Les meilleurs épisodes de The Twilight Zone (1959-1964)
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- Ce sujet contient 14 réponses, 2 ps. et a été mis à jour pour la dernière fois par Paul Rigouste, le Il y a 2 semaines, 4 jours.
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Paul RigousteParticipant
J’ai récemment redécouvert la vieille série de SF The Twilight Zone (La Quatrième Dimension) en faisant une recherche sur des films ayant pour thème le spécisme. Suivant les conseils d’un-e internaute, j’ai regardé les épisodes People are alike all over et To serve man, que j’ai trouvés assez excellents (surtout le premier), notamment d’un point de vue politique (je n’en dis pas plus pour ne pas spoiler celleux qui ne les connaitraient pas et qui voudraient les regarder).
Comme la série compte au total 156 épisodes et que j’ai peur de m’y perdre, je me demandais si, à tout hasard, quelqu’un-e connaitrait d’autres épisodes bien (en particulier d’un point de vue politique).
J’ai aussi regardé l’épisode Time enough at last, qui m’a beaucoup fait rire, et qui est pas mal aussi politiquement (si on fait abstraction de la misogynie du personnage de l’épouse tyrannique…)
Bref, si vous avez des suggestions, je suis preneur !
Paul RigousteParticipantPersonne ne me répond ? Alors si c’est comme ça je me répondrai à moi-même tout seul, au risque que ce dialogue avec moi-même tourne à la schizophrénie et me fasse basculer définitivement dans … la quatrième dimension ! 🙂
J’ai continué à regarder des épisodes au hasard, en tombant sur du bon et du moins bon, mais globalement j’aime bien cette série, elle me fait rire, surtout les petits speechs de Rod Serling au début et à la fin de la plupart des épisodes (au passage, je trouve assez amusant que cette série explicitement anti-fasciste mette en même temps ainsi en avant la figure du gourou Rod Sterling, dont le ton est parfois assez proche de celui des figures de dictateurs ou bureaucrates que met en scène la série, et ce pour véhiculer des messages globalement égalitaires (anti-spécisme, anti-racisme, anti-nationalisme, anti-militarisme, etc.). Bref, c’est marrant à quel point cette série ressemble parfois à de la propagande alors même qu’elle critique très souvent la propagande étatique dans nombre de ses épisodes. Je me demande si Rod avait réfléchi à tout ça et en quels termes il concevait son émission (« propagande » ? « éducation des masses » ?… ?). Si quelqu’un-e a des témoignages du créateur de la série sur le sujet, ça m’intéresse…).
Un de mes préférés parmi les nouveaux que je viens de découvrir est The Eye of the beholder, dans lequel Rod nous explique que l’aphrodisme ça craint. Je ne raconte pas l’épisode pour ne pas spoiler celleux qui ne l’ont pas vu, mais je le conseille vivement. Comme d’habitude, ça n’y va pas par le dos de la cuillère, mais ça marche très bien je trouve.
Après j’en ai vu plusieurs qui tournaient autour du thème du fascisme : He’s alive, dans lequel Hitler revient pour coacher Dennis Hopper et The Obsolete man, qui met en scène un Etat totalitaire décrétant certains individus « obsolètes » et devant donc être exécuté-e-s (ici un libraire, obsolète pour la bonne et simple raison que l’Etat a brulé tous les livres…). Pas trop mal, mais pas inoubliables. Le meilleur que j’ai vu pour l’instant sur ce thème est sans aucun doute It’s a Good Life. En tout cas c’est sûr que c’est le plus flippant ! Ça se passe dans un petit village de l’Ohio, dont les habitants sont terrorisés par un enfant aux pouvoirs surnaturels, je n’en dis pas plus…
J’ai regardé aussi Two, qui est absolument génial de sexisme. Ça se passe après qu’une guerre nucléaire a annihilé presque toute l’humanité. Deux soldats se rencontrent : un homme et une femme. Au début illes se battent parce qu’illes sont pas de la même armée. Tout l’enjeu pour elleux sera d’échanger leurs uniformes (qui les différencient en les opposant) pour des vêtement civils genrés (qui les différencient pour les réunir). Tels des nouveaux Adam et Eve, illes personnifient ainsi à la fin l’espoir d’un monde nouveau, sans guerre (mais pas sans domination masculine !). En plus de cette apologie de « la différence des sexes » comme fondement de la civilisation, le film présente la femme comme un petit animal muet (elle fait partie des opposants, donc n’a pas droit à la parole), animal que l’homme (Charles Bronson s’il vous plaît) finit par réussir à dresser en lui faisant enfiler une robe blanche… Visiblement, le féminisme c’était pas trop son truc à Rod…
Enfin, j’ai regardé Nightmare at 20000 Feet, qui était marrant mais plus fantastique que directement politique (pas aussi explicitement que les autres en tout cas).
Sur ce, bonne nuit Paul !
- Cette réponse a été modifiée Il y a 10 années, 10 mois par Paul Rigouste.
LiamMaître des clésMerci pour les conseils, je vais les regarder de ce pas.
J’ai regardé les deux premiers que tu avais conseillé, et là où « People are alike all over » est clair dans son anti-spécisme, dans le sens de explicite, je trouve que « To serve Man » est un peu plus flou et c’est un peu plus du n’importe quoi. Et du coup je trouve qu’on peut en faire la lecture qu’on veut, là où dans « People are alike all over », faut vraiment être borné-e pour ne pas comprendre le message anti-spéciste.
Surtout que « To Serve Man » est beaucoup plus incohérent au niveau de l’histoire je trouve (bon c’est un peu normal vu les proportions que veut prendre le truc), et du coup le message anti-spéciste (si il y en a un) est beaucoup plus diffus.
Après j’ai bien aimé les deux, mais d’un point de vue politique je trouve « People are alike all over » nettement plus intéressant.Paul RigousteParticipantOui je suis complètement d’accord avec toi.
Ce qui est naze surtout je trouve dans To serve man, c’est la phrase par laquelle Rod conclut l’épisode, qui embrouille complètement je trouve, et décourage la lecture anti-spéciste :
How about you? You still on earth or on the ship with me? Well, it doesn’t make very much difference because sooner or later we’ll all of us be on the menu-all of us. The recollections of one Michael Chambers with appropriate flashbacks and soliloquy. Or more simply stated, the evolution of man, the cycle of going from dust to dessert…the metamorphosis from being the ruler of a planet to an ingredient in someone’s soup).
Certes, c’est un peu rigolo comme conclusion, mais l’allusion à l’ « évolution de l’homme » qui se réduirait à un « cycle qui passerait de la poussière au dessert », ça veut plus rien dire j’ai l’impression.
Et c’est dommage parce que je trouvais que la métaphore antispéciste marchait plutôt bien jusque là (et je me dis que c’est la seule manière de lire cette métaphore en la ramenant à notre monde vu que le spécisme est le seul système de domination où une classe d’individu en mange une autre de manière systématique), avec toutes les promesses faites par les extraterrestres (on va vous nourrir comme ça vous n’aurez plus jamais fin, on va amener la paix comme ça vous ne vous entretuerez plus). Ça me fait penser aux arguments pro-zoo, pro-domestication et plus généralement pro-exploitation des animaux, qui présentent ça comme un cadeau qu’on leur fait (pour les zoos par exemple : on leur donne à manger comme ça illes ne risquent plus de mourir de faim, et on s’occupe d’eux et on les isole, comme ça ils vivent plus longtemps (ce qui est une mystification quand on prend en compte tous les animaux introduits en zoo)).
Et dans cet esprit, je trouvais le retournement final assez génial : jouer sur le double sens du mot « serve » pour montrer que ce qui se présente comme un acte généreux au service des animaux est en fait une pure exploitation qui visent à les servir dans nos assiettes ! Dommage que le laïus de Rod viennent tout embrouiller 🙂 (après je me dis que c’était ptet fait exprès pour rester consensuel, ça serait ptet pas passé si ça avait été trop cash, et ptet que l’ « antispécisme » de Rod n’allait ptet pas très loin non plus…).
Quant à People are alike all over, je suis d’accord qu’il est beaucoup mieux car beaucoup moins ambigu. Il m’a fait penser à la Planète des singes (dont Rod était co-scénariste). J’ai l’impression que c’est de l’antispécisme plus acceptable d’abord parce qu’il ne s’applique qu’aux zoos (et les gens sont sûrement plus facilement contre les zoos que contre le fait de manger de la viande), et aussi ptet parce qu’il peut facilement être lu comme une métaphore de l’anti-racisme (comme La planète des singes), au sens où ça peut faire penser aux zoos humains.
Mais bref, ça reste le meilleur c’est clair !Paul RigousteParticipantJ’ai regardé d’autres épisodes au petit bonheur la chance. 2 que j’ai trouvés pas mal politiquement, et 2 autres beaucoup moins :
A stop at Willoughby est plutôt cool. C’est à peu près le même propos que dans Time Enough At Last, mais en moins drôle, plus dramatique. C’est « marrant » parce qu’on retrouve la même misogynie féroce, avec le personnage de l’épouse horrible, qui relaie à la maison le même discours que le patron tient au héros à son travail. Après, si on fait abstraction de cette misogynie, la critique du travail aliéné et des valeurs du capitalisme/libéralisme (compétition, individualisme, performance, agressivité, concurrence, carrièrisme, etc.) est plutôt jouissive, même si ça reste assez rapide et donc un peu superficiel.
J’ai regardé aussi Number 12 Looks Just Like You. Pas mal aussi. Sur l’aphrodisme, comme The Eye of the Beholder. Après je le trouve un peu moins bien que ce dernier parce qu’un peu plus confus. Là où The Eye of the Beholder était simple et efficace dans sa mise en évidence de l’arbitraire des normes de beauté et des souffrances qui en découlent pour celleux qui dérogent à ces normes, Number 12 part un peu plus dans tous les sens, avec des trucs cool et d’autres moins je trouve. Même si l’héroïne est encore une femme comme dans The Eye of the Beholder (alors qu’habituellement dans la série c’est quasiment toujours un mec), l’épisode symétrise totalement normes de beauté masculines et féminines, et y a aussi l’ombre de Papa ce grand inspirateur qui plane sur l’épisode… Mais bon, ça reste pas mal quand même je trouve comme épisode politiquement parlant.
Après j’ai regardé aussi The Masks, que j’ai trouvé pas intéressant. Et aussi The Big Tall Wish, pas très intéressant politiquement non plus je trouve.
LiamMaître des clésCool je vais les regarder alors
Moi je ne suis que tombé sur des épisodes que je trouvais inintéressant politiquement
A thing about Machines
A most unusual camera
Twenty-Two
The Odyssey of Flight
The Prime Mover
The Silence
Four O’ClockPaul RigousteParticipantCool merci, ça m’évite de les regarder :-).
Un autre assez peu intéressant est The Brain Center at Whipple’s, qui traite l’automatisation dans les usines. Y a quelques trucs potentiellement intéressants, par exemple sur le fait que ça vide totalement de sens le travail des ouvriers et que ça tend à faire de l’usine un lieu déshumanisé. Mais un des gros problèmes de cet épisode pour moi c’est qu’il n’y a par ailleurs aucune critique de l’aliénation et de la déshumanisation qui existe déjà au sein du système de production capitaliste, comme si les ouvriers n’étaient pas déjà exploités et aliénés dans leur travail avant l’introduction de ces machines… En plus, le jeu d’acteur est vraiment pas fin du tout, donc il vaut pas le coup celui-là je trouve.
Par contre j’en ai vu deux autres qui valent vraiment le coup, au moins parce qu’ils sont bien faits je trouve (après politiquement c’est une autre affaire 🙂 )
D’abord, The Monsters are on Maple Street. J’en raconte pas trop pour pas spoiler, mais il y a quelques trucs pas mal politiquement, même si ça reste assez rapide et général comme propos. Le portrait de la banlieue américaine blanche middle class est assez marrant. Et la conclusion est très drôle je trouve aussi. Donc je le conseille vivement celui-là.
Et aussi A World of His Own, qui rivalise avec Two pour la palme de l’épisode le plus sexiste de la série… Cinématographiquement, je le trouve parfait. Très drôle et bien foutu. Après politiquement, c’est une horreur absolue. Mais en même temps c’est intéressant à regarder parce que c’est une sorte de condensé de thèmes/fantasmes sexistes que l’on retrouve dans plein d’autres films. La figure de l’homme créateur, poussée à l’extrême, et lié au fantasme de domination absolue des femmes. Du très très lourd !
ShamiInvitéA nice place to live est un excellent épisode. (je peux aussi conseiller un film qui s’est inspiré d’un des épisodes de la 4ème dimension, ce film s’appelle ‘Triangle!’. Je vous conseille de ne pas lire les spoils sur ce film, ça gâcherait tout le plaisir.)
Paul RigousteParticipantOh oui, j’adore Triangle ! C’est un de mes films d’horreur préférés. Ce réalisateur a aussi fait un autre film très drôle, Severance, mais qui est par contre beaucoup plus craignos politiquement il me semble (malgré l’idée de départ assez rigolote des fabriquant d’armes qui se font zigouiller par leurs propres marchandises (du moins dans mon souvenir)).
Et pour l’épisode de Twilight Zone, ce serait pas plutôt A nice place to visit (http://en.wikipedia.org/wiki/A_Nice_Place_to_Visit) ? Je vais le regarder, merci du conseil.
AnonymeInvitéJ’ai beaucoup apprécié « To Serve Man » et j’ai adoré « Le soleil de minuit » mon préféré reste un épisode dont, hélas, je ne connais pas le titre. Il parle d’un Commandant, un Clown, Une ballerine, un mendiant et un écossais qui se retrouve dans un grand « bac? », sans aucun moyen de sortie. La chute est IRRESISTIBLE
AnonymeInvitéAu contraire, j’ai beaucoup apprécié « To Serve Man » et surtout la chute. Par contre, j’ai trouvé cela dommage de ne pas savoir ce qui se passe exactement sur la planète…
ClémentInvitéTriangle fait aussi partie de mes films préférés. Je suis en train de me faire l’intégrale de La Quatrième Dimension. L’épisode qui s’en inspire est Judgment Night, c’est l’un des plus réussis de la première saison.
Paul RigousteParticipantMerci pour la référence ! Je l’ai regardé du coup. C’est intéressant de voir ce que le réalisateur de Triangle en a conservé…
Si jamais vous tombez sur d’autres épisodes particulièrement réussis ou politiquement intéressants, n’hésitez pas à les mentionner ici, je suis toujours preneur 🙂
MegInvitéMon épisode préféré et en même temps celui qui m’avait fait le plus peur quant j’étais petite c’est le n°36 – Un monde à soi / A World of His Own
Je met le résumé mais attention il spoile pratiquement toute l’histoire alors ne lisez pas la suite si vous voulez découvrir cet épisode.Gregory West, écrivain, a la capacité de rendre réel tout ce qu’il dicte dans son dictaphone… Il essaie du moins d’en convaincre son épouse Victoria, qui pense l’avoir entrevu dans les bras d’une belle jeune femme. Étant considéré par son épouse comme menteur ou fou, Grégory doit montrer qu’il est de bonne foi : il fait donc apparaître Mary, sa maîtresse imaginaire, qui devient réelle quand il la décrit. Puis il la fait disparaître en détruisant la bande magnétique sur laquelle il l’avait décrite. Néanmoins Victoria croit encore à un coup monté et décide d’appeler l’hôpital psychiatrique pour enfermer son mari. Gregory, cependant, a plus d’un tour dans son sac, notamment celui de supprimer Victoria, qui elle aussi était une création de son imagination ! Gregory est maintenant libre de faire réapparaitre Mary, bien plus agréable à vivre.
Cet épisode m’avais vraiment retourné la tête. Je m’étais demandé si c’était vraiment une fiction et si les femmes n’aient pas été « écrites » par les hommes pour être leurs servantes et leur souffre douleur. Je me pause toujours la question à vrai dire :s
D’ailleurs à l’époque mon frère avais pas compris pourquoi l’histoire m’avais choqué autant, lui il trouvais ca plutot sympas. Pas besoin d’expliqué à qui chacun·e de nous nous étions identifié·e·s.Cette semaine j’ai vu le film « Chaire de poule / Goosebumps » – et la aussi attention spoiler – Il y a dans ce film ce même truc du personnage féminin qui est « écrit » par un homme pour servir à son agrément. Le perso féminin plait tout de suite au héro au début je me suis dit qu’elle était typique une « Manic dream pixie girl » un peu mixé avec le syndrome Trinity mais dans le film elle ne fait pas grand chose, est assez fade et passive et fini par donné sa « vie » pour sauver le monde et les hommes protagonistes du film. Ca m’a fait bizarre de retrouver cette histoire qui m’avais tellement marqué dans The Twilight Zone. Je trouve qu’elle traduit bien le problème des représentation féminine dans les films et autres créations artistiques. C’est une sorte de pygmalion ultime, et de révélateur du pouvoir énorme des auteurs et pourquoi le milieu artistique est aussi fermé et hostile aux femmes auteures.
jonasInvitébonjour a tous moi je recherche l’épisode ou le gars est dans une ville fantome je crois et il prend le train et revient toujours au point de départ ,en fait il s’agit d’un jouet (le train) j’arrive pas le retrouver ??
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