Paul Rigouste
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30 octobre 2014 à 13 h 01 min en réponse à : Killing Us Softly 4 : Les représentations des femmes dans les publicités #21735Paul RigousteParticipant
Merci pour cette vidéo de Pénélope Bagieu. En plus elle m’a permis de découvrir, grâce aux liens sur la droite, cette magnifique pub wolkswagen dont je ne suis pas prêt de me remettre tellement elle cumule les horreurs sexistes 🙁 : http://www.buzzmoica.fr/video/la-vengeance-par-fellation-selon-volkswagen-11988
30 octobre 2014 à 11 h 32 min en réponse à : Killing Us Softly 4 : Les représentations des femmes dans les publicités #21727Paul RigousteParticipantCette année on a aussi eu droit à cette merveilleuse pub danette digne de l’époque coloniale avec des Noir-e-s déguisé-e-s en animaux…
Paul RigousteParticipantAh oui effectivement… Après, toutes les images d’abattoirs (ou d’autres lieux où on torture/tue des animaux) sont insoutenables, c’est bien pour ça qu’on ne les voit jamais :-).
Je trouve intéressant de se souvenir que ce film a été tourné en 1948, donc à une époque où les atrocités commises pas les nazis étaient encore bien dans les esprits. Si la comparaison n’est jamais fait explicitement entre les abattoirs et les camps d’extermination, on sent quand même qu’elle était bien là dans la tête de celleux qui ont fait le film (cf. les nombreuses images de trains et les commentaires du type « La journée se termine. Dans l’étable, les moutons encore agités s’endormiront avec le silence. Ils n’entendront pas les grilles de leur prison se refermer sur eux, ni le petit train de Paris Villette qui s’en ira à la tombée de la nuit chercher dans les campagnes les victimes du lendemain« ).
Sinon sur les abattoirs j’ai entendu parler du docu récent « Entrée du personnel », mais je ne l’ai pas encore vu : http://rutube.ru/video/83a3098b13e9dc2419494c9ebce7df65/
Apparemment ça traite plus des conditions de travail des ouvrier-e-s.25 octobre 2014 à 17 h 08 min en réponse à : "Non, le masculin ne l’emporte pas sur le féminin !" #21465Paul RigousteParticipantLes trois dernières parties des entretiens avec E. Viennot sur le blog « Féministes en tous genres »:
Et sa tribune publié dans Libération il y a deux jours, où elle commente la « mise au point » de l’Académie (rien que le terme « mise au point » c’est déjà bien lol…) : https://fr-fr.facebook.com/permalink.php?story_fbid=556447081123841&id=542459312522618
Paul RigousteParticipantJe suis tombé sur cet article d’Eric Fassin, qui dit que les acteurices « revendiquent leur engagement dans ce projet » : http://www.liberation.fr/culture/2013/07/25/la-race-ca-nous-regarde_920834
Voilà le passage, avec un peu ce qu’il dit après, sur pourquoi il trouve ça bien lui :
(…) Mais, dira-t-on, l’artiste ne redouble-t-il pas la violence raciale qu’il prétend dénoncer ? A Berlin, des associations noires se sont indignées qu’un Blanc donne en spectacle, une fois encore, des Noirs. Mais on peut lire à la sortie, en réponse, comment les interprètes, recrutés sur place, revendiquent leur engagement dans ce projet.
Surtout, la différence entre les exhibitions d’antan et cet «exhibit», c’est la place du spectateur, qui figure dans la liste des matériaux : ainsi, pour «l’origine des espèces», «cartes, trophées (têtes d’antilopes, deux Pygmées), accessoires anthropologiques et spectateurs». Cette place est assignée d’entrée : une jeune femme de couleur impose le silence complet avant d’appeler dans un ordre aléatoire, à intervalles réguliers, le numéro de chacun ; et dans ce jeu disciplinaire, le public d’Avignon se découvre blanc. Surtout, le regard se renverse : le spectateur n’est pas voyeur, car il est vu. Immobiles, ces hommes et ces femmes nous regardent – même le gisant. Leurs yeux nous suivent, et c’est nous qui finissons par les baisser. Avec ce dispositif, on n’est pas au zoo ; on est dans le «zoo humain».
D’ailleurs, on se mouche, on s’essuie les yeux : cela nous regarde. Car l’installation parle moins d’un lieu, l’Afrique, que d’un rapport de domination. (…)
Paul RigousteParticipantMerci beaucoup pour toutes ces idées et pour la référence. Je ne connaissais pas ce livre de Charles Patterson, je vais le lire au plus vite 🙂
Paul RigousteParticipantAh oui d’accord, je comprends ce que tu veux dire. Je suis d’accord avec toi sur ça oui. Ça me fait pensait à ce que disait Derrida dans « L’animal que donc je suis » :
« De quelque façon qu’on l’interprète, quelque conséquence pratique, technique, scientifique, juridique, éthique, ou politique qu’on en tire, personne aujourd’hui ne peut nier cet événement, à savoir les proportions sans précédent de cet assujettissement de l’animal. (…) Personne ne peut plus nier sérieusement et longtemps que les hommes font tout ce qu’ils peuvent pour dissimuler ou pour se dissimuler cette cruauté, pour organiser à l’échelle mondiale l’oubli ou la méconnaissance de cette violence que certains pourraient comparer aux pires génocides (il y a aussi des génocides d’animaux : le nombre des espèces en voie de disparition du fait de l’homme est à couper le souffle). De la figure du génocide il ne faudrait ni abuser ni s’acquitter trop vite. Car elle se complique ici : l’anéantissement des espèces, certes, serait à l’œuvre, mais il passerait par l’organisation et l’exploitation d’une survie artificielle, infernale, virtuellement interminable, dans des conditions que des hommes du passé auraient jugées monstrueuses, hors de toutes les normes supposées de la vie propre aux animaux ainsi exterminés dans leur survivance ou dans leur surpeuplement même. Comme si, par exemple, au lieu de jeter un peuple dans des fours crématoires et dans des chambres à gaz, des médecins ou des généticiens (par exemple nazis) avaient décidé d’organiser par insémination artificielle la surproduction et la surgénération de Juifs, de Tziganes et d’homosexuels qui, toujours plus nombreux et plus nourris, aurait été destinés, en nombre toujours croissant, au même enfer, celui de l’expérimentation génétique imposée, de l’extermination par le gaz et par le feu. Dans les mêmes abattoirs. »
(http://fr.wikipedia.org/wiki/Comparaison_entre_la_situation_actuelle_des_animaux_et_la_Shoah)
Paul RigousteParticipantOui, mais pour moi y a pas de problème là dedans, il s’agit juste d’élargir la définition du génocide, ou plus exactement de reconnaître l’analogie qu’il y a entre par exemple le génocide perpétré par les nazis et l’extermination quotidienne de millions d’animaux d’une manière similaire. Et donc de reconnaître qu’englober l’extermination dans cette définition est plus juste, plus légitime, plus pertinent politiquement.
Les définitions sont des histoires d’intérêt et de pouvoir de toute façon. De manière générale, on définit les mots d’une certaine façon parce que ça nous est utile de le faire de cette façon et pas autrement. Et là c’est pareil il me semble : la majorité des humain-e-s refuse d’appeler l’extermination des animaux « génocide » pour des raisons de pouvoir (sur les animaux), parce que les humain-e-s veulent conserver un statut supérieur à celui des animaux, parce qu’illes veulent continuer à perpétrer leurs horreurs sans qu’elles soient nommées comme telles. Non ?
Paul RigousteParticipantSur les clips les plus malaimés sur YouTube, j’ai trouvé ça : https://www.youtube.com/playlist?list=PLirAqAtl_h2o1ism1dr5SbvB8Mf7Ve6Aa
Justin Bieber, Rebecca Black, Miley Cyrus et Nicki Minaj ont l’air d’être les 4 grand-e-s chouchous…Paul RigousteParticipantTu penses à quoi de Gary Yourofsky où il s’emballe selon toi sur la question de l’analogie avec le génocide ? (si jamais tu penses à un truc précis)
Parce que moi je trouvais justement que Ricard prenait vraiment beaucoup de pincettes, peut-être même trop (après c’était peut-être une question de stratégie, vu qu’il était devant 3 interlocuteurs apparemment plutôt hostiles vis-à-vis de l’antispécisme…)Paul RigousteParticipantAaaaah, merci pour cette précision, je ne connaissais pas ce truc des « unlikes » sur YouTube. Effectivement, ça permet d’avoir une idée un peu plus « objective » du degré d' »impopularité » d’un clip! Je vais re-réflechir à tout ça alors 🙂
Paul RigousteParticipantMerci pour ce lien! ça me fait toujours rire ce genre d’émissions où on donne même pas 10 minutes à un type pour parler d’un sujet dont on entend jamais parler à la télé. Avec en plus des objecteurs/teuses qui formulent les problèmes en des termes débiles (la palme au type du figaro avec son « mais en comparant l’extermination des animaux aux génocides, est-ce que vous n’êtes pas entrain de rabaisser l’humanité au niveau de l’animalité? »… heu… comment te dire…).
Mais bon, même si le contexte est pourri et si c’est visiblement pas le militant antispéciste le plus radical de sa génération, c’est déjà mieux que rien on va dire… 🙂 Espérons que c’est un signe que ces questions commencent à être un peu médiatisées …
13 octobre 2014 à 20 h 36 min en réponse à : Etudes chiffrées sur les représentations à l'écran #19743Paul RigousteParticipantUn visuel que Caerbannog a mis en lien dans son article sur Le Majordome, et que je colle ici pour centraliser ces infos chiffrées :
(pour voir en plus gros : https://www.nyfa.edu/img/nyfa-news/black-inequality.jpg)
Paul RigousteParticipantUn article intéressant de Barbiturix qui parle du documentaire : http://www.barbieturix.com/2014/10/08/doit-on-en-finir-avec-le-girl-power/
Paul RigousteParticipantEst-ce que c’est pas une histoire de milieu social? Dans les milieux intello (au sens très large) dont je fais partie (et dont j’imagine vous faites partie aussi), ces films sont la plupart du temps méprisés parce qu’ils font partie de la culture populaire « vulgaire ». Du coup, pas très étonnant que nous en entendions parler la plupart du temps par des gens qui détestent, non ?
Après il y a peut-être effectivement aussi une question de représentations, comme semble le penser derrida. Peut-être que certains clips sont plus méprisés que d’autres dans nos milieux à cause de certaines représentations. Mais j’avoue que j’en doute. Je pense que la plupart des intellos ne regardent pas ces clips (ou alors les regardent vraiment vite fait), juste pour se dire ouais « c’est toujours la même vulgarité », etc. Mais bon, c’est peut-être un préjugé que j’ai.
(Après y a aussi une attitude intello branchée type « les inrocks » qui trouve ça cool parce que c’est « provoc » et « sexuel » (et parce que c’est aussi une manière de se distinguer dans les milieux intello que d’aimer les trucs populaires), mais bon, c’est une réception qui est différente de la réception populaire de ces clips) -
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