Screening Sex
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- Ce sujet contient 9 réponses, 1 ps. et a été mis à jour pour la dernière fois par Emile, le Il y a 10 années, 8 mois.
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EmileInvité
je viens de croiser « Screening sex » de Linda Williams, sous-titre : une histoire de la sexualité sur les écrans américains
http://www.capricci.fr/screening-sex-321.html
Bien entendu je ne l’ai pas encore lu, mais si quelqu’un le fait avant moi, qu’ille n’hésite pas à nous en parler !Par contre visiblement ce n’est pas la traduction de http://www.dukeupress.edu/Screening-Sex/ dans son intégralité mais seulement de quelques chapitre (les 2, 4 et 6, soit seulement la moitié !), je ne comprends pas bien pourquoi.
Paul RigousteParticipantCool, merci pour l’info. J’avais lu un truc d’elle qui était intéressant si mon souvenir est bon, mais je ne connaissais pas ce livre. J’irai voir.
Au passage, ça m’étonne que ces éditions publient un truc féministe, car leur habitude est plutôt de publier des trucs bien auteuristes, esthétisants, etc., bref, le plus dépolitisant possible (je me demande même si cette édition n’a pas un lien avec les Cahiers du cinéma tellement ses choix éditoriaux sont moisis politiquement).
EmileInvitéEn bas de page y’a un lien vers la revue So Film…
Paul RigousteParticipantAh, en lisant le quatrième de couverture je comprends mieux. Ça a tout l’air d’être du féminisme imprégné de psychanalyse (comme c’est malheureusement souvent le cas chez beaucoup de chercheurs-euses universitaires états-unien-ne-s). Du coup je comprends mieux pourquoi Capricci publie ça 🙂
Snif.Paul RigousteParticipantAh oui, bizarre. J’ai pas lu So Film, mais vu les couvertures, ça a l’air d’être du même tonneau que les Cahiers (Harmony Korine, Tarantino, Leos Carax, etc.). C’est bizarre parce que j’aurais dit que c’était une émanation de So Foot, vu le titre. Mais bon, c’est ptet pas si incompatible que ça (les couvertures se ressemblent au moins sur un point : des mecs, des mecs, toujours des mecs… 🙂 )
EmileInvitéoui c’est bien une émanation de so foot … (j’y comprends rien)
Paul RigousteParticipantHihi, j’ai trouvé ça, tout s’éclaircit 🙂 : http://ragemag.fr/thierry-lounas-so-film-defend-le-cinema-sur-tous-les-ecrans-71163/
Je résume : le type qui a fondé So film est un ancien des Cahiers du cinéma (gnark gnark) qui s’est dit un beau jour « ouais si je faisais autre chose tout en faisant la même chose ». Alors il est allé voir le type de So Foot parce qu’il avait plein de pognon, et comme ça il a pu monter sa revue qui raconte la même chose que les Cahiers du cinéma mais qui a l’air plus branchée parce qu’elle s’appelle « So film » et qu’elle a un look style Les Inrocks.
Des passages de l’interview qui m’ont fait rire :
– « Notre objectif et notre plaisir, c’est d’avoir du temps, que ce soit avec Jean-Pierre Léaud, les frères Farrelly ou Abdellatif Kéchiche. Notre but, c’est d’aller voir les mecs dans leur ranch, s’ils en ont un. »
Donc c’est un magazine pour les mecs, les vrais, ceux qu’on des ranchs, ou équivalent…– « Mon sentiment, c’est qu’il y a une profonde crise de la critique. Tout le monde est désormais critique, tout le monde critique sur Internet. »
Vous imaginez le truc, tout le monde peut publier ses critiques aujourd’hui à cause d’internet ! TOUT LE MONDE ! C’est la crise ! Après la « crise du capitalisme » et la « crise de la masculinité », voilà maintenant la « crise de la critique » … C’est fou ce qu’ils souffre ces hommes plein de pognon quand même…Après le type il répète bien « cinéphilie » 36 fois, comme ça au moins on sait dans quelle tradition il s’inscrit (http://lmsi.net/Gender-Studies-et-etudes-filmiques,463). Lui il veut pas en finir avec la cinéphilie française et ses valeurs puantes, il veut « étendre la cinéphilie », parce qu’il s’adresse à des lecteurs (pas des lectrices) dont « la cinéphilie n’a pas de limite ». Le cauchemar quoi…
C’est fou, c’est d’une richesse et d’une diversité les revues françaises de cinéma…
Moi je dis au goulag le So film, avec le reste 🙂CaerbannogInvitéMoi, j’ai lu ça récemment de Linda Williams http://cerisia.cerosia.org/slasher/williams-film-bodies.pdf
Je la trouve intéressante parce qu’elle s’inscrit dans un courant qui déconstruit une lecture simpliste de l’identification héro monstre tueur (méchant) / spectateur (voyeur/sadique/actif) / héroïne (victime / objectifiée / sexualisée/passive), spectatrice (se voyant malmenée), qui a du coup condamné assez systématiquement la représentation du sexe, de la sexualité et de la violence toujours considérée comme misogyne et patriarcale.
Elle problématise ces questions et déplace les lectures possibles.
Mais j’avoue que quand ça passe à Freud et à des histoires de fantasmes de castrations, d’héroïnes phalliques, de masochisme et de scène primitive, j’arrive plus à suivre parce que j’adhère pas trop.V3nomInvitéLounas, on dirait Nolleau (le sage) qui interdit à Caron (le jeune) de le critiquer car il n’est pas un vrai critique et n’a pas autant lut que lui.
L’élite détachée de toute atteinte et responsabilité sociétale et politique.
Intéressant livre que celui de Williams, moi qui m’attache à expliquer auprès de mes connaissances en quoi l’usage aujourd’hui des schémas et du mythe du héros, du meneur, du libérateur de peuple est puant et néfaste ; et néanmoins toujours aussi fort et ancré dans notre société.
« Attendons l’élu, nous pauvre petit peuple ne pouvons rien ».
Une image prise sur Vegan Sidekick qui exprime très bien mon désarrois social (quel que soit le sujet de lutte) : https://fbcdn-photos-d-a.akamaihd.net/hphotos-ak-ash3/t1.0-0/p600x600/58454_585333471561113_665459708_n.jpg
EmileInvitéLe premier roman publié par Capricci! Sortie le 22/05. @abel_ferrara prévoit de l'adapter au ciné en 2015. pic.twitter.com/KCoqzUebhn
— Capricci (@CapricciFrance) April 28, 2014
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