méchants (avec à leur tête, le-sale-étranger-qui-a-fait-de-la-prison-en-Sibérie) ont tué Sandy et kidnappé Helen, Jack devient vraiment très énervé. Au téléphone, il leur dit qu’il va leur exploser la tronche et qu’ils n’ont pas intérêt de toucher un cheveu de la femme, sinon il va encore plus leur exploser la tronche.
Et le féminisme pour Jack, c’est pas juste une fois par an pour la-journée-de-lafâme, mais c’est un combat de tous les jours et de tous les instants. Dans le dernier plan, pendant qu’une voix off glorifie notre héros sur fond de musique lyrique (« Il y a cet homme. C’est une sorte de flic. Enfin, il l’a été. Il se fout de la loi. Il se fout des preuves. Il veut juste que justice soit faite »), on voit Jack dans un bus, en train de réfléchir (parce que Jack il réfléchit tout le temps), et qui se lève pour aller foutre une branlée à un homme qui a mal parlé à une femme. Parce que Jack, le sexisme, il supporte pas.
Paul Rigouste
[1] Ils sont gentils les Noirs dans Jack Reacher. Enfin juste quand ils sont au service du maître blanc et qu’ils n’ouvrent pas la bouche, parce que quand ils ont du pouvoir, ils s’avèrent finalement être des grands-méchants-Noirs. Ainsi, lorsque Jack découvrira que l’un des deux haut-placés de l’administration est un traitre, le film ménagera un petit suspense : est-ce que c’est le papa ou le Noir le méchant ? Difficile à deviner hein…
Autres articles en lien :
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Ahah quel homme ce Jack Reacher! Voilà un film que je ne suis pas prète de voire, bien que le risque était faible vu que j’ignorais l’existence de cette création cinématographique 🙂 merci Paul de m’avoir épargner 90mins de râlage intensif.
Pour la question de la peine de mort dans les productions US, je me dis qu’il y en a tellement dans les films et séries policière etats-uniennes qu’on pourrait en faire un dictionnaire. La liste des fictions qui la remettent en cause serait assez brève. Depuis les branson, »un justicier dans la ville », les Clint Eastwood, avec tous les Rape and revenge qui reposent sur ce principe ça fait un paquet de production pro peine de mort.
Récemment j.ai vu « que justice soit faite » qui est extrêmement violent et extrêmement pro-peine de mort. La série « The closer » que j’aime assez est aussi très souvent effrayante au niveau du discours sur la justice. Très souvent l’enquetrice ne respecte pas la loi pour faire condamner le suspect, même quant le suspect est mineur.
Il y a tout de même quelques fictions qui prennent un autre point de vue sur le sujet. Je pense a OZ en particulier, qui questionne longuement la cruauté de la peine de mort et le principe de la prison, le principe de la peine, de la justice… Sans donner vraiment de réponse, ni d’espoirs sur le sujet, il y a au moins matière a réfléchir, pas comme dans « The closer » par exemple.
Il y a aussi depuis 2001 environ, tout un pan des fictions US qui légitiment l’usage de la torture. Je les rapprocherait aussi des films pro-peine de mort parceque la menace de la mort fait parti de l’arsenal du tortionnaire valorisé dans ces films. Je pense a la série 24h, Homeland ou le dernier film de Catherine Bigelow sur la capture de Ben Laden, mais il y en a beaucoup d’autres. J’ai vu aussi un affreux direct-to-DVD avec Samuel L.Jackson « Unthinkable » je crois, une bouse fasciste absolument gerbante, à éviter absolument. Il est question de torturer un présumé terroriste par tous les moyens et le film est assez exhaustif sur les moyens proposés pour briser une personne.
Pour revenir sur le principe du « justicier » c’est vraiment un thème central, la plus part des films de « super héros » sont sur ce principe de valorisation de celui qui se charge seul de faire régner SA justice. J’ai l’intuition que cette valorisation culturelle n’est pas sans rapport avec les tueurs de masse dont on avait déjà parlé et du concept de « droit acquis lésé « .
Sinon il y a deux films qui me laissent très perplexe sur ce sujet ; « super » l’histoire d’un homme très réactionnaire qui se fait superhero mais sans super pouvoirs, c’est plutôt un drame avec un humour très noir, mais je n’arrive pas à savoir si il y a un degrés de lecture qui ne soit pas d’extrême droite pour ce film. Si quelqu’un l’a vu je suis curieuse de savoir ce que vous en pensez politiquement. L’autre c’est « god bless America » film d’un réal assez politiquement incorrecte Bob Goldthwait que j’aime bien d’habitude (ces 2 premiers films m’ont bien plu) mais qui me laisse perplexe cette fois ci. C’est l’histoire d’un tueur de masse justement. Un type qui se venge de la société et de la télévision en particulier en allant exécuter les participants d’une émission de télé-crochet style staracademy. C’est très violent et j’ai trouvé complaisant. Genre la télé c’est violent, on vous le montre avec plein de violence dedans histoire de rigoler un peu a base de gros guns et litres d’hémoglobine. Il y a peut être un second degrés comme dans « starship trooper » qui est tellement faf qu’il devient gauchiste, mais je ne suis pas sur pour ces deux films. Bon je suis un peu loin de Jack Reacher comme a mon habitude :p j’espère que ça ne pose pas de pbl. Merci pour l’article très amusant Paul et bonne journée.
Merci beaucoup pour toutes ces références Meg. Je n’ai pas vu grand-chose de ce que tu cites, mais ce que tu en dis ne donne pas très envie 🙂 !
Je suis tout aussi perplexe que toi au sujet de Super et God Bless America (que j’ai vu par contre). Je pense aussi que ce sont des films profondément ambigus. Je n’y ai pas vraiment réfléchi, mais j’ai l’impression qu’il y a un côté « critique de la société américaine » qui plaît bien au public intello, mais sans que ce propos politique dépasse le stade embryonnaire. Du coup, tout le monde peut y trouver ce qu’il veut je pense.
Je crois que ce qui me gêne le plus dans ce genre de film, c’est leur classisme. Il me semble qu’à chaque fois il s’agit d’un « pauvre type » qui pète un plomb. Du coup j’ai l’impression que c’est des films qui permettent au public intello (j’ai vu God Bless America dans un cinéma d’art et essai par exemple) de se défouler sur les classes qu’il méprise (dans God Bless America, ces gens « vulgaires » qui regardent (ou passent à) star academy, qui parlent dans les cinémas, qui bossent dans des open space, etc.), et en même temps d’enraciner cette violence dans la classe dominée. En gros, c’est toujours les prolos/pauvres/ploucs qui sont méprisables, soit parce qu’ils méritent de mourir, soit parce qu’ils sont des psychopathes ultraviolents qui se prennent pour des justiciers vengeurs alors que ce sont juste des pauvres types.
Par contre, quand le justicier vengeur fait partie de la classe dominante (comme les Batman, Iron Man & Co), là c’est plus du tout pathétique, mais au contraire tout à fait louable et héroïque (avec quand même quelques questionnements existentiels du Batman de temps en temps pour pas être trop visiblement réac…).
J’y ai pas trop réfléchi, donc peut-être que je dis des bêtises. Mais j’ai l’impression que c’est cette double violence sur les classes dominées qui me gêne le plus dans ces 2 films.
Je n’ai pas vu le film mais l’infaillibilité de Jack Reacher fait beaucoup penser a celle de Jack Bauer…
« Il se fout de la loi. Il se fout des preuves. Il veut juste que justice soit faite. » C’est vraiment une citation du film ?! Comment peut-on sortir des trucs pareils sans sarcasme ?
(je rajoute ce strip parce que la description me l’a beaucoup évoqué : http://www.sinfest.net/comikaze/comics/2013-02-19.gif )
Hilarant ! Merci pour ce lien !
Et oui, c’est une citation du film. Ce qui est bien avec Jack Reacher c’est que ça cherche pas à dissimuler son propos réac derrière des ambiguïtés…
Maître Eolas ferait une syncope s’il voyait ça en tout cas.
Ceci dit à en juger par les commentaires qu’on voit sur son blog, il y a quand même un nombre non négligeable de gens qui considèrent que les preuves et les procédures c’est pour empêcher les gens de juger en rond. Hélas.
A quand des porteurs de pénis capables de retrouver des femmes séquestrées par des porteurs de pénis avant qu’elles aient à utiliser un moment d’inattention de leur ravisseur pour se libérer elles-mêmes comme c’est ce qui se passe en vrai ?
DANS La RÉALITÉ, les porteurs de pénis à flingue qu’ils soient dans la police ou pas, s’avèrent TOTALEMENT INCAPABLES de retrouver une femme enlevée même s’ils possèdent l’identité du ravisseur, son adresse et le numéro d’immatriculation de sa voiture tellement ils sont nuls.
Alors ces contes à dormir debout c’est vraiment pour se rêver héros par procuration vu que dans la vraie vie, il n’y a pas même l’ombre d’un individu de sexe mâle qui possède la capacité de mettre la main sur des criminels séquestrant des femmes comme des esclaves pendant des décennies (voir l’affaire de Cleveland, l’affaire Dutroux, l’affaire Fritzl, l’affaire Kampusch, etc… : soit les femmes se sont sauvées elles-mêmes, soit elles sont mortes).
@Euterpe
Je pense que vous exagérez un peu là. Que la police n’arrive pas à retrouver un individu qui enlève une femme au hasard pour la séquestrer, cela ne me surprend pas car elle n’a pas forcément de point de départ pour l’enquête. Et encore il arrive que la police arrive à arrêter des tueurs en série qui agissent de cette manière (Désiré Landru par exemple pour citer un cas français connu (même si ce fut en partie sur un coup de chance il faut bien l’avouer)).
Par contre avez-vous un exemple de cas où la police possédait le nom du ravisseur, son adresse et l’immatriculation de sa voiture? Dans le cas de Cleveland par exemple, la police avait un portrait robot d’un homme hispanique entre 25 et 35 ans (dans la réalité il en avait 44) et la couleur de la voiture (cf là : http://www.metrofrance.com/info/sequestrees-de-cleveland-le-point-sur-cette-incroyable-affaire/mmeg!DKApx7ASR1Ac/ ). Dans ces conditions il n’est pas nécessaire d’être une bande d’incapables pour ne pas retrouver le ravisseur…
Edit concernant la dernière phrase d’Euterpe : il s’agit d’un cas récent de disparition à Fribourg en Brisgau (Allemagne).
Ceci dit c’est une ville non loin de la frontière entre France, Allemagne et Suisse. Cela ne doit pas faciliter les affaires de la police allemande si le kidnappeur a passé une frontière…
oui, sauf qu’une voiture volée, on la retrouve en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, frontières ou pas ! Pareil pour les diamants, l’or et la fourrure.
Là les mecs sont super compétents d’un coup.
Quand c’est une femme, ils n’y arrivent pas, c’est trop trop dur.
Même si le type habite à deux pas du commissariat.
En même temps retrouver des diamants c’est moins dur. Quand on vole des diamants c’est pour les revendre et pour que quelqu’un les porte. La police peut aller chercher les receleurs, avoir des contacts, etc.
Enlever une femme au pif pour l’enfermer dans une cave ne nécessite pas de parler à qui que ce soit et ne se voit pas extérieurement. Et on ne peut pas fouiller toutes les maisons à deux pas de tous les commissariats dès qu’il y a une disparition.
« DANS La RÉALITÉ, les porteurs de pénis à flingue qu’ils soient dans la police ou pas, s’avèrent TOTALEMENT INCAPABLES »
« il n’y a pas même l’ombre d’un individu de sexe mâle qui possède la capacité de mettre la main sur des criminels séquestrant des femmes »
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quoi ? tu sais pas lire ?
En vrac comme ça me vient :
Quid de Chloé Rodriguez enlevée et retrouvée vivante dans le coffre d’une voiture en Allemagne ?
Quid des porteuses de vagins à flingue incapables ?
Quid des garçons enlevés non retrouvés ?
Quid de vos sources sur la dernière affirmation ?
Quel rapport avec le film ?
Pourquoi vous trollez ?
Vous vous sentez bien Euterpe ?
J’ai l’impression que la question intéressante que soulève Euterpe n’est pas celle qui consiste à se demander (comme vous semblez tous vouloir le faire) si des « porteurs de pénis » (pour reprendre son expression) sont capables ou non dans la réalité de retrouver les criminels sexuels, mais plutôt de s’interroger sur ce fantasme du héros ultra-viril qui protège les femmes. Jack Reacher a enquêté sur une histoire de viol de femmes en Irak, il tabasse les gens qui sont violents avec les femmes dans le bus, il va délivrer la femme kidnappée par le méchant étranger, etc. Il y a comme ça une tendance récurrente à fantasmer des héros virils sauveurs de femmes.
Ce que je trouve hallucinant là-dedans, c’est l’impossibilité de trouver une autre manière de remédier aux violences envers les femmes que « on va retrouver tous ces phallocrates et leur péter la gueule ». L’énorme impensé de tout ça, c’est que c’est précisément la même violence masculine qui est à l’origine des crimes et violences envers les femmes et qui est valorisée dans tous ces films de justiciers vengeurs ultra-tétostéronés.
Débattre sur le fait de savoir si les « porteurs de pénis » sont capables ou non de retrouver /punir/empêcher les autres « porteurs de pénis » qui séquestrent des femmes, c’est à mon avis rester dans le même cadre viriliste (« est-ce que les hommes sont assez forts pour sauver les femmes des phallocrates ? »). Alors qu’à mon avis, la racine du problème est la reproduction dans nos sociétés de cette masculinité dominatrice dont les Jack Reacher et les violeurs sont des représentants exactement au même titre.
« J’ai l’impression que la question intéressante que soulève Euterpe n’est pas celle qui consiste à se demander si des « porteurs de pénis » sont capables ou non dans la réalité de retrouver les criminels sexuels »
1) « A quand des porteurs de pénis capables de retrouver des femmes séquestrées par des porteurs de pénis »
2) « DANS La RÉALITÉ, les porteurs de pénis à flingue qu’ils soient dans la police ou pas, s’avèrent TOTALEMENT INCAPABLES de retrouver une femme enlevée »
3) « il n’y a pas même l’ombre d’un individu de sexe mâle qui possède la capacité de mettre la main sur des criminels séquestrant des femmes »
C’est quasiment tout son message. Je veux bien interpréter mais il y a une limite. Ce que vous supposez qu’elle a voulu dire n’a juste aucun rapport avec ce qu’elle a dit.
Passons. Pensez-vous que les hommes devraient se débarrasser de leur virilité ?
Je n’ai pas dit que j’étais d’accord avec tout ce que disait Euterpe. Je dis juste que dans ce qu’elle dit, on peut choisir de se focaliser sur la question de savoir si les « porteurs de pénis » sont capables ou non de retrouver les auteurs de crimes sexuels, ou alors on peut réfléchir sur la différence qu’elle pointe entre « la réalité » et « les fantasmes masculins » à ce sujet. Autant, dans son post, je voyais une question qui m’intéressait (la deuxième), autant dans ceux qui ont réagi, je ne voyais qu’une focalisation sur le premier problème, qui selon moi ne fait que reconduire un cadre de pensée viriliste qu’il serait à mon avis bon de mettre de côté.
Et pour répondre à votre question : oui, je pense qu’il serait bon que « les hommes se débarrassent de leur virilité », car la construction de la masculinité virile dans nos société est à mon avis indissociable de la domination masculine. Pour rester dans le sujet des violences envers les femmes, il n’est à mon avis pas un hasard que les violences conjugales, par exemple, soient dans leur immense majorité des violences perpétrées par des hommes sur des femmes. A mon avis, ce fait statistique ne peut se comprendre que si l’on prend en compte la manière dont sont socialisé-e-s différemment hommes et femmes dans notre société (les hommes étant socialisés à être des dominants, à se sentir légitime dans l’usage de la violence, etc.). Et pour faire le lien avec le film, je pense aussi que des films comme Jack Reacher contribuent à la construction sociale de cette masculinité dominatrice chez les garçons, adolescents, et hommes.
@ Finder :
1. Chloé n’a pas été retrouvée pour elle-même mais parce que le ravisseur a essayé de cambrioler une voiture accidentée laissée sur le bord de la route.Du coup, il s’est fait repéré.
Quand il s’agit de tuture, ca rigole pas. Pas touche aux tutures. D’où inspection du coffre.
2. les femmes sont rarement les cheffes dans la flicaille et en même temps c’est la catégorie de femmes qui souffrent le plus de harcèlement sexuel au travail.
3. Les garçons enlevés non retrouvés, ce sont des femmelettes car êTre victime c’est être une fille. Donc pas grave s’ils sont perdus. C’est la mentalité flic officiel (ou non).
Pour le reste des questions, elles révèlent juste vos accointances avec les Hardliners qui s’énervent contre mes coms.
Mes coms sont très efficace pour débusquer les Hardliners de la phallocratie.
Ils s’excitent tout de suite à donf.
@Paul Rigouste
Que le modèle de scénario qui se base sur « les femmes se font agresser et c’est aux hommes de les venger » soit douteux idéologiquement parlant, je suis d’accord.
Qu’il soit important de changer la représentation que l’on a de la virilité et de son lien avec la domination masculine je suis d’accord aussi.
Par contre les propos d’Euterpe sont juste inacceptables. Déjà il y a une insulte grave et infondée de toute une catégorie de personnes qui font leur possible pour assurer la sécurité de tous. Et les blâmer de ne pas réussir l’impossible, surtout de manière aussi violente, n’est pas correct. En plus elle base une bonne partie de son argumentation (tout le deuxième paragraphe) sur un cas allemand dont on n’a pas entendu parler en France et sans donner de référence (j’ai dû aller sur son blog pour voir de quoi elle parlait). Et le cas en question nous vient d’une ville proche de la frontière avec deux autres pays donc accuser la police d’avoir des difficultés est un peu abusif.
Et surtout quand on va sur le blog d’Euterpe (ce que l’on est obligé de faire si on veut comprendre son commentaire), le premier article sur l’affaire de Cleveland a pour titre une référence nazie (« Quand j’entend le mot fait divers, je sors mon révolver » est très proche d’une citation d’un auteur avec des sympathies nazies, et en plus la phrase est associée à Goebbels dans l’esprit de la plupart des gens. Google vous le confirmera aisément si vous remplacez « fait divers » par « culture » dans la phrase). On ne peut pas dire que cela aide à se faire une bonne opinion de son auteur.
Donc certes ouvrir le débat sur le modèle du mâle justicier vengeur c’est intéressant, mais tenir des propos comme ceux d’Euterpe c’est grave et franchement un troll masculiniste aurait pu écrire la même chose pour pourrir le débat.
Pourquoi cherchez vous absolument à me relancer sur cet aspect du commentaire d’Euterpe alors que j’ai déjà dit que cela ne m’intéressait pas ? Vous qualifiez Euterpe de « troll », mais si vous considérez vraiment que son commentaire n’est que du trollage, pourquoi y répondre ? Il vous suffit de l’ignorer. J’ai l’impression que c’est vous qui choisissez de donner de l’importance à cette dimension de son post en y réagissant. Or encore une fois, ce débat ne m’intéresse pas, car il cache l’enjeu politique à mon avis beaucoup plus fondamental qu’est la question de la masculinité virile et dominatrice telle que la construisent nos sociétés patriarcales.
Et sur la question de la virilité, je ne suis pas sûr que nous soyons totalement d’accord, car vous parlez de la « changer », là où je parlais moi de s’en « débarrasser », ce qui n’est pas du tout la même chose. En effet, je ne vois pas comment il est possible de distinguer la virilité de la domination masculine, puisque la virilité se définit précisément par opposition au féminin. Donc je ne suis pas personnellement pour « changer » la virilité, au sens de lui donner un nouveau contenu, mais plutôt pour en finir totalement avec la virilité, comme avec l’opposition masculin/féminin, parce que le but pour moi est d’en finir avec la domination masculine (et pas juste avec une certaine conception de la virilité).
à la marée de porteurs de pénis qui n’est pas contente de mon com’ : il est interdit d’être excédée, n’est-ce pas, par la somme ininterrompue des souffrances infligées aux femmes dont la presse rend compte presque chaque jour ! Cela ne vous touche donc pas ? Je ne suis pas étonnée ! Ce qui vous touche c’est que l’on mette en cause vos faux modèles et vos héros erronés ! C’est cela qui est grave, bien sûr !
Merci Paul Rigouste d’avoir souligné le sens qu’il fallait retenir de mon com’et pourquoi je trouve ce genre de film très très très très loin de la réalité voire diamétralement opposée.
Et pour ce qui de l’incapacité des policiers, elles est programmée d’avance, culte de la virilité oblige, comme vous le soulignez car si la police cessait d’être adepte de ce culte, elle serait sensible à des indices gros comme des maisons contenus dans leurs dossiers et désignant exactement les ravisseurs/violeurs de femmes au lieu de cela, elle ne voit que de la « normalité » (sa normalité) partout et DANS LA RÉALITÉ, la police (+ la justice) est latentement solidaire en pensée, voire dans les actes, des violeurs, la preuve : la police viole périodiquement elle-même.
http://www.france24.com/fr/20120926-tunisie-societe-justice-islamisme-femme-violee-accusee-atteinte-pudeur-justice-condition-feminine
http://www.nicematin.com/article/accusations-de-viols/viol-dune-prostituee-a-nice-les-policiers-nicois-acquittes.715463.html
http://www.kongossa.fr/societe/4528-scandale–pedophilie-un-officier-de-police-viole-une-fillette-de-14-ans.html
http://www.charentelibre.fr/2012/05/25/un-policier-ecroue-pour-avoir-viole-une-femme-dans-un-commissariat,1096888.php
Et encore ! Il ne s’agit que d’affaires où la victime (ou ses parents) a porté plainte !
au bon euk : je sens que vous allez toujours trouver des excuses à cette police irréprochable composée de supermen aux super pouvoirs mais soudainement si limités les pauvres quand il s’agit d’une gonzesse disparue que les excuses innombrables se ramassent aussitôt à laq pelle telles les feuilles mortes du fait de votre cher désir de rationnaliser un état de chose insupportable.
Nous en sommes déjà à la 2e excuse et j’en ai déjà marre.
Mais je fais un ultime effort pour vous après quoi je vous laisse à vos sens bouchés ordinaires de croyants ordinaires à la grande religion du phallus tout-puissant.
Dans le cas de Natascha Kampusch, on a rendu visite à des types seuls avec des camionnettes et juste visité la camionnette.
RIEN DE PLUS.
Surtout pas chercher l’emploi du temps du type les mois précédents sachant qu’un enlèvement se prépare.
Or un type qui fait des travaux louches tout seul dans sa maison en tenant éloigné tout le monde a quelque chose de louche à cacher.
Mais cela n’intéresse pas les flics qui ne voient PAS l’INTÉRÊT réel de rechercher une femelle même mineure plus assidument.
On va pas se mêler de la VIE PRIVÉE (le viol, la séquestration c’est privé) de types seuls dans une grande maison, enfin quoi.
C’est normal un type qui vit depuis un million d’années seul dans une grande maison et qui a été vu pas loin de l’endroit de l’enlèvement et qui possède justement une camionnette blanche comme il avait été signalé à la police que cela avait été très probablement le véhicule de l’enlèvement.
Si la fille n’est plus dans la camionnette 4 jours après, alors c’est pas lui.
Qu’est-ce qu’elle a fait la police, ensuite ? Ele a accusé la mère (d’après la slogan phallique bien connu : « cherchez la femme », les hommes ne sont coupables de rien, tout est de la faute des femmes) d’avoir en douce assassiné sa fille. Elle a creusé dans la forêt comme une couille et n’a bien entendu rien trouvé.
La mère a du souffrir doublement : d’ignorer où se trouvait sa fille et dans quel état + de se faire accuser par la police !
Les supermen à l’oeuvre.
Ce serait comique si ce n’était pas atrocement sinistre.
Dans la cas de Maria-Brigitte Henselmann (13 ans) disparue depuis la 4 mai (4 mai), la police a attendu le 11 (le 11) pour déléguer l’affaire à Interpol ALORS MÊME QUE FRIBOURG SE TROUVE SUR UNE FRONTIÈRE (voire deux ou trois : Suisse et Luxembourg étant très proche) !!!!!
Ensuite, je traduis ce passage d’un article de RTL online trop typique de l’imbécilité policière relayée par l’imbécilité journalistique:
« Haase [le type de 53 ans qui l’aurait enlevée] et Maria-Brigitte étaient en contact depuis 2012 sur internet, d’après ‘Bild-Zeitung’. L’écolière aurait raconté ses problèmes familiaux à l’électricien. La belle-fille de Haase, 24 ans affirme dans ce même journal : « Il disait tout à fait ouvertement qu’il aimait Maria. Et elle disait au téléphone la même chose : elle ne se laissait pas contredire sur ce point. »
C’est pourquoi la police ne croit pas que l’homme âgé de 53 ans ait enlevé Maria-Brigitte. L’ordre de l’arrêter n’est basé que sur la suspicion d’un abus sexuel, nous livre la porte-parole de la police Laura Riske. D’après la police, Haase pourrait être à bord de sa Skoda immatriculée LIP- VM 36″.
AUTHENTIQUE !
Source http://www.rtl.de/cms/news/rtl-aktuell/maria-brigitte-13-aus-freiburg-vermisst-interpol-fahndet-nach-bernhard-haase-53-2e621-51ca-34-1500836.html
Alors, le type a dit qu’il AIMAIT (une gamine de 13 ans rencontré sur un chatroom et à qui il parle au téléphone) et elle (une gamine de 13 ans) a dit qu’elle AIMAIT (ce qui ne veut rien dire, moi j’aime le pudding au chocolat et le chant du rossignol,cela ne veut pas dire que je veux les épouser) le vioque de 53 ans qui pourrait presque être son grand-père, ET S’ILS S' »AIMENT », DONC IL NE PEUT PAS L’AVOIR ENLEVÉ !!!! Et puis, il faut croire la belle-fille sur parole.
Voilà la conclusion de la police qui, quand même, recherche le gars et quand même pense que ce grand sentimental a pu avoir abusé sexuellement de la gamine « amoureuse ».
Voilà la conclusion de la police alors même que l’on ne retrouve ni l’une ni l’autre.
J’ai une copine à qui on a piqué son 4×4 l’année dernière, en moins de 48h la police avait retrouvé la bagnole qui était déjà aux confins de la Pologne en route pour la Russie.
Cherchez l’erreur.
Il ne faudrait surtout pas empêcher ce brave homme d’aller vendre sa proie à un bordel comme ce qu’à probablement essayé de faire le ravisseur de Chloé avant d’être pincé pour effraction sur une voiture accidenté.
Alors, maintenant, il faut juste rêver que Maria-Brigitte ait la même chance inouie que sa consoeur francaise Chloé. Parce que la police patriarcale, elle, elle se cure les ongles en attendant que l’affaire se résolve d’elle-même.
Autre lien : http://www.duwirstvermisst.de/magic_viewtopic.php?f=16&t=4263
Il paraît que le type a un berger allemand blanc avec lui.
La police pense qu’il a du modifier son apparence.J’ai personnellement du mal à croire qu’on disparaît pour un simple abus sexuel sur mineur.
Peut-être l’a t-il assassinée.
En tout cas, comment se fait-il que ce soit si facile de retrouver une voiture assurée et si dur de retrouver une fille + un type + une voiture + un chien disparus tous en même temps au même endroit ?
Dans quelle sorte de société vivons-nous pour trouver cela normal ?
Désolé Paul, je me sens obligé d’en rajouter une couche (dernière promis), trop de bêtises sont dites.
@Euterpe
En fait, ce n’est pas si facile que ça de retrouver une voiture volée. Si on les retrouve plus facilement c’est parce que :
1) Les policiers connaissent les types de voitures les plus volées (Twingo, Ford Fiesta). Par conséquent, ils sont davantage vigilants sur les contrôles.
2) Les policiers connaissent aussi les quartiers susceptibles d’abriter ces voitures.
3) Une voiture ce n’est pas comme une femme. Pour un criminel, c’est difficile d’en profiter entre les quatre murs d’une cave. Il faut la sortir, la faire rouler, la garer ; ne serait-ce que pour la vendre à un recéleur, qui devra lui-même s’en servir. D’où une relative visibilité quand cette elle est recherchée.
4) Certaines voitures modernes sont équipées en mouchards.
5) De plus en plus de véhicules de police sont équipés d’un système de lecture automatisée de plaques d’immatriculations. Quand les plaques n’ont pas été changées, l’outil permet des milliers de contrôles par jour et fait le lien avec le ficher des véhicules volés. La coopération européenne fait par ailleurs des miracles.
6) Beaucoup sont retrouvées…brûlées. Plus largement, retrouver le bien ne veut pas dire retrouver le coupable.
7) Beaucoup sont retrouvées à l’occasion d’autres infractions. Nombreux sont les voleurs qui ne sont pas que voleurs : excès de vitesse, trafic de drogue, stationnements gênants, alcoolisme… C’est à mon avis la meilleure explication. Je ne sais pas s’il y a beaucoup de policiers qui retrouvent une voiture en tant que telle, parce qu’ils la cherchaient elle en particulier, c’est plutôt un concours de circonstances.
8) On vole massivement des voitures alors qu’on n’enlève pas massivement les femmes (ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit). Du coup, même si le taux d’élucidation reste faible (11.96% en France en 2008), ça donne l’impression que la police est formidable (« J’ai une copine à qui on a piqué son 4×4 »). Pourtant, c’est une illusion statistique.
9) « Parce que la police patriarcale, elle, elle se cure les ongles en attendant que l’affaire se résolve d’elle-même. »
Fiona ?
10) Depuis quand les défaillances policières – que vous pointez ici a posteriori dans une position très confortable (« ils auraient dû faire », « ils auraient dû penser », « ils auraient remarquer », sur un ton limite « moi je ») – sont-elles cantonnées aux affaires de séquestrations de femmes ?
6) Ce que je veux dire, c’est qu’il est aisé de retrouver un véhicule parce qu’il est cramé au milieu d’une cité ou abandonné sur un chemin.
@ Finder
« Trop de bêtises sont dites » : en effet.
1re bêtise) « Les policiers connaissent les types de voitures les plus volées (Twingo, Ford Fiesta). Par conséquent, ils sont davantage vigilants sur les contrôles ».
Les flics connaissent LÀ AUSSI la voiture et même son numéro d’immatriculation edt elle est censée avoir été signalée partout.
2e bêtise) « Les policiers connaissent aussi les quartiers susceptibles d’abriter ces voitures ».
Quand une voiture est conduite au fin fond de la Pologne, je ne vois pas où est le « quartier ».
Bêtise, vous-même.
3e bêtise) « Une voiture ce n’est pas comme une femme. Pour un criminel, c’est difficile d’en profiter entre les quatre murs d’une cave. Il faut la sortir, la faire rouler, la garer ; ne serait-ce que pour la vendre à un recéleur, qui devra lui-même s’en servir. D’où une relative visibilité quand cette elle est recherchée ».
Ah oui ? Alors pourquoi ne retrouve t-on pas celle du ravisseur de Marie-Brigitte dont on connaît TOUT ? Où est la logique ?
4e bêtise) « Certaines voitures modernes sont équipées en mouchards ».
Un allemand a rarement une voiture qui ne soit pas « moderne » et il est précisé que sa Skoda est d’un modèle récent. De plus un voleur de voiture n’est quand même pas si débile que de ne pas connaître ce détail d’importance. Idem pour un voleur d’adolescente s’il la mit dans sa voiture.
5e bêtise) « De plus en plus de véhicules de police sont équipés d’un système de lecture automatisée de plaques d’immatriculations. Quand les plaques n’ont pas été changées, l’outil permet des milliers de contrôles par jour et fait le lien avec le ficher des véhicules volés. La coopération européenne fait par ailleurs des miracles ».
Donc, pareil, pourquoi ne trouve t-on pas la Skoda a bord de laquelle un mec se serait barré avec une gamine ? Vous me donnez juste des arguments pour mieux incriminer la police. C’est malin.
6e bêtise) Beaucoup sont retrouvées…brûlées. Plus largement, retrouver le bien ne veut pas dire retrouver le coupable.
Là en l’occurence on est incapable de retrouver ni la voiture ni le coupable ni la victime ni son chien. Vous expliquez cela comment?
7e bêtise) « Beaucoup sont retrouvées à l’occasion d’autres infractions. Nombreux sont les voleurs qui ne sont pas que voleurs : excès de vitesse, trafic de drogue, stationnements gênants, alcoolisme… C’est à mon avis la meilleure explication. Je ne sais pas s’il y a beaucoup de policiers qui retrouvent une voiture en tant que telle, parce qu’ils la cherchaient elle en particulier, c’est plutôt un concours de circonstances ».
Faux. Puisque j’ai parlé de mon amie dont on a retrouvé immédiatement la voiture. Et ici ce qui se vole ne l’est pas par des dilettantes.
8e bêtise) On vole massivement des voitures alors qu’on n’enlève pas massivement les femmes (ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit). Du coup, même si le taux d’élucidation reste faible (11.96% en France en 2008), ça donne l’impression que la police est formidable (« J’ai une copine à qui on a piqué son 4×4″). Pourtant, c’est une illusion statistique.
Là, je le répète, il s’agit d’une voiture avec UNE FILLE DEDANS. Apparemment vous ne tiltez pas.
9e bêtise) « « Parce que la police patriarcale, elle, elle se cure les ongles en attendant que l’affaire se résolve d’elle-même. »
Fiona ? »
?
10) « Depuis quand les défaillances policières – que vous pointez ici a posteriori dans une position très confortable (« ils auraient dû faire », « ils auraient dû penser », « ils auraient remarquer », sur un ton limite « moi je ») – sont-elles cantonnées aux affaires de séquestrations de femmes ? »
Depuis que les femmes restent introuvables pendant environ dix ans et se sauvent finalement elles-mêmes, c’te blague !
Oui, alors excusez-vous auprès de Paul de revenir sans cesse à votre fantasme de la toute puissante « force de l’ordre » et des mâles (avec un gros substitut phallique) sauveurs de l’humanité
Vous êtes juste insultante. Je crois que vous ne le réalisez même pas.
Vous êtes l’auteur de ce hors sujet, en lançant des fions gratuits sur les force de l’ordre Français alors que le sujet est un film américain. C’est vous le troll.
Je ne vois pas en quoi cela vous dérange vous n’avez qu’à passer ses contributions, je suis pour ma part intéressée par les cas qu’elle rapporte.
Cela entre en résonance avec les scandales de meurtres de femmes non élucidés, que ce soit les amérindiennes ou les femmes de Ciudad Juárez, ou encore le désintérêt total du gouvernement français pour les 230 nigérianes enlevées… Les classements des meurtres de prostituées aux USA sous la mention NHI (no human involves) qui rapprochent les prostituées d’animaux errants et autres joyeusetés de la part des forces de polices lorsqu’il s’agit des femmes.
Il est très naïf de continuer à parler d’erreurs, de difficultés alors qu’il s’agit là encore d’une manière dont on peut apercevoir les conséquences des discriminations sexuelles.
Cela vaudrait la peine de faire une étude statistique afin de comparer selon le sexe de la victime : l’efficacité des enquêtes, la diligence dont la police à fait preuve, l’étendue des recherches etc.
Que vous ne vous posiez pas ce genre de question, montre juste que vous êtes totalement ignorant en matière de discriminations sexuelles, et vos commentaires désagréables à la limite de l’insulte envers Euterpe devrait vous faire honte.
Article rigolo ! A vrai dire, c’est un non-article, il y a bien quelques commentaires empreints sarcasme mais c’est superflu tant le synopsis lui-même est macho d’entrée de jeu.
Du coup en terme de démonstration l’article est également une grande perte de temps puisqu’il s’agit juste d’un gigantesque défonçage de portes ouvertes.
Le film est issu d’une série de bouquin dans la veine des romans d’espionnage de Tom Clancy, sauf qu’au lieu de Jack Ryan, le héros c’est Jack Reacher.
Le film rend à peu près bien ce qui a été voulu dans le livre, glorification des militaires et de leurs compétences, virilité exacerbée et machisme triomphant.
En fait les livres et le film sont juste un modèle du genre « film d’action des années 80/90 » le héros est trop fort, toutes les femmes veulent coucher avec lui, tous les hommes veulent être lui.
Les femmes pensent à lui quand elles couchent avec leur mari le soir, les maris pensent à lui aussi quand ils couchent avec leur femme pour se donner du courage.
Tout a été écrit avec ce postulat de base, ensuite on peut mettre tout ce qu’on veut comme histoire autour, il demeurera que c’est juste « l’histoire du mec le plus fort du monde qui met des branlées aux méchants »
Pas besoin de lire en filigrane pas besoin d’analyse, c’est assumé et revendiqué d’entrée de jeu, toute l’histoire a été écrite avec des (gros) testicules.
Ensuite on aime ou on aime pas, je vais me lancer moi aussi comme l’auteur de l’article dans l’analyse pointue et supposer que par ici le virilisme triomphant on aime pas trop bien ça… =O
Mais il demeure que au final dans le genre « flim d’action qui tache, héros bute dragon néglige princesse, monte sur sa moto et s’en va en chantant born to be wild » ça se pose là, et c’est un même bon divertissement, justement à cause du côté « assumé » de tout ce grand guignol. =)
Pour vous, si un truc politiquement puant est « assumé », alors ça en devient un « bon divertissement » ? Un grand nombre d’horreurs (cinématographique ou autres) sont « assumées », et ça ne les rend pas jouissives à mes yeux pour autant, bien au contraire. Ça me fait penser au cinéma de Bertrand Blier, qui se revendique explicitement antiféministe, et qui devrait être cool pour ça. Mais moi je trouve ça encore plus puant. Parce qu’en plus d’être un dominant, le type en a conscience et revendique sans sourciller son droit à exercer sa domination tranquille.
J’ai l’impression que ce genre de personnes jouissent d’une sorte de « prestige » dû au fait qu’ils seraient plus intelligents que les autres, parce que eux au moins ils ont conscience d’être des horribles. Pour moi, ces types sont encore plus horribles de par le mépris intersidéral qu’ils ont envers celleux qu’ils dominent (ici en particulier les femmes).
Est-ce qu’en trouvant ça cool parce que « assumé », vous n’êtes pas en train de participer à ce jeu de dominants tellement sûrs de leurs privilèges et de leur supériorité qu’ils le hurlent sur les toits de manière outrageusement décomplexée ? Et ne pensez-vous pas que ce genre de film permet à certains spectateurs de pouvoir jouir sans complexe d’une domination exercée par les hommes sur les femmes, en se disant que c’est juste pour rigoler puisque c’est « assumé » ?
Oui mais…Nope.
Je suis conscient du machisme assumé, et je trouve que le film est un bon divertissement MALGRÉ cet état de fait.
J’essayais simplement de signifier qu’en fait au lieu de dédier plus de ligne à décrire le film qu’il n’en a fallu pour écrire le scénario, il eut été sans doute plus pertinent de faire remarquer que le machisme outrancier est si omniprésent dans les romans d’espionnage qu’il en est devenu un élément indissociable et même un des postulats de base du genre tout entier.
Ce film et le livre qui s’en inspire est juste un polar lambda, un exercice de stylé j’ai envie de dire, avec tous les poncifs de la checklist :
Héros beau gosse parfait en tout point de vue imbattable et violent MAIS intelligent comme 4 Einsteins, Check
Méchants caricaturaux, check
Demoiselle en détresse, check
Plein de faire-valoir pour éviter que le héros parle tout seul, check (points bonus parce qu’ils le complimentent et il n’a pas à le faire tout seul)
Et…c’est tout, ça s’arrête là. On pourrait juste rajouter deux ou trois cases pour l’américanisme primaire et le soutien aux lois libérales sur les armes mais bon…
Commenter ça c’est comme dénoncer le sexisme des photos de Playboy été en analysant les photos UNE PAR UNE.
Le problème c’est pas le film, c’est le polar (et sans doute aussi le film d’action) qui doit se réinventer des codes plus en phase avec l’époque. Mais bon courage pour que quelqu’un à Hollywood soit d’humeur à faire quelque chose d’original…
A la limite j’aurais même tendance à dire que du point de vue de l’effet sur le spectateur, mieux vaut un film bien bourrin où les poncifs apparaissent très clairement et de façon très caricaturale plutôt qu’un film où on n’a pas conscience des présupposés de base (je pense par exemple à Gran Torino, fort sympathique et que j’aime beaucoup, mais avec un certain nombre de postulats un rien critiquables).
Avec un peu d’entraînement on peut arriver à bien rire devant des poncifs caricaturaux :-).
Ah ah qu’est-ce qu’il est drôle cet article. Merci.
Avec la diffusion sur C+ du film et près en avoir vu les premières 30mn, j’ai voulu avoir une critique sur le net et suis tombée sur vos échanges. Bravo pour Paul pour son article de départ, très rigolo à lire…
Mine de rien, tout ça fait réfléchir, et pour …un… quadra sans phallus et mère de famille, c’est pas habituel.
@ Euterpe: c’est de l’auto-dérision. Ca déride, même les filles. Tu devrais essayer!
Doit-on prendre un film américain pour un facteur socialo-idéologique, ou bien pour un pur divertissement??? Avouons que « américain », ça sonne déjà un peu comme « bon vieux nanar français »: ça laisse rarement présager du début d’un débat philiosophique. Quand on va voir Tom sur grand écran, c’est en sachant qu’IL EST LA VEDETTE (idem Oblivion peu avant), sinon ça aurait fait la une de tous les mags ciné!!! Imaginez: « Tom a réclamé un second rôle »… Remarque, Leonardo avait fait fort dans « Les infiltrés ». Si vous l’avez pas vu, allez le voir, voilà un bon film où le héros (1er rôle certes, mais où il est paniqué, limite paumé, sur la brêche tout du long) finit bien modestement. Et les filles en sont toujours folles (Moi en tout cas j’en redemande, du Léonardo de cette veine). Mais bon ici on parle de Tom, je suis sceptique sur sa capacité à accepter un scénar équivalent.
Donc pour ma part j’abonde dans le sens de Y, qui remet le cinéma à sa place… Cependant le bon Euk n’a pas tort non-plus: après plus d’un siècle de tournages, on pourrait passer à des histoires toujours divertissantes mais qui seraient plus fines, où seul l’esprit des hommes -au sens Etres Humains- noirs, jaunes, violets, avec ou sans phallus, viendrait à triompher du mal. En cherchant bien, il y en a eu quelques-uns. « Graviiy »: un modèle? Pour moi oui, clairement. Mais bon, le réalisateur n’est pas américain, faut pas pas aller trop vite non-plus…
Pour finir, merci à vous messieurs pour vos traits d’esprit. Pardon: je fais du sexisme et ainsi me contredis. En même temps, nous sommes tous différents et riches de nos échanges, tant qu’ils sont maitrisés et respectueux!