Insaisissables (2013) : Qui est in ? Qui est out ?
2 octobre 2013 | Posté par Paul Rigouste sous Cinéma, Tous les articles |
Insaisissables (Now you see me en VO) raconte l’histoire d’un quatuor de magiciens surdoués, les « Quatre Cavaliers », poursuivis par le FBI et Interpol car leurs tours de magie ultra-médiatisés consistent à voler de l’argent aux riches pour le redistribuer au peuple (c’est du moins ce que l’on croit être leur motivation au début).
Tout le film consiste en une succession d’affrontements virils dans lesquels des individus exceptionnels comparent leurs grosses intelligences pour déterminer qui fait partie de la masse des médiocres et qui fait partie du club des génies. Et vous n’allez pas le croire, mais à la fin les génies et ben c’est presque que des hommes blancs hétéros supra-intelligents. Et face à eux, ceux qui s’agitent pathétiquement dans leur médiocrité, et ben c’est comme par hasard la femme, le Noir, et le peuple. C’est fou comme la nature est bien faite…
Atlas VS Merritt
Le premier de ces duels a lieu entre les deux fortes têtes des « Quatre Cavaliers » : Daniel Atlas (Jesse Eisenberg) et Merritt McKinney (Woody Harrelson). Les deux personnages n’arrêtent pas de s’envoyer des piques en jouant à qui sera le plus drôle et le plus « cassant » (avec le plus souvent la fille du groupe en spectatrice passive mais enthousiaste de leurs blagues agressives).
Super-malin n°1 balance une super-vanne à Super-malin n°2
Super-malin n°2 rétorque avec une super-contre-vanne à Super-malin n°1
Et Super-cruche rigole parce qu’elle trouve évidemment que tout ça est super-drôle
On retrouve ici le duo comique qui avait fait le succès de Zombieland, avec un Woody Harrelson dans le même genre de rôle, à savoir celui du mec grande gueule, viril et un peu ringard (dans Zombieland, il avait exceptionnellement le droit d’exprimer ses émotions, mais pas ici visiblement…). En revanche, le personnage incarné par Jesse Eisenberg diffère pas mal de son rôle dans le même film (où il était un jeune homme timide et introverti) pour se rapprocher plus du type de celui qu’il tenait dans The Social Network : celui d’un mec génial mais profondément méprisant, et par là un peu antipathique, mais qui est tellement génial qu’on passe outre ses défauts pour se dire au final qu’il est quand même trop cool.
Je trouve personnellement ce genre de héros (dont Dr House, Sherlock ou Iron Man sont d’autres exemples célèbres) absolument nauséabonds d’un point de vue politique. Le problème repose pour moi principalement dans la manière dont ils sont présentés par les films et séries qui les mettent en scène, et donc dans le regard que l’on est invité à porter sur eux. Ces hommes (puisqu’il s’agit bien sûr toujours d’hommes) sont absolument ignobles et méprisants envers leur congénères, mais on est tout de même encouragé-e-s à les admirer pour leur génie. On leur pardonne ainsi leur comportement détestable sous prétexte qu’ils sont tellement brillants que c’est bien normal qu’ils soient un peu « asociaux » (euphémisme assez courant pour les qualifier et qui en dit long sur la négation des rapports de domination dans l’analyse habituelle de ces figures). Personnellement, je trouve absolument nauséabonde cette manière de glorifier des gros dominants imbus d’eux-mêmes en posant l’intelligence comme la valeur suprême[1].
Alors qu’il était dans Zombieland et The Social Network un jeune homme ne sachant pas trop « s’y prendre » avec les femmes, Jesse Eisenberg est ici un don juan dont le surnom au sein des « Quatre Cavaliers » est significativement « The Lover ». Dans les premières scènes, on le voit ainsi séduire une fille grâce à un tour de magie spectaculaire, puis au moment de coucher avec elle, la jeter comme une merde car il a en fait mieux à faire (ses trucs de grand magicien génial).
Quand on est super-magicien, on l’est aussi au lit.
Enfin… sauf quand on a mieux à faire. « Allez dégage s’il te plait femme »
Le pire c’est que l’on est invité à rire de ce qu’il fait subir à cette femme, comme on sera invité à rire avec lui tout au long du film des blagues sexistes qu’il lancera à son ex-assistante et partenaire, Henley Reeves (Ilsa Fisher), tournant autour de son poids (« t’étais tellement grosse que t’arrivais pas à passer dans la trappe», « ah t’as maigri dis donc », etc.).
Henley la potiche
Cette dernière fait partie des deux personnages secondaires du groupe des « Quatre Cavaliers », avec Jack Wilder (Dave Franco) le pickpocket. Celui-ci n’a certes pas beaucoup d’épaisseur, mais il a au moins l’honneur de connaître une évolution pendant le film. Alors qu’il apparaît au début comme un « gamin » en admiration devant Atlas, son idole, il devient finalement un homme lors d’une longue scène d’action (bagarre puis poursuite en voiture). Ce « troisième cavalier » a donc non seulement une trajectoire personnelle (si simple soit-elle), mais cette trajectoire est en plus valorisée comme un accès à une masculinité accomplie, puisque le jeune garçon a prouvé sa virilité les couilles en avant.
Rien de tout cela pour le personnage d’Henley. Celle-ci n’a aucune trajectoire personnelle, aucune épaisseur, et n’a quasiment aucun rôle dans l’équipe, à part celui de potiche.
D’abord le grand illusionniste génial fait naître une bulle dans ses mains.
Après il met la potiche dedans…
… comme ça elle peut faire des jolies figures avec son corps, vu qu’elle est jolie ça tombe bien.
Mais après oh lala la bulle elle éclate et la femme elle tombe.
Heureusement, l’homme est là pour la rattraper…
… et lui balancer une petite blague sur son poids ! Qu’est-ce qu’on se marre…
Introduite comme l’ex-assistante d’Atlas, elle restera pendant tout le film à sa place d’assistante, secondant les héros masculins charismatiques dans leurs exploits. Significativement, la scène qui introduit son personnage la montre se trémousser en bikini avant de se jeter, enchaînée, dans un bocal où seront lâchés des dizaines de piranhas. Elle se met donc elle-même en scène avant tout comme un corps, dans un dispositif sadique digne des films d’horreur les plus basiquement sexistes.
Les femmes elles aiment bien se foutre à poil…
… et les mecs ils adorent ça, ça tombe bien.
Et c’est encore mieux si elle se fait bouffer par des piranhas… Aussi rigolo que Piranhas 3D !
Dès la première scène où les magiciens sont réunis pour la première fois, sa place sera clairement définie, elle sera la-femme-entre-deux-Grands-Hommes. Il n’est question d’elle que comme d’un objet de désir : l’un l’a baisée (mais la trouvait quand même un peu trop grosse…), l’autre veut la baiser. Pendant tout le film, Merritt le mentaliste s’ingéniera à tenter d’« entrer dans sa tête » pour pouvoir « se glisser dans sa petite culotte », comme il le dit lui-même. Et malgré le comportement ignoble qu’Atlas a envers elle pendant tout le film, Henley restera toujours amoureuse de son ancien « maître », comme le devine facilement Merritt-qui-ne-se-trompe-jamais (« manifestement, tu éprouves des sentiments pour Daniel, lesquels sont non réciproques et… plutôt désolants, à cause de son manque de disponibilité émotionnelle. Par conséquent, tu es très sérieusement euh…comment te dire ça… frustrée »).
Dylan VS Alma
Le personnage d’Alma Dray (Mélanie Laurent) semble au début contrebalancer le sexisme qui étouffe le personnage d’Henley. Elle est une agent d’Interpol qui mène activement l’enquête et qui a systématiquement le dessus sur son coéquipier du FBI, Dylan Rhodes (Mark Ruffalo), qui ne cesse quant à lui de se ridiculiser publiquement.
Cela ne l’empêche pas d’être le plus souvent inutile : elle est présentée comme inexpérimentée et passe son temps à feuilleter des bouquins de magie en répétant à Dylan qu’il doit faire un acte de foi, sans plus d’arguments que cela. Elle n’ouvre presque pas la bouche lors des interrogatoires. Et elle est même parfois contreproductive, comme lorsqu’elle insiste pour avoir une discussion avec son partenaire à un moment où elle ferait mieux d’agir (au début de la course poursuite en voiture). Si elle tient parfois tête à Dylan, elle se soumet aussi à lui alors même qu’elle n’a aucune raison de le faire (comme lorsqu’elle s’excuse de lui avoir fait une clé de bras). Malgré le fait que le film la valorise clairement par rapport à son coéquipier, elle est donc loin d’être le personnage le plus féministe de l’année…
Hihihi, je sers à rien, mais je rigole aux blagues des mecs, ils sont si drôles…
Sinon moi je crois pas en la logique parce que je suis une femme, tu comprends Dylan.
Et puis je m’excuse aussi quand j’ose remettre un homme à sa place alors qu’il le méritait, parce que c’est les hommes qui commandent, et ça c’est important tu sais Dylan.
Sacré Dylan, t’es vraiment trop drôle et trop intelligeeeent, jsuis trop in love de toi tsé
Le problème avec ce personnage de femme « forte » (attention spoiler), c’est que tout le film prend son sens dans un retournement final où l’on s’aperçoit que Dylan a berné tout le monde (et en particulier Alma, qui était la plus proche de lui et donc la plus à même de percer son secret). En effet, c’est lui qui avait élaboré tous les tours de magie des « Quatre Cavaliers » et qui tirait toutes les ficelles depuis le début. A la fin, les 4 magiciens géniaux s’inclinent devant son intelligence supérieure. Dieu parmi les mortels, il est une véritable légende, puisqu’il est le représentant de « L’œil », cet ordre ancestral qui élit une fois par siècle des magiciens exceptionnels se distinguant de la masse des médiocres.
La pauvre femme, qui s’était tant moquée de son collègue, ne s’est pas un seul instant doutée que c’était elle la truffe, et qu’elle était en train de se croire supérieure à Dieu en personne. Le film se chargera de la remettre à sa place, à savoir celle de spectatrice éblouie par le génie de son Maître. Elle tombera évidemment amoureuse de lui, remise ainsi à sa place inférieure et soumise de femme par ses sentiments. Tout au long du film, elle est lourdement associée au domaine de la foi, de la croyance, de l’intuition et de l’illusion, pendant que les hommes occupent le domaine du savoir, de l’intelligence, de la logique et de la vérité. Ces deux domaines sont aussi présentés par le film comme ceux qui sépare les spectateurs des magiciens. Ainsi, alors qu’elle croyait être l’actrice principale de l’enquête, la femme s’aperçoit qu’elle a été en fait totalement dominée par un homme et finit par aspirer (de par sa nature de femme) à la position de spectatrice (admirative et amoureuse de surcroît).
Dylan VS Thaddeus
Le vrai grand duel n’a donc pas lieu entre Dylan et Alma (la pauvre femme ne fait vraiment pas le poids), mais entre Dylan et Thaddeus Bradley (Morgan Freeman), un ex-magicien qui gagne sa vie en révélant les secrets des autres magiciens dans des émissions télé, et qui poursuit les « Quatre Cavaliers » pour tenter de percer leurs secrets. C’est le seul Noir, et ce n’est à mon avis pas un hasard. Ce qui caractérise en effet ce personnage, c’est qu’il ne croit pas à la magie, et qu’il utilise même toutes ses forces pour la détruire. Or selon une dichotomie raciste digne de l’époque coloniale, les Noirs sont associés à la magie et à l’irrationalité tandis que les Blancs ont quant à eux le monopole de la science et de la raison. En voulant démystifier les tours des magiciens, Thaddeus cherche donc à échapper à sa condition de Noir et à s’élever au niveau des Blancs. Le malheureux sera sévèrement puni pour son affront.
Une scène abonde dans le sens de ce propos raciste d’une manière toute ironique. Il s’agit de cette scène se déroulant à la Nouvelle-Orléans dans une boutique de grigris, où Thaddeus est en train d’enregistrer sa nouvelle émission. Le décor raciste est planté dès le départ, notamment par la phrase sur laquelle le présentateur Noir finit son speech : « [Les Quatres Cavaliers] réussiront-ils à échapper à la loi et à la justice comme ils l’ont fait à Las Vegas ? Ou bien le sombre mysticisme (dark mysticism) de ces terres du Sud baignées de marais triomphera-t-il d’eux ? ».
Le Noir qui ose se foutre de la gueule de la magie, des superstitions et des grigris. Mais rira bien qui rira le dernier…
Arthur Tressler (Michael Caine)[2] interrompt alors le tournage pour venir menacer Thaddeus, et s’empare d’ une poupée vaudou qu’il agite dans sa main. Thaddeus lui dit alors : « Oups. Vous n’auriez pas dû faire ça. Il y a une superstition qui dit que celui qui se sert d’une poupée pour exprimer sa colère finira par attirer aussi la colère sur sa propre personne ». Ce à quoi Arthur répond : « C’est très amusant. Je croyais que vous ne croyiez pas à la magie ». Et en effet, c’est très amusant, car même s’il a raison en ce qui concerne ce qui arrivera à court terme à Tressler [3], le Noir qui est en train d’essayer de jouer au plus malin ne se rend pas compte que son ironie se retournera au final contre lui, puisque c’est lui qui, à force de se servir des autres (magiciens) pour exprimer sa colère (de ne pas être un grand magicien), finira par « attirer la colère sur sa propre personne ».
En effet, comme on le comprend à la fin, tous les tours exécutés par les « Quatre Cavaliers » n’avaient pas pour but de redistribuer l’argent des riches aux pauvres (les billets qui pleuvent sur la foule dans la scène finale sont des faux), mais uniquement de tendre un piège fatal à Thaddeus Bradley, qui finit vaincu en prison. Si Dylan voulait ainsi punir Thaddeus d’une manière si violente, c’est parce qu’il est en réalité le fils de Lionel Shrike, un magicien d’exception qui mourut de la révélation publique par Thaddeus de ses secrets de magicien. Avec émotion, le film nous montre en flashback le père faire ses derniers adieux à son fils avant son ultime numéro. Le Noir n’a non seulement pas su rester à sa place de Noir, mais il a en plus osé menacer l’ordre patriarcal-blanc. Il sera doublement puni par une humiliation et un emprisonnement.
Le Noir médiocre qui aura toujours un train de retard sur le génie Blanc. Et même quand on lui explique il comprend toujours pas…
Les médiocres VS Les génies
Comme le percera à jour Merritt-qui-ne-se-trompe-jamais, Thaddeus n’était mu, dans sa quête de démystification de la magie, que par le ressentiment vis-à-vis de la caste des êtres supérieurs dont il ne fait pas partie : « Je vois un petit garçon. Il rêve de devenir un Grand Magicien un jour. Et s’il est doué, il n’est tout de même pas assez doué. Il finit donc en bas de la chaîne alimentaire du divertissement, se nourrissant de ceux qui ont le talent qu’il n’a jamais eu ».
Le film abonde dans le sens de cette idéologie élitiste qui veut que certains soient supérieurs à d’autres par nature en faisant de la légende de « L’œil » une réalité. L’Etre supérieur vient ainsi élire ceux qui se distinguent de la masse par leur génie, et les invite à rejoindre la caste des « élus ». Pas de déterminismes sociaux, pas de privilèges de classe, de sexe, ou de « race », seulement des dons que certains ont et que d’autres n’ont pas. Or étrangement, les médiocres par nature se trouvent être comme par hasard un Noir et une femme, tandis que les hommes blancs composent les rangs de la classe des êtres supérieurs par nature (avec une petite exception pour Henley la potiche, parce qu’il faut bien une assistante pour seconder et admirer tous ces génies…).
« Eh ouais mec t’as vu ! Bienvenue au club des super-malins ! »
Au passage, cette symbolique de « L’œil » ainsi que les épreuves initiatiques que doivent accomplir les magiciens pour être acceptés dans le cercle des êtres supérieurs fait fortement penser à certains rituels de sociétés secrètes. Les quatre élus doivent se soumettre sans poser de question aux ordres pour pouvoir entrer dans ce club des élites, et le film valorise totalement cette soumission volontaire et aveugle au grand chef invisible.
Se soumettre aveuglément aux ordres du chef, le passage obligé pour faire partie des initiés. Une belle idée hein ?
Dans la même logique, la dernière scène oppose les Grands Magiciens au peuple[4], cette masse de gens médiocres qui n’aspirent pas au savoir mais à l’illusion (contrairement à ce que soutenait Thaddeus qui affirmait que « le désir de savoir est plus important que celui d’être trompé »). Alors que l’on pouvait croire au début que les magiciens étaient populaires parce qu’ils redistribuaient l’argent des riches au peuple, on s’aperçoit à la fin que le peuple s’en fout de toute cette politique, et que la seule chose qu’il veut c’est du divertissement à l’américaine[5], qui glamourise l’argent dans une ambiance Las Vegas où les billets tombent du ciel. Dans le dernier tour, les billets sont des faux, mais le peuple est quand même content, parce que la seule chose qu’il veut au fond c’est du spectacle, de l’illusion.
Comme le dit Alma à la fin : « certaines choses doivent rester des mystères ». Après avoir fait allusion à plusieurs reprises aux banques et aux compagnies d’assurance en faisant mine de les critiquer, le film se termine ainsi sur une apologie de la mystification, qui sonne comme un véritable plaidoyer contre la transparence, où le peuple est présenté comme une masse d’individus médiocres qui désirent être trompés par des êtres naturellement supérieurs. Difficile de faire plus puant politiquement…
Paul Rigouste
[1] J’ai l’impression qu’une autre dimension récurrente de ce genre de personnages (qui est relativement absente chez Atlas) est que leur génie est très souvent présenté comme nécessaire, parce qu’il y a un crime qu’il faut absolument résoudre (Sherlock), un malade qu’il faut absolument sauver de la mort (Dr House), le monde qu’il faut absolument sauver du chaos (Iron Man), etc. Ces films/séries posent ainsi ces surhommes méprisants et géniaux, ces gros dominants imbus d’eux-mêmes, comme des êtres nécessaires sans qui tout s’écroulerait.
[2] On peut remarquer au passage à propos de ce personnage qu’il reproduit le trope de l’« anglais méchant », un classique du cinéma américain, dont l’origine réside probablement dans l’histoire du rapport entre États-Unis et la Grande-Bretagne : cf. http://www.h2g2.com/approved_entry/A891155
[3] Et en ce sens, le film confirme les clichés racistes qu’il avait mis dans la bouche du Noir (même si celui-ci les mobilisait de manière ironique).
[4] Si Thaddeus est en un sens du côté des médiocres parce qu’il n’a pas et n’aura jamais le génie des « Quatre Cavaliers », il est en un autre sens du côté des élites du fait de sa position de surplomb par rapport au peuple (en tant qu’être exceptionnel qui tente de protéger les masses de leur propre crédulité).
[5] Je ne suis pas sûr, mais il me semble que le film s’amuse à jouer sur une opposition américains/français dans laquelle les premiers sortent vainqueurs. Outre les blagues gentiment anti-françaises qui parsèment le film, on peut remarquer que les deux acteurs français qui apparaissent dans le film ont les rôles de cobaye enthousiaste (José Garcia) et de spectatrice émerveillée (Mélanie Laurent). Ce sont les deux personnages qui croient le plus à la magie, et qui sont ainsi les spectateurs les plus fascinés par le grand spectacle de l’illusion à l’américaine. Peut-être que le blockbuster hollywoodien est-il en train de réaffirmer par là son hégémonie dans le monde du divertissement (notamment face aux français et leur cinéma d’auteur prestigieux qui ne fait pas rêver les foules) ? Le fait que le réalisateur du film soit un français expatrié et spécialiste des blockbusters à l’américaine (The Transporter 1 & 2, The Incredible Hulk, Clash of the Titans) n’y est peut-être pas pour rien…
Autres articles en lien :
- Méchants et méchantes chez Disney (2) : Hommes faibles
- Snowpiercer (2013) : Ces « queutards » de révoltés
- Billy Elliot (2000)
Je suis sorti mitigé du cinéma, je n’ai pas trouvé de réél intérêt à l’existence de ce film…
Les tours de magie étaient corrects, les acteurs jouaient le minimum syndical, les flics sont inutiles comme d’habitude et dès qu’ils ont parlé d’une ancienne affaire, j’ai tout de suite compris où irait l’histoire…
Malheureusement à ce stade le twist final n’en était plus un.
Si vous avez été assez concentré pour voir tous ses défauts, bravo !
J’ai vu ce film et je souhaite l’oublier au plus vite !
je me souviens avoir été assez mal à la l’aise pendant tout le film, surtout avec le personnage de isla fisher qui clame qu’elle en avait marre d’être une assistante et qui sert uniquement de potiche (ou de distraction), j’ai aussi détesté de la voir se faire arracher ses vêtements, dès les premières secondes où on la voit, pour les besoins de son spectacle.
sans rapport avec ce billet :
sinon je voulais vous remercier pour vos articles, ils m’ont réfléchir à ma façon de voir le monde, et surtout aux images(et donc les messages) qui nous entourent. la première fois que j’ai lu un de vos articles c’était en me disant « oh non c’est exagéré » mais il y avait quelques points qui m’ont frappés (notamment l’article où on voit qu’aladdin et jasmine sont occidentalisés par rapport aux méchants du film). Donc maintenant je suis plus attentive à ce que je regarde, et aussi à mes paroles.
Bonjour,
Merci ça fait toujours plaisir d’avoir des bons retours !!!
« Or selon une dichotomie raciste digne de l’époque coloniale, les Noirs sont associés à la magie et à l’irrationalité tandis que les Blancs ont quant à eux le monopole de la science et de la raison. En voulant démystifier les tours des magiciens, Thaddeus cherche donc à échapper à sa condition de Noir et à s’élever au niveau des Blancs. »
Je trouve ce raisonnement un peu capillotracté, mais soit, admettons. Mais dans ce cas, on peu aussi pousser le raisonnement plus loin. Si la magie est l’apanage des noirs, comme vous le dites sans vraiment le justifier, alors les quatre magiciens (et Dylan par la même occasion) chercheraient à échapper à leur condition de blanc, non?
Je sais que leurs tours sont expliqués, en tout cas certains, et que c’est donc plus de la science que de la magie. Mais après tout, si Thaddeus, en cherchant à les démasquer, tente d’utiliser la science, les magiciens eux souhaitent rester dans le domaine de la magie.
Donc, selon votre raisonnement, à « échapper à leur condition de Blanc et à s’élever au niveau des Noirs »…
J’ai l’impression qu’il faut distinguer ceux qui exécutent les tours (donc utilisent une science) pour *créer* de l’illusion et de la magie et ceux qui sont spectateurs de ces tours, et donc croient à cette illusion. Thaddeus démonte ces tours parce qu’il refuse de céder à l’irrationalité en tant que spectateur. Les magiciens, eux, restent toujours tout à fait rationnels.
Mouais, sauf qu’ils veulent à tout prix rejoindre « The Eye », une communauté de « vrais » magiciens. Pas très rationnel tout ça…
De ce que j’ai retenu de « The Eye », c’est que c’est une communauté de magiciens qui fait se perpétuer une tradition de charmer et faire rêver le public grâce à leurs illusions. Mais tout ça avec des trucs et astuces rationnels de magiciens prestidigitateurs : on ne les voit jamais invoquer les esprits ou agiter une poupée vaudou par exemple…
Tout à fait d’accord avec Arroway. A mon avis, votre tentative de renversement de l’argument ne tient pas, BAT, au moins pour deux raisons :
1/ Vous faites comme s’il n’y avait aucun rapport de domination qui se jouait ici, comme si on vivait dans une société où Blanc-he-s et Noir-e-s seraient égaux, et où le racisme n’existait pas. Je ne suis pas un spécialiste de la question, mais il me semble que cette association des Noir-e-s à la superstition et à la magie (et des Blanch-e-s à la science et à la rationalité) n’est pas innocente politiquement : elle sert à appuyer et légitimer un rapport de domination. Voir les Noir-e-s comme des gens qui n’ont pas qui n’ont pas accédé à la science et à la rationalité (contrairement à nous les Blanc-he-s) est un moyen de justifier un rapport de pouvoir de type colonial où les Blanc-he-s vont sortir les pauvres sauvages de leur ignorance et de leurs croyances archaïques pour les mettre sur la voie de la science, du progrès, de la civilisation, etc. J’ai l’impression qu’il y a en plus un côté « diabolisation » des Noir-e-s avec cette histoire de magie (noire). L’imagerie poupées vaudou et grigris est souvent mobilisée pour faire peur il me semble (cf. par exemple au cinéma le film La princesse et la grenouille de Disney). Bref, je ne suis pas du tout spécialiste des idéologies racistes et de la manière dont elles ont servi des entreprises de domination, mais cela me semble assez évident dans ce cas là non ?
Du coup, je trouve que ça n’a aucun sens de dire, comme vous le faites, que les Blancs dans le film aspireraient aussi à échapper à leur condition de Blancs. Vous faites comme si c’était symétrique, alors que dans l’histoire il y a des dominés et des dominants. Ce que vous dites revient à dire que les dominants voudraient échapper à leur condition de dominants pour devenir des dominés. Est-ce que vous voyez pourquoi je trouve que c’est absurde ?
2/ Et en plus, comme le pointe Arroway, rien dans le film ne va dans le sens de ce que vous dites. On voit Thaddeus le Noir dans un magasin de grigris à la Nouvelle Orléans ironiser sur le « mysticisme sombre de ces contrées » et sur les poupées vaudous, alors qu’il n’y a absolument rien de ce genre chez les personnages de Blancs. Ceux-ci sont toujours du côté de la science (la science de la manipulation du peuple des médiocres, qui adorent ça de surcroît). Il y a donc ceux qui sont du côté de la science et du pouvoir et qui y restent (les magiciens Blancs), et d’un autre côté Thaddeus qui est du côté de la superstition et des poupées vaudous, qui essaie d’en sortir pour être aussi fort que les Blancs sur leur terrain (celui de la science de la magie), mais qui n’y arrive pas.
Du coup l’inversion que vous proposez ne marche pas à mon avis. Vous voyez ce que je veux dire ? (désolé si je ne suis pas clair, je suis assez fatigué donc j’ai bien conscience d’être vraiment brouillon, mais est-ce que vous comprenez ce que je veux dire quand même ?)
« Du coup, je trouve que ça n’a aucun sens de dire, comme vous le faites, que les Blancs dans le film aspireraient aussi à échapper à leur condition de Blancs. Vous faites comme si c’était symétrique, alors que dans l’histoire il y a des dominés et des dominants. Ce que vous dites revient à dire que les dominants voudraient échapper à leur condition de dominants pour devenir des dominés. »
En fait le truc de « The Eye » c’est plutot une manière de sortir de sa condition de (magicien) dominant pour devenir un mega-(magicien)-dominant. Le truc de l’élu qu’on retrouve beaucoup dans le ciné US. Et ils seraient des initiés au courant des ficelles secrètes du monde (de la magie).
En plus le nom « The Eye » est un clin d’oeil lourd à des théories compotistes sur les illuminatis ou la franc-maçonnerie. Dans la franc-massonnerie l’oeil dans une pyramide ou un triangle est dénommé « l’oeil qui voit tout » et est une représentation du « grand architecte », leur dénomination pour dire Dieu. Dans les trucs que j’ai trouvé sur les illuminatis, on parle plutôt de « l’Oeil de Lucifer ». Le nom aussi des « 4 cavaliers » est aussi une reference bien connu a l’apocalypse de St Jean et du coup on est à la limite entre la quête d’une sorte de prophetisme, ou figure christique ou je pense plutot antichristique. C’est comme si on avait le diable en personne qui commendait à ces cavaliers de l’apocalypse pour leur faire executé ses basses oeuvres. Du coup c’est coherent avec le fait que l’argent volé n’est pas donné aux pauvres ou que le but est l’exercise d’une vengeance. Là on est face à des magiciens geniaux mais au service du mal et il faudrait les trouver sympatiques. Ca à l’air dit comme ca d’une critique de leur attitude, mais on est plus appeler a savourer leurs trucages « géniaux » et etre des spectateurs porté par la magie de l’illusion que d’exercer notre esprit critique sur ces attitudes prédatrices et pédantes. On a plutot a faire avec l’idée qu’on peu tout pardonner a de grands esprits brillants et ne pas critiquer un spectacle si il est bien fait. C’est amusant parceque c’est l’antithèse du propos du site, ce film est du pure troll 😉
En fait ce qui me perturbe dans votre analyse, c’est que, de mon point de vue, je ne vois pas Morgan Freeman (Thaddeus) comme un « représentant de la magie noire ». Son passage à la Nouvelle Orléans est presque obligatoire, puisque c’est effectivement une région très liée au vaudou et à une forme de magie dite « noire ».
Mais de là à l’associer à cette magie, et à déduire de son rôle de démystificateur qu’il cherche à quitter son rôle de dominé… Je ne sais pas, je ne suis pas convaincu, je me demande si vous ne faites pas un procès d’intention au film.
Et le fait est que le film manque singulièrement de personnages de couleurs, comme beaucoup de productions actuelles. De là à en faire un film raciste, je trouve que c’est peut-être pousser un peu loin.
Après, c’est votre rôle et celui de ce site de chercher la petite bête, et vous le faites très bien ^^
« Son passage à la Nouvelle Orléans est presque obligatoire, puisque c’est effectivement une région très liée au vaudou et à une forme de magie dite « noire » »
Pourquoi est-ce que ce serait « obligatoire » ? D’un point de vue raciste oui c’est un passage obligatoire, mais sinon je vois pas.
Et après c’est pas moi qui l’associe à cette magie, c’est le film qui le punit par où il a péché, en en faisant la victime de la superstition de la poupée vaudou qu’il méprisait dans le magasin de grigris. Après je vous accorde que ce n’est pas martelé à chaque apparition du personnage, mais pour moi ils en font largement assez pour gagner le cookie « racisme » 🙂
Disons qu’il y a deux régions en particulier aux États-Unis fortement associées à la magie en particulier, à savoir Salem au Massachussets, qui a vu le fameux épisode des Sorcières de Salem, et la Nouvelle-Orléans, associée à la magie vaudou.
Ce sont les croyances locales qui ont fait de cette région un berceau de la « magie noire », et donc, sûrement, un lieu de passage obligé pour une troupe s’intéressant à la magie.
Pas de racisme là-dessous, simplement s’ils avaient fait un film sur une troupe de chasseurs de fantômes, ils seraient sûrement passés par Amityville… En l’occurence, qui dit magie dit Nouvelle Orléans.
Encore une fois, pourquoi le film associe-t-il seulement le Noir à l’imagerie « magie vaudou » et au « sombre mysticisme » de la Nouvelle Orléans? Pourquoi n’y a-t-il absolument pas ce genre d’association avec les « 4 cavaliers »? Et pourquoi le Noir finit-il par être puni conformément à la prédiction superstitieuse dont il s’était moqué dans le magasin de grigris ? Est-ce que tout ça c’était un « passage obligé » pour un film où l’on voit pendant deux heures des héros blancs faire des tours spectaculaires à base de billets qui tombent du ciel (et qui n’ont strictement rien à voir avec de la « magie vaudou »)? Je ne crois pas…
Surement parce que la magie vaudou provient d’Afrique, en particulier du Bénin. Elle a ensuite été « importée » à Haïti et, de là, en Nouvelle Orléans. Du coup, ce n’est absolument pas raciste d’associer « le Noir », comme vous dites, à la magie vaudoue. Au contraire, selon votre grille de lecture, voir un blanc utiliser cette magie, ou s’en moquer, ce serait raciste car réducteur.
Bref, concernant le passage des 4 magiciens dans la ville, je crois me rappeler que leur but est de rendre aux victimes de l’ouragan Katrina l’argent plus ou moins détourné par le personnage de Michael Caine. Du coup, tout le trip vaudou, c’est probablement pour donner un côté « couleur local ». Puisque oui, encore une fois, le vaudou est associé à la région, et fait partie de le culture africaine.
Le film ne manque pas du tout de personnages de couleur. Sur Les 8 personnes présentes sur l’affiche, il y a un noir. 1/8 c’est la proportion d’afro-américains aux états-unis.
Sinon, effectivement, dans ce film, le Noir perd à la fin. Nous autres Noirs perdons de temps en temps dans la vraie vie aussi.
Si un film est raciste dès qu’il présente un Noir sous un jour défavorable, et que seul les Blancs peuvent être des salauds, la place des Noirs au cinéma finira par ressembler à celle des femmes: insignifiant, mais toujours gentil.
Oui, mais on peut faire perdre ou rendre méchant un personnage sans retomber dans des stéréotypes racistes. La difficulté, c’est qu’il faut travailler le scénario, ça a l’air d’être très dur pour certains écrivains.
Quand à la place des femmes au cinéma, leurs rôles ne sont pas toujours gentils, faut pas déconner (dans ce film en particulier oui, mais pas en général).
c’est le film qui le punit par où il a péché
Effectivement, on le punit car, bercé par l’appât du gain, il a causé la mort d’un Homme. Bravo le veau.
Oui, vous pouvez toujours faire abstraction du discours raciste tenu par ce film à propos du personnage de Thaddeus. Mais c’est un choix politique. Le choix de ne pas vouloir analyser une dimension du film qui existe pourtant bel et bien. Après rien ne vous y oblige évidemment, mais laissez le veau en dehors de ça :-).
Y’a ça sur wikipédia:
« Les différences naturelles entre hommes et femmes sont peut-être à l’origine de la répartition des rôles (en particulier pour le travail) ; pourtant ces rôles sont toujours socialement définis, ce qui implique que le féminin et le masculin ne sont pas définis biologiquement : il arrive que des femmes tiennent le rôle d’hommes et inversement. Si l’on considère l’ensemble des sociétés, on constate que beaucoup d’activités sont tantôt considérées comme féminines, tantôt comme masculines. Certaines fonctions sont néanmoins plus sexuées, pour des raisons plus ou moins naturelles : la chasse ou l’élevage sont surtout assurées par les hommes, la cueillette et les occupations domestiques comme le tissage par les femmes. Cela ne signifie pas cependant qu’une telle répartition implique nécessairement une domination masculine. »
Tout est dit.
Y’a beaucoup de conneries sur Wikipédia…
A propos de Wikipédia et de ce qu’on peut y trouver, j’ai vu justement cette semaine une contributrice de cette encyclopédie libre parler du sexisme qui y règne. Elle avançait des chiffres intéressants, comme par exemple le fait que seulement 10% des contributeurs/trices dont le genre est déclaré sont des femmes. Comme elle l’expliquait elle-même, ce chiffre est à prendre avec des pincettes dans la mesure où 1/ il ne prend pas en compte les gens qui n’indiquent pas leur genre, et 2/ il existe probablement des gens qui indiquent un genre qui n’est pas le leur, notamment des femmes qui veulent éviter de subir du harcèlement de la part des mecs (harcèlement qui assez répandu, comme elle en témoignait, exemples à l’appui). Mais même si on grossit un peu ce chiffre de 10% de femmes contributrices, on reste quand même à un écart assez effrayant je trouve.
Autre chose dont je me souviens : aucun des 100 articles les plus consultés du wikipédia anglophone n’ont été écrit majoritairement par des femmes, dont les articles « sexualité féminine » et « lesbianisme ». Rien de bien étonnant du coup de trouver des propos sexistes ou masculinistes sur cette encyclopédie, c’est même « tout naturel »…
Cet argument du sexe biologique pour définir les responsabilités sociales m’a toujours dérangé.
Si on peut admettre que les différences biologiques aient une influence sur la répartition de certaines tâches (les enfants notamment, que seules les femmes mettent au monde), ça n’explique pas le fait que les « tâches » féminines soient jugées inférieures aux masculines, ni que cela fasse des millénaire que le patriarcat se base là-dessus pour imposer la supériorité des hommes sur les femmes…
Il y a quelques années, j’avais lu un article qui montrait, chiffres à l’appui, que dès que des professions « masculines » ont commencé à admettre des femmes (médecins par exemple), ces professions ont perdu de leur prestige et de leur valeur salariale, uniquement parce que des femmes y ont été admises !
D’ailleurs, la plupart des métiers « féminins » sont largement sous-payés par rapport aux métiers « masculins »… Les femmes n’ont même un salaire égal à travail égal, et ce dans AUCUN pays du monde…
Du coup, la dernière phrase de votre citation wikipedia :
Cela ne signifie pas cependant qu’une telle répartition implique nécessairement une domination masculine.
… est complètement hors réalité, puisque ces différences appliquent bel et bien une domination masculine PARTOUT DANS LE MONDE !
C’est bien joli de parler de « si » et de « comment ça devrait être », mais dans la réalité, ce n’est pas le cas ! Comme on dit, avec des « si », on met Paris en bouteille !
Et comme le dit Paul Rigouste, il faut voir aussi d’où viennent les infos et qui écrit !
C’est un peu comme l’histoire, toujours écrite par les vainqueurs et donc totalement partiale (et omettant facilement tout ce qui dérange ou ne vas pas dans le sens des vainqueurs).
Etrangement, le fait que Thaddeus soit noir m’a préservé du twist. Alors qu’ils étaient avant toujours massacré, le nouveau schema des scénariste préserve le vieux sage noir. En fait, c’est comme un twist sexiste à l’envers. Moralité, ne jamais catégorisé les rôles, sous peine de quoi Hollywood peut s’ammuser de vous.
Je n’ai pas vu ce titre-là, mais la conclusion finale me fait furieusement penser également au déni social commun notamment exploté dans Batman : Le meneur élite guidant la masse populaire, une, indivisible et décérébrée.
Sauf votre respect je trouve votre theorie sur le racisme tres tiré par les cheveux oui cest un noir qui joue le role du mechant et alors? Faut arreter de voir du racisme partout au bout d’un moment … Quoi a chaque fois qu’un noir va jouer un role de bad guy on va trouver une signification derriere et clamer que c’est du racisme pur et dur?Ils ne peuvent donc jouer que des roles honorables? Ca en devient ridicule. Le jour ou tout le monde arretera de guetter ou voir le moindre signe de racisme partout ce sera un pas enorme pour le combattre
IL me semble que l’argumentation de la brève va un peu plus que le simple fait dire : un noir joue le rôle de méchant, bouh c’est raciste.
Pour reprendre :
1/ Il y a un seul Noir qui joue un rôle important dans tout le film (sur 7 ou 8 personnages principaux)
2/ Le Noir ne croit pas à la magie (les autres magiciens sont tous blancs) et cherche à la démystifier (= menacer l’ordre établi par les magiciens (qui sont blancs, donc))
3/ Mais il croit dans la magie d’une poupée vaudou. Hors poupée vaudou= magie des Noirs. Heu wait, faudrait savoir mec : tu crois en la magie des marabouts, mais tu veux détruire les tours des autres magiciens. T’es juste trop jaloux et frustré en fait.
4/ Bon ben tu finis en prison, ça te fera les pieds. En plus t’as rien compris à ce qu’il s’est passé, même quand on t’explique, t’es vraiment trop con. Et t’es le seul Noir. Ceci doit expliquer cela.
Le jour ou tout le monde arretera de guetter ou voir le moindre signe de racisme partout ce sera un pas enorme pour le combattre
Et le jour où tout le monde arrêtera d’appeler les pompiers partout où ille voit un départ de feu, ce sera un pas énorme pour combattre les incendies.
Je suis attristé de voir que vous ne comprenez pas les traits d’humour. La réplique de Freeman n’est rien d’autre que du cynisme. C’est une boutade un peu cinglante qui met en relief son mépris pour l’illusion. En gros, c’est une scène ironique à laquelle vous n’avez rien compris dans votre quête d’un candidat pour le film le plus raciste et sexiste de l’année.
Je suis plus dubitatif. Après avoir revu la scène dans le magasin de magie avec Thaddeus, il me semble que rien ne permet d’affirmer que celui-ci croit à la magie, même lorsqu’il fait référence à la poupée vaudou. Du coup, si Thaddeus ne croit pas à la magie, c’est bien qu’il ironise sur les associations d’idées liant magie vaudou et population Noire. Ce faisant, il met bien les clichés racistes à distance.
Maintenant ça ne veut pas dire que le réalisateur ne cherche pas à donner tord à Thaddeus , ce qui reviendrait à dire que Thaddeus ne devrait pas ironiser ainsi, car la magie existerait. Blanc, (Arthur) et Noir (Thaddeus) peuvent d’ailleurs en faire les frais. Mais il est vrai que si c’est ce point de vue que l’on doit retenir, à savoir que la magie existe et que Thaddeus a tord, c’est toute la scène de mise à distance des clichés racistes qui est invalidée, (et la seule personne Noire du film, sanctionnée).
Pas la peine d’utiliser le mot « con » pour le désigner.
Et je trouve normal que Thaddeus ne comprend pas et demande encore des explications, car Dylan ne lui a pas dit qu’il était son fils. Il est dans un moment d’incompréhension. Il ne comprend pas et n’arrive pas à réfléchir, à relier chaque scène jusqu’à trouver la véritable raison.
Les phrases que tu utilises dans ton article ne sont pas très appropriées « Le Noir n’a non seulement pas su rester à sa place de Noir ». Tu as l’air de te plaindre des préjugés mais pourquoi être aussi brute ? Ça me fait vraiment mal au cœur de voir ça. Vraiment. Etant moi même de couleur de peau, noire. Je me sens juste mal en lisant ça. J’ai l’impression que tout doit toujours être délibéré.
Il y a des incohérence dans ce film, certes, mais même en étant quelqu’un qui déteste l’illogique. J’ai aimé ce film. Quelque fois dans la vie on a envie d’oublier nos soucis et ce film a parfaitement réussi cette mission. J’ai trouvé les spectacle incroyable et ça m’a fait rêver. Rêver. N’est-ce pas quelque chose qui nous rend heureux ? Même l’espace d’une seconde. Je suis peut-être très optimiste. Je ne sais pas. Mais ça n’a pas d’importance ce film est super !
Je tiens à finir ce petit commentaire, en te disant que ça ne sert à rien de faire un article comme cela. Si tu n’a pas aimé le film, c’est ton avis. Mais ne gâche pas le plaisir des autres sous prétexte que tu n’as pas les mêmes goûts. C’est vraiment un article qui n’a aucun intérêt, même s’il a quelque point que je trouve exacte.
Je ne sais pas si tu vas répondre à mon message ou même le voir, mais bonne soirée.
J adore la façon qu ont les gens à voir de la politique, du racisme,…. dans absolument tout. Regardez le films d un regard innocent, d’une façon d échapper du quotidien triste, violent et injuste et vous verrez tout ça d un autre oeil. Moi je l ai vu pour me détendre et échapper à mon quotidien et j ai adoré ce film. Si vous regardez tout comme ça autant ne plus aller au cinéma et vous asseoir dans la rue regarder les gens. Pauvre monde
Toutes ces recherches et ces arguments complexes pour un film si médiocre. En l’occurrence, à trop rechercher de défauts, de messages cachés, de politique camouflée, on se perd dans une analyse trop profonde d’un sujet très superficiel et ça n’a plus de sens.
Ce film est un navet sans intérêt et sans profondeur (qui ne m’a heureusement coûté aucun sou), et je n’aurais jamais été cherché tant d’éléments dans cette perte de temps cinématographique car justement, c’est sans intérêt. En spectateur éveillé et conscient mais dépourvu de génie, je vois clairement les messages que les américains impérialistes capitalistes essaient de faire rentrer dans ma tête dans les trop nombreux films qui viennent de chez eux, mais j’en ressors indifférent. Je suis plus que coutumier de leur pensée coloniale et sexiste issue du passé tenace et arriériste que la plupart des hommes entretiennent joyeusement. Je suis progressiste, contre l’élitisme (des individus et des classes, politiques et économiques notamment) et pour l’égalité de tous et toutes, et ces messages sexistes et racistes m’exècrent au plus haut point.
Je pense que vous cherchez de l’injustice là où il n’y en a pas nécessairement. Il est très difficile pour un réalisateur d’établir la parité (tant homme/femme que noir/blanc) et de faire en sorte que les rôles à jouer soit équitables.
A propos de ce que vous dites sur Thaddeus, n’exerce t-il pas le même métier que vous : celui de briser l’illusion afin de révéler la « vérité » au spectateur ? De mon point de vue, il y a différentes manières d’interpréter cette vérité, et, s’il est de votre droit d’en tirer vos propres conclusion, ce n’est pas forcément le message qu’a voulu faire passer le réalisateur.
Il est très difficile pour un réalisateur d’établir la parité (tant homme/femme que noir/blanc) et de faire en sorte que les rôles à jouer soit équitables.
Est-ce que vous pourriez développer ?
Je pense que vous cherchez de l’injustice là où il n’y en a pas nécessairement. Il est très difficile pour un réalisateur d’établir la parité (tant homme/femme que noir/blanc) et de faire en sorte que les rôles à jouer soit équitables.
Non, ce n’est pas si difficile que ça quand on laisse tomber ses préjugés et ses représentations sexistes et racistes…
Il faudrait déjà que les réalisateurs arrêtent de penser « personnage féminin ou masculin / blanc ou noir » pour juste penser « personnage », ça les aiderait beaucoup…
C’est très simple : si un personnage pourrait indistinctement être joué par une femme ou un homme, et de n’importe quelle couleur de peau sans que ça ne change rien, alors c’est réussi !
Si le personnage n’est pas « interchangeable », alors c’est qu’il est basé sur des stéréotypes… (en enlevant bien sûr des choses évidentes, comme une grossesse par exemple => et encore, ce seul élément peut être présent sans changer le reste)
Bonjour !
Cet article est très intéressant, et il m’a fait voir d’un autre œil ce film que j’avais beaucoup aimé à sa sortie. Il y a néanmoins certains points sur lesquels je ne vous suis pas.
Tout d’abord, si je suis d’accord avec vous sur le rôle d’Henley, qui sert d’assistante sexy, je ne pense pas que le fait que les deux magiciens forts en gueule (Daniel et Merrit)soient tout le temps en train de la ramener soit quelque chose de sexiste. Dans le film, Henley ne parle jamais pour ne rien dire. Daniel et Merrit, eux, cancanent sans arrêt et Henley a une position un peu « au-dessus » d’eux, où elle s’amuse de leur bêtise sans s’abaisser à leur niveau. Si c’étaient deux femmes qui parlaient inutilement et un homme qui les regardait de haut en souriant, là le sexisme m’aurait choquée (je ne sais pas si je suis très claire).
Ensuite, je n’ai pas du tout vu comme vous le personnage d’Alma. Déjà, c’est loin d’être une idiote qui se laisse berner par le grand Dylan superintelligent. Au contraire, dès le début elle fait des recherches sur l’affaire Lionel Shrike (mettre tout de suite le doigt dessus, ça c’est vraiment intelligent !) et sur l’Œil (pareil, il faut être super maligne pour faire le rapprochement aussi vite), elle le bat physiquement et elle le remet à sa place quand il lui manque de respect et met ses compétences en doute. A mon avis le fait qu’elle préfère croire à la magie plutôt qu’à la logique n’est pas fait pour la rabaisser car c’est au contraire quelque chose de très valorisé dans le film. Pour moi, c’est principalement pour ça que Tahddeus est puni, pour avoir tenté de briser l’illusion magique en révélant les petits secrets des magicien-ne-s.
En tout cas, merci pour cet article.
Bonne journée !
Au risque de vous vexez, cet article est aussi inutile que l’intérêt que vous porter à ce film. Le fait que vous palabriez sur sa portée sexiste, raciste ou ce que vous voulez démontre que vous ne comprenez rien au cinéma hollywoodien. Pour ma part, je pense d’abord que Thaddeus est noir parce qu’il est incarné par Freeman, et que Freeman joue Thaddeus parce que c’est un acteur de génie et que se rôle lui sied à merveille. En créant avec votre article une telle polémique avec sa couleur de peau, vous devenez je pense, vous même créateur de ce pseudo-clivage racial.
De plus, si vous croyez que le monde n’est pas dirigé par des êtres à l’intelligence « supérieure » pour reprendre vos termes, alors c’est que vous ne comprenez pas non plus la politique. En extrême limite, si on voulait débattre sur ce film alors qu’il n’y a pas lieu de le faire, nous pourrions faire le triste constat qu’il met effectivement en relief le fait que des gens intelligents mènent où ils veulent des citoyens lambdas. Néanmoins, je reste persuadé que ce film ne vise qu’une seule chose: divertir et surprendre ses spectateurs, ce qu’il fait aussi bien que ses personnages mis en scène.
Je tiens à m’excuser de la brutalité de mes propos mais je ne fais que m’inspirer du cynisme gênant de votre article.
Bien à vous,
Strauss.
Tant d’originalité m’éblouit…
Pour être honnête, je ne saisis pas bien le sens de votre commentaire. Pourriez-vous développer votre pensée s’il vous plait?
Le « pseudo-clivage racial », comme vous dites, existe bien au cinéma :
– infographie : https://www.nyfa.edu/img/nyfa-news/black-inequality.jpg
… comme dans la vraie vie :
– https://bouamamas.wordpress.com/2014/09/19/revolte-populaire-a-fergusson-trois-manipulations-mediatiques/
– https://bouamamas.wordpress.com/2014/11/26/avoir-20-ans-dans-les-quartiers-populaires-mepris-de-classe-et-humiliation-de-race-said-bouamama/
Il y a tellement à dire que je ne sais pas par où commencer :
C’est quoi une « intelligence supérieure » ? Les dirigeant-e-s de ce monde sont-illes plus intelligent-e-s que la moyenne, et qu’est-ce qui le prouve ? Quand bien même ce serait le cas, cela leur donne-t-il le droit de prendre des décisions à la place de / pour les autres ?
Les « citoyen-ne-s lambda » sont-illes des moutons incapable de raisonner ? Une intelligence « moyenne » ou « inférieure » signifie-t-elle nécessairement que l’on soit incapable de réfléchir à comment organiser sa communauté et prendre des décisions ? Pourquoi faudrait-il diriger le monde, et non pas réfléchir plus en terme de communautés locales auto-gérées ?
La différence entre les gouvernant-e-s et les gouverné-e-s ne serait-elle pas plutôt une histoire de pouvoirs, de privilèges, d’accès et de contrôle à l’information plutôt que d’intelligence ? Que faire de l’histoire des révoltes et des révolutions des peuples, ces « citoyens lambda » ? Que faire des coopératives, des entreprises auto-gérées, des associations construites et organisées par ces « citoyens lambda » ? Ne sont-ce là pas des exemples que non, les gens ne sont pas des moutons passifs sans cervelle comparés à l’élite dirigeante ?
Il y a mille manières de divertir un public : pourquoi choisir ce thème, ce scénario, ces personnages plutôt que d’autres ? Vous prétendez savoir ce qu’est le cinéma hollywoodien : si vous vous êtes penché-e sur son histoire, vous savez probablement quel formidable outil de propagande il a été et est toujours (soft power états-unien). Alors oui, cela mérite que l’on s’interroge sur son contenu.
Bien que nous obliquons sur des problèmes de société bien plus que sur le film en question, je vais vous répondre et vous donnez mon avis sur toutes ces questions.
Cela vous étonnera peut-être mais je suis entièrement d’accord avec vous. Il existe bel et bien un clivage racial au cinéma en général et dans la vrai vie, sur ce point je ne discute pas. Néanmoins, les extrapolations faites dans cet article au sujet de ce film en particulier sont pour moi hors propos pour la bonne et simple raison qu’il n’a rien d’un film engagé. Que l’on polémique sur des chefs d’oeuvre souhaitant faire passer des messages comme Taxi Driver par exemple ou que sais-je encore, pourquoi pas, mais dans ce cas précis, il est inutile, à mon humble avis de soulever les foules pour un film hollywoodien moyen fait pour remplir les caisses des producteurs. Comprenez vous mon point de vue? Le problème est que l’on tourne vite en rond et qu’on mène des débats stériles. Bref! Pour résumer, s’il est approprié de critiquer ce film sur son contenu, sa mise en scène, son scénario et ses personnages (Henley est vraiment un godiche, je vous l’accorde mais je trouve que Mélanie Laurent s’en sort bien), il n’est pas très constructif de faire passer ce long métrage pour une ode au racisme et au sexisme. C’était ma première réponse.
Ensuite, prétendre que les dirigeants internationaux sont des gens à « l’intelligence moyenne » sans vouloir être désobligeant avec le commun des mortels dont je fais parti serait soit de la naïveté, soit de l’hypocrisie. Je pense qu’en toute honnêteté, vous ne me contredirez pas sur le fait qu’un pays ne peut pas être dirigé par un smicard moyen, n’est ce pas? Encore une fois, ce n’est pas du mépris envers les classes moyennes, j’en suis le digne représentant.
Je tiens à souligner de même que vous déformez mes propos. Je n’ai jamais prétendu que le citoyen lambda était incapable de réfléchir. Je suis l’un d’eux, tout comme vous je pense et pourtant nous débattons, nous échangeons et nous réfléchissons dans un débat que je pense intelligent. Je suis bien d’accord que des communautés s’auto-gèrent de façons très convenable sans pour autant avoir suivie de cours à l’ENA ou à Polytechnique cependant il est dans l’ordre naturel des choses que les meilleures gouvernent non? Je suis conscient que ces propos peuvent gêner mais encore une fois il faut être honnête. Dans un groupe, c’est le meilleur qui dirige, c’est l’ordre des choses. Ce n’est pas forcément le plus diplômé non, mais ce sera le plus intelligent ou le plus malin ou le plus fort. En résumé, ce sera celui qui aura des capacités supérieures que ses congénères n’aurons pas. En tout cas, c’est ce que je crois. Evidemment, nous pourrions prendre en exemple la classe politique actuelle qui est loin d’être ce qu’on appellerait un modèle pour tous, certes. La plupart d’entre eux sont des personnages vicieux et oisifs mais nous ne pouvons pas prétendre non plus qu’ils ne savent pas réfléchir. Soulignons tout de même que quelques-uns proviennent des classes moyennes donc affirmer qu’ils font TOUS parti d’une « nomenklatura » intouchable, la encore ce serait un abus. Il existe des personnages politiques aujourd’hui en France qui ont gagné leurs places et qui ne l’ont pas acheté.
En ce qui concerne l’utilisation des films hollywoodiens pour la propagande pro-américaine, encore une fois vous avez raison mais je pense personnellement que cet ère s’est terminée il y a quelques années, après que les Etats Unis soient tombés de leur piédestal d’hyperpuissance et de fait, que le cinéma américain n’est plus cette arme qu’il fût jadis.
Enfin parlons d’histoire puisque cela vous tient à cœur. Je ne ferais qu’une remarque car je l’avoue, je ne suis pas un expert en la matière. Cependant, n’est ce pas l’élite, les grands philosophes des lumières qui ont mené le peuple à la Bastille, n’est ce pas sous l’impulsion de ces érudits que la foule s’est soulevée? De même, n’est-ce pas derrière de grandes figures comme le génie qu’était Lincoln que les américains ont vaincu l’esclavage? Dans toutes les révolutions, il y a eu des meneurs pour rassembler les peuples et ces meneurs faisaient parti de l’élite. C’est un fait.
Ben, c’est précisément ce qui fait sa dangerosité, justement. Que des gens comme vous considèrent qu’un produit de divertissement est forcément neutre idéologiquement en dit long sur la dépolitisation générale de notre société. Scoop : ce n’est pas parce que l’on prétend ne pas faire de politique que l’on n’en fait pas. Nul besoin de se savoir raciste pour mettre en scène des personnages racistes.
Je ne vois vraiment pas la corrélation entre intelligence et niveau de revenu. Évidemment qu’un smicard ne peut pas diriger le pays, pas parce qu’il est stupide, mais parce qu’il appartient au mauvais groupe social. Pour le reste, je dirais que les classes dirigeantes en générales, et les politiciens en particulier (bien que leur pouvoir soit de plus en plus négligeable), ne brillent pas individuellement pas leur intelligence. C’est le réseau, le système social formé par l’ensemble de leurs interactions qui « pense » pour eux.
Étant donne le degré d’herméticité d’une telle assertion, je vous demanderais de préciser deux choses : c’est quoi « les meilleurs » ? Et c’est quoi « l’ordre naturel des choses » ?
WTF ?! Vous avez vécu dans une grotte les 15 dernières années ou quoi ? Vous êtes au courant que les États-Unis se sont trouvé un nouveau cheval de bataille depuis la chute de l’URSS ?!
Sincèrement, sans vouloir paraitre vexant, ça se voit que vous n’avez aucune culture historique et même aucune culture politique (oui, curieusement, les deux vont souvent de paire). Loin des images d’Épinal, le soulèvement révolutionnaire français tient beaucoup plus à des raisons socio-économiques structurelles qu’à l’intervention des « grands hommes ». Cette vision archaïque de l’Histoire, qui serait forgée par les seules élites, est un puissant outil de désinformation. Certes, les leaders révolutionnaires ont effectivement été fortement influencés par l’esprit des Lumières, mais il s’agit à la base, rappelons-le, d’un soulèvement populaire et national.
Quant à l’épisode de la Bastille, ses réels enjeux sont beaucoup plus controversés que ce que l’imagerie républicaine en a retenu. Loin d’une bataille épique contre le symbole de l’absolutisme royal, il s’agit surtout d’une conséquence de la confusion extrême qui régnait alors à cette période. Si mes souvenirs de cours sont exacts, on attribue aujourd’hui essentiellement comme motif aux assaillants la volonté de s’armer contre les bandes de pillards qui ravageraient alors, selon la rumeur, les campagnes françaises (en réalité, et même si les deux phénomènes ne sont pas non plus foncièrement incompatibles, plutôt que de bandits, il s’agissait en fait des paysans en révolte contre leurs seigneurs, l’épisode de la « Grande Peur » qui a abouti à l’abolition des privilèges, acte fondateur de la Révolution Française).
Quant à Lincoln et l’esclavage… Vaste question. Mais votre vision de la chose est hélas totalement incorrecte. Déjà, les « américains » n’ont jamais cherché à « vaincre » l’esclavage puisque c’étaient eux-même, au Nord comme au Sud, qui s’y livraient de concert. La question de l’esclavage et de son abolition n’avait strictement rien d’idéologique, le fait est que celui-ci était amené à disparaitre, comme il l’avait déjà fait en grande partie dans le Nord à cette époque, en raison de la transition vers une économie industrielle. Or, le Sud, se livrait quant à lui toujours majoritairement à une économie de plantations, modèle type d’une économie esclavagiste. De ce fait, la question de l’abolition de l’esclavage était pour les états du Sud tout simplement inenvisageable, pas pour des raisons foncièrement idéologiques (les sudistes n’étaient au fond pas beaucoup plus racistes que les nordistes), mais pour des raisons économiques. La Guerre de Sécession n’a rien de manichéen, les deux partis se foutaient en réalité cordialement des droits des noir(e)s. Si Lincoln et ses alliés politiques étaient à ce point décidés à abolir l’esclavage (et je dis bien, l’esclavage, certainement pas les inégalités raciales), c’était essentiellement, au-delà de quelques vagues préceptes humanistes, c’était parce qu’il s’agissait d’une aberration économique à l’ère d’une société de marché : non seulement le salarié n’a pas besoin d’être entretenu par son patron, mais en plus, il réinvestit l’argent qu’il gagne dans le tissu économique ! Si l’on veut un exemple concret des méfaits purement économiques de l’esclavage, il suffit de prendre le cas du Brésil : historiquement, le Nord était esclavagiste et pas le Sud. Or, quelle région s’est le plus développée ? Le Sud, bien évidemment, tandis que l’actuel « Nordeste » est totalement sinistrée.
Je ne dis pas que Lincoln ou les nordistes étaient de parfaits salopards dans cœur, mais le fait est que l’esclavage a disparu non pas parce que c’était pas bien, mais parce qu’il s’agissait d’un modèle économique totalement dépassé. Et même après, ça, je rappelle la ségrégation raciale ? Les lynchages ? La violence physique et sociale qui continue de s’abattre sur la communauté afro-américaine, quand bien même leur président est lui-même noir ?
Bref, je ne peux que vous conseiller d’actualiser vos références avant de construire un discours politique dessus.
Et veuillez excuser les fautes de grammaire et de style, ainsi que le caractère volontiers décousu de l’ensemble, c’est juste que c’était difficile de vous répondre de manière structurée et concise.
Dire que c’est grâce aux esprits des Lumières que la Révolution Française a eu lieu est une sacrée simplification, tout d’abord parce que l’avancement de la science (politique entre autres) au XVIIIe siècle n’est qu’une petite part de l’explication. Ensuite, rappelons que la plupart de ceux qu’on appelle les philosophes des »Lumières » en France, Voltaire, Rousseau, Montesquieu, Diderot ou d’Alembert, ceux là étaient tous morts en 1789. Rappelons que les États Généraux n’avaient pas été convoqué en France depuis près de 150 ans, ce qui veut dire que plus personne ne se souvenaient vraiment comment les mener. La perspective pour la petite-bourgeoisie de jouer un rôle plus direct dans la politique, le fait de se faire spolier d’un vote égalitaire lors de ces assemblées et le caractère exceptionnel de l’occasion politique ne sont pas à négliger. Notons aussi que ce qui travaillait avant tout le peuple, c’était le prix du pain et l’abaissement des droits seigneuriaux, pas trop l’idée de liberté.
Ce ne sont pas des »Grands Hommes » (dont il est dangereux de surestimer l’importance) qui ont menés le peuple de Paris dans la prison, c’est tout d’abord l’aspect symbolique du lieu mais aussi celui tactique qu’elle renfermait, sous la forme de la poudre nécessaire à l’insurrection.
Ce que vous appelez l’élite en fait est très vague et très changeant, très subjectif. Les gens considéraient-ils réellement les philosophes comme l’élite de la société ? Rien n’est moins sûr. Qui avait entendu parler d’eux d’ailleurs ? Qui les avaient lus ? Seule une partie de la bourgeoisie. Lors de la Révolution justement, de nombreux »partis » étaient débordés politiquement par les sans-culottes qu’ils n’arrivaient que difficilement à contrôler (toujours à cause de ce fichu pain d’ailleurs), donc penser que les émeutiers avaient tous un leader éclairé de la haute bourgeoisie pour les guider, c’est à mon sens se tromper lourdement.
Vous ne semblez pas réaliser le poids de l’entrisme, de la cooptation parmi nos dirigeants. Le fait que ce sont avant tout des personnes provenant grosso-modo d’une même classe, d’un même parcours, même celleux qui se disent anti-système, se sont généralement construits dans le même moule que les conservateurs. Il suffit d’un système politique verrouillé pour reproduire toujours les mêmes au pouvoir, la compétition est je pense en politique une sorte de farce. Vous semblez aussi beaucoup vous auto-dénigrer si je puis me permettre, comme pour vous conforter dans un conservatisme béat. Ce ne sont pas les meilleurs qui nous gouvernent, seulement ceux qui par leurs réseaux, leurs classes sociales ont pu accéder aux institutions. Cela ne demande pas un génie politique, c’est souvent une route bien tracée par leurs aînés. Vous tentez de justifier la place des »élites » en haut de la société comme si cela tenait d’un ordre naturel, mais la politique à tout à faire avec le copinage et seulement de manière marginale avec un vrai talent. La politique est plus affaire de rouerie que de génie. Pour reprendre Figaro, la plupart de nos ‘élites’ n’ont eu que le talent de bien naître.
En tout cas, désolé de vous dire qu’en effet vous n’avez pas l’air d’être un expert sur la Révolution, mais il n’est jamais trop tard…
De plus, si vous croyez que le monde n’est pas dirigé par des êtres à l’intelligence « supérieure » pour reprendre vos termes, alors c’est que vous ne comprenez pas non plus la politique.
Ce ne sont pas les gens à l’intelligence supérieure qui dirigent le monde non…
Einstein, Marie Curie, Leonard de Vinci, etc… tous ces génies n’ont jamais dirigé le monde pourtant… A l’heure actuelle, ce ne sont pas vraiment des intellectuels qui prennent les décisions il me semble…
Je pense que c’est vous qui ne comprenez rien à la politique Strauss…
Pour diriger dans notre monde, il faut être un homme, hétéro, blanc et riche ! La majorité des dirigeants occidentaux sont comme ça, il n’y a que quelques rares exceptions différentes !
Vous enlevez simplement le qualificatif « blanc » pour les autres pays du monde, et ça marche aussi !
Juste une remarque sur ce que tu dis Vitany, bien que je sois d’accord avec le gros de ton post 🙂
J’ai juste un peu de mal avec l’idée que « les intellectuels » seraient des gens « plus intelligent » que les autres.
Pour moi, l’intelligence, c’est juste les moyens qu’on met en œuvre pour aboutir aux objectifs qu’on se donne. Si les objectifs sont atteints (de manière plus ou moins efficace), alors l’intelligence est bonne, mais pas au sens éthique du terme bien entendu.
De là, il y a des garagistes très intelligents, des infirmières très intelligentes, des éboueureuses très intelligent.e.s etc., dans leur domaine.
Rien ne nous dit qu’Einstein avait des analyses particulièrement intelligentes en politiques, même si il se peut que ça ait été le cas.
C’est juste pour séparer l’intelligence des valeurs. Il y a énormément de personnes des classes supérieures et élites (les gens qui sont proches des instances de pouvoir et de décisions dans notre société) qui sont intelligentes, voire très intelligentes (pas toutes bien entendu) dans ce domaine, et qui mettent en œuvre des moyens efficace pour atteindre leurs objectifs* (lutte des classes par le haut, protection des privilèges masculins, de la suprématie blanche etc.).
Il n’est pas utile à mon avis de dire que ces gens-là sont idiot.e.s (mais je ne dis pas que c’est ce que tu fais 🙂 ), c’est juste que leurs valeurs sont situées, et ne remettent pas en cause l’idée de pouvoir, d’autorité, de hiérarchie etc. (normal, ielles sont en haut 🙂 )
Je sais pas si c’est clair ce que je dis. En gros à la fois questionner cette notion d’intelligence, surtout en relation avec la politique et les décisions à prendre collectivement, et ensuite séparer cette notion d’intelligence de la notion de valeurs.
Désolé si c’est flou 🙂
*Bon, bien entendu ces objectifs ne sont pas monolithiques, il y a des désaccords entre elleux, mais pour moi ces désaccords se situe sur des détails techniques, et non pas sur le fond (capitalisme, patriarcat, racisme, pour faire vite)
Oui Liam, je suis d’accord avec toi sur toute la ligne, je n’ai juste pas pris la peine de détailler sur le moment. Merci d’avoir pris le temps de préciser les choses dans ton message du coup ! 🙂
Mais effectivement, il y a plusieurs sortes d’intelligences et ça n’a rien avoir avec le métier, le sexe, la couleur de peau, l’âge et j’en passe des personnes…
Une citation attribuée à Einstein le dit très bien d’ailleurs : « Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson sur ses capacités à grimper à un arbre, il passera sa vie à croire qu’il est stupide. »
Je ne sais pas d’ailleurs si vous connaissez cette vidéo sur le système scolaire mondial, que je trouve bien : https://www.youtube.com/watch?v=R4xj0MaP1J0
Je suis très amusé mais également très intéressé par ce débat. Je vais essayer de reprendre et de m’expliquer sur certains points mais la masse d’information et d’insultes à peine voilée que vous me lancez est assez difficile à synthétiser.
Premièrement, je vous prierai à l’avenir de rester courtois Stefs car votre dédains n’est pas vraiment avenant. Ce genre de comportement est loin de celui qu’on pourrait attendre de quelqu’un d’éclairé. Or curieusement, pour vous citez, le mépris va souvent de pair avec l’idiotie.
Déjà, comme je vous l’ai déjà dit, je le répète et je le signe, je suis loin d’être un expert de la Révolution Française, ni même de la guerre de sécession. Je m’excuse de mon erreur et entend avec intérêt vos cours d’histoire accélérés An30o, bien que vous ne semblez visiblement pas d’accord avec mon point de vu. Mes arguments n’étaient pas valables, je le reconnais volontiers.
En revanche, je ne permets pas qu’on estime ma culture politique de cette façon car contrairement à vous visiblement Stefs, j’ai un esprit critique et ouvert. De fait, même si j’ai énormément de raison de descendre la classe politique, tant dans leurs décisions que dans leurs personnes, je pense qu’on ne peut dire d’eux qu’ils sont idiots et qu’on devient homme politique forcément par naissance. Ce n’est plus vrai. Je vous signale quand même que certains d’entre eux proviennent de milieux tout à fait modeste et que leur naissance n’a rien à voir avec leur carrière.
Au passage, je ne fais pas dans l’auto-dérision, je connais ma place et mes origines et je sais jusqu’où je peux aller. Sur ce point la au contraire, je me considère comme quelqu’un de plutôt lucide. De même je suis loin d’être conservateur et encore moins un adolescent béat (oui car je suis adolescent ou disons jeune adulte, au risque d’accroître encore votre mépris à mon égard cher Stefs). Je pense juste ou du moins, j’aime à penser que nos dirigeants politiques soient des personnes compétentes. Certes ce n’est visiblement pas le cas en ce moment, dons c’est vrai oui, j’attends. J’attends quelqu’un qui fera l’affaire car je n’ai pour l’instant pas de meilleures solution, parce que j’ai confiance en mon pays finalement et que je ne pense pas que crier au scandale pour un oui ou pour non fera avancer les choses. Je suis pour l’union voyez-vous?
Et je conclurais que c’est pour cette raison que je trouve ce genre d’articles futiles parce qu’ils soulèvent des problèmes qui n’existent pas, parce qu’ils font des rapprochements fumeux qui n’ont pas lieu d’être. Pour en revenir au débat de départ, je ne pense pas que ce genre de films soient dangereux parce qu’ils ne scandalisent qu’une minorité de personnes. Je veux dire par la que lorsque j’ai vu ce film par exemple, jamais je ne me suis dit « les noirs en prisons c’est normal » ou « les femmes sont vraiment toutes des godiches sans cervelles ». Je suis moi-même un grand admirateur des féministes. Je pense que leur combat est juste et je suis absolument pour l’égalité homme/femme. La parité, c’est un autre débat.
En gros, tout ce que je veux dire depuis le début, c’est que Insaisissable est un film à prendre à la légère dans le sens où on le regarde, on sourit, on le trouve bien ficelé ou pas du tout d’ailleurs et puis on l’oublie parce qu’il ne mérite pas de passer à la postérité. C’est tout simplement une perte de temps de se lancer dans des débats métaphysiques. Il y a beaucoup d’autres oeuvres plus intéressantes qui mérite d’être « accusée » comme l’a très bien fait ce site.
J’ai du oublié pas mal de choses, je m’en excuse. N’hésitez pas à me rappelez les points que j’aurais oublié d’éclaircir quant à mon raisonnement.
Mes sincères excuses si j’ai pu me montrer, plus ou moins consciemment, blessant et hautain : votre jeune âge explique (et justifie) en effet de telles lacunes, qui ne demandent qu’à être comblées. Je ne suis moi-même sans doute pas beaucoup plus vieux que vous, soit dit en passant.
J’accepte bien volontiers vos excuses. Je dirais qu’il n’y a déjà que trop de haine en ce monde sans en ajouter sur des forums…
En fait, je ne pense pas que la jeunesse excuse l’ignorance, dans une certaine mesure du moins… En ça, je reconnais que je suis coupable, à ma grande honte.
Entièrement d’accord avec toi Strauss, il faut arrêter de voir le mal partout. Ce film n’est pas censé soulever ce genre de critique de société mais plutôt d’autres types de critique comme le jeux d’acteur, la crédibilité, la mise en scène…
C’est dingue quand même, si on vous montre une femme convoitée, c’est une femme qu’on veut baiser. Et quand le noir n’a pas un bon rôle, c’est du racisme !
Vous n’analysez que les passages que vous voulez bien voir, je peux vous donner à chaque critique que vous faites, un élément du film qui démontre le contraire.
Quelqu’un doit quand même vous le dire, c’est STUPIDE.
Je suis d’habitude pour ce genre de discours, mais poussé à ce point dans un non-sens, ça fait juste rire.
C’est dingue quand même, si on vous montre une femme convoitée, c’est une femme qu’on veut baiser. Et quand le noir n’a pas un bon rôle, c’est du racisme
Le problème n’est pas de montrer UNE femme convoitée et qu’on a envie de baiser (que ce soit les personnages masculins ou les spectateurs), c’est de ne montrer QUE ça…
Combien de personnages féminins ne sont pas « baisables » dans les films juste pour aller dans l’idée ?
Combien de femmes de plus de 30 ans ?
Combien de femmes non sexuées ?
Combien de femmes aux physiques sortant des stéréotypes (et non jugées là-dessus) ?
Combien de lignes de texte ?
Combien de têtes d’affiches ?
Quelle quantité de peau montrée ?
Vous avez déjà lu ou entendu les témoignages des actrices passées un certain âge et à qui ont ne propose plus de rôles parce que les hommes n’ont pas envie de voir des « vieilles non-baisables » à l’écran ?
Vous avez remarqué que dans TOUS les domaines de leurs vies (travail, politique, médias, etc…), les femmes ont TOUJOURS et souvent en premier une critique sur leur physique ou leur habillement ?
Sérieusement, je ne comprends pas comment on peut louper ça…
Cette critique est vraiment tirée par les cheveux. Moi qui venait lire quelque chose de constructif, ben c’est raté, de tout le film, je n’ai même pas pensé une fois au racisme. Un noir ne peut plus avoir le rôle du mec dupé? Il est condamné à toujours avoir un rôle de sage ou meilleur ami gentil? J’ai bien aimé au contraire que ce soit lui qui soit dupé, en tout cas moi, ça m’a surprise, je ne m’attendais pas à ce que le noir du film soit « méchant » en quelque sorte.
C’est en l’alimentant que le racisme se propage, arrêtez un peu avec vos fabulations et servez nous une vraie critique.
Et pour ce qui est du rabaissement de la femme…
Pff…
J’ai trouvé au contraire que la fille du groupe avait une forte personnalité et la blonde d’Interpole avait plus de jugeote que tout le monde.
Et il m’a aussi semblé que les personnages masculins étaient volontairement pathétiques.
Ça reste un film où les personnages ne sont pas vraiment mis en avant, aucun n’a de vraie personnalité à part le black qui joue vraiment bien durant tout le film.
Enfin, cette critique est ridicule, j’ai bien ri.
En voyant le 2eme volet je me suis rendu compte que cette critique était une grosse blague
Je suis content pour vous, mais la prochaine fois, essayez peut-être de regarder le film dont il est question dans la critique et pas un autre…
Bonjour
J’ai une question qui peut sembler idiote mais que je n’ai pas résolue même en regardant le film attentivement :
– pourquoi Thaddeus Bradley va-t-il en prison à la fin? J’avoue que j’ai beau y réfléchir, je ne vois pas du tout pourquoi, vu qu’il n’a commis aucun crime.
Par conséquent, j’ai l’impression que le film fait l’apologie de sal**ds…
L’argent volé lors du dernier tour avait été caché dans sa voiture, il a été accusé d’avoir monté le coup.
Merci pour votre réponse.
Il a été accusé à tort, donc?
votre article surfe sur la vague complotiste. En dépit de tous vos efforts, vous ne parvenez pas à échapper à la maxime » the closer you look, the less you see’. Je veux parler ici de votre accusation de racisme masqué, soi-disant véhiculée par le film. Insasissable 2 réduit à néant cette thèse puisque Thadeus dirige l’Oeil. Pour reprendre l’expression consacrée, la vérité est ailleurs.Le fims joue en effet sur l’opposition noir/blanc qui apparaît dans le pavé mosaïque si cher à la Franc Maconnerie. Thadeus, le noir n’est autre que le révélateur de la lumière intérieure de DYLAN. Il est le maître qui initie l’apprenti. Apprenez donc à voir la paille que la poutre située dans votre regard dissimule si bien!!!
Merci pour votre compliment sur le surf, mais je ne vois pas trop où vous voyez du complot dans mon article ?
Sinon je ne pense pas que le racisme du film soit « masqué », c’est du racisme tout court.
Enfin, l’article porte sur le premier Insaisissables, pas sur le 2, qui n’était malheureusement pas encore sorti en 2013 lorsque j’ai écrit ce texte (et comme, en plus d’avoir une grosse poutre dans l’oeil, je ne disposais pas non plus de machine à voyager dans le temps, il m’était difficile de le voir à l’époque). Je ne l’ai d’ailleurs toujours pas vu et ne doute pas une seule seconde que cette suite soit un monument de progressisme en ce qui concerne la représentation des rapports de race (vu qu’on n’arrête pas le progrès), mais là on parle du 1, donc si vous avez ne serait-ce qu’une once d’argument pour critiquer mon analyse de CE film, n’hésitez pas.
Si je comprends bien, lorsque Thaddeus prononce la phrase : « [Les Quatres Cavaliers] réussiront-ils à échapper à la loi et à la justice comme ils l’ont fait à Las Vegas ? Ou bien le sombre mysticisme (dark mysticism) de ces terres du Sud baignées de marais triomphera-t-il d’eux ? » ; celui-ci est ironique. C’est, comme vous dites, « Le Noir qui ose se foutre de la gueule de la magie, des superstitions et des grigris », et cette ironie est, me semble t-il, accentuée par le fait que la phrase citée ci-dessus est prononcée dans une « boutique de grigris » et tranche donc avec le cadre dans lequel elle est prononcée.
Par cette ironie et cette moquerie de la magie, plus encore de la moquerie du soi disant lien qui unirait les populations noires à la magie, (à ce moment là Thaddeus nous est donné à voir comme une personne rationnelle), ni a-t-il pas, dans un premier temps, une mise distance de l’idéologie raciste et coloniale ?
Ce ne serait donc que dans un second temps que l’idéologie apparait, et cela d’autant plus violemment qu’elle semblait avoir été mise à distance, car on se rend compte dans la même scène que Thaddeus croît en la magie et, avec la fin du film, que le fait d’utiliser les autres magiciens à la manière de poupées, pour sa propre personne se retourne finalement contre lui, comme il l’avait prédit lui même.
Est-ce pour vous ce backlash qui vient re-lier la seule personne du noire du film à la magie qui confirme la dimension raciste du film ?