Fifty Shades of Abuse
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- Ce sujet contient 33 réponses, 2 ps. et a été mis à jour pour la dernière fois par , le Il y a 1 année, 3 mois.
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hicInvité
Si pour vous vendre de la drogue du moment que ça n’engendre pas de violence conjugale est acceptable, cela veut dire que vous ne réaliser pas les dégâts que ça fait à toute une communauté.
@poire
merci d’arrêter de manipuler mes propos en me faisant dire ce que je n’ai pas dit. C’est un procédé malhonnête, et, à nouveau, inutile.Les Bella de notre époque préférons verser des sauts d’hémoglobine à des monstres des bois plutôt que de répondre aux avances de l’élève bon en maths binoclard et maladroit.
Encore une fois (comme d’habitude avec les poires), on passe à coté de la cause de la violence des hommes violents envers les femmes; surprise, il semblerait que ce sont….les hommes violents. Et pourtant, on pourrait se dire à première vue que c’est ce qui est le plus logique, mais encore une fois, on est pas à un illogisme près. Vos insinuations à peine dissimulées sont complètement irrespectueuses et violentes envers les personnes subissant des violences, vous-en rendez-vous compte?
EdgardInvité@ Lina « Les femmes sont souvent poussées à construire leur identité dans une optique de rivalité avec les autres, notamment en ce qui concerne leur sexualité. » Les hommes sont soumis au même dictat avec en prime l’élément financier qui départage les princes charmants des forgerons. Personnellement j’ai fait le choix de quitter le troupeau pour me définir selon mes propres critères, j’invite toutes les femmes à faire de même.
» au fait que de nombreux récits mettent en concurrence des femmes pour avoir les faveurs d’un homme » Ça ne se limite pas qu’au récit dans la vie réelle on voit des triangles amoureux dans toutes les couches de la société.
« dans une société qui a tendance à rabaisser les femmes dans leur estime de soi » Je n’ai pas la science infuse j’aimerai savoir sous quelles formes la société rabaisse t-elles les femmes, et pas société vous voulez dire la gente masculine ? L’estime de soi est une valeur chérie des deux sexes, peut être que la réussite sociale est l’unité de mesure pour les hommes tandis que les femmes sont jugées selon leurs beauté, mais peut être il y a t-il une troisième voie ?EdgardInvité@Lirienne « et deuxièmement ça n’en fait pas forcément de mauvaises personnes, les dealers peuvent être des compagnes/gnons très bien. »
Euh vous devriez faire un tour dans certaines cités de Mantes-La-Jolie, voir si ces dealers donnent des cours de soutien scolaire entre deux « ventes ». Contrairement aux apparences j’suis plutôt pro-féministe 🙂 sauf que je vois la société dans sa globalité, enfants et hommes inclus. Le bon compagnon dealer peut très bien oublier sa coke sur une étagère, son gamin inconscient peut très bien tomber dessus et faire une overdose. Ou bien le dealer se fait arrêter et plonge sa famille dans une détresse financière (frais d’avocats, perte de revenus, ect) bref toute activité criminelle cause des répercussions, comme une pierre qui fait des ronds dans l’eau d’un lac. Bon pour ce qui est de « Poire » je regrette de vous annoncer que je n’ai pas de problèmes à ce niveau et que cette shaming tactic n’a plus beaucoup d’effets en 2015. Encore une fois, on est du même côté… 50 shades s’attaque aussi à la dignité des hommes, Grey peut faire des émules parmi les esprits faibles.LirienneInvité@Edgard
« Les hommes sont soumis aux même dictats » : http://cafaitgenre.org/2014/06/12/arguments-anti-feministes-mais-hommes-aussi/
On ne parle pas de triangle amoureux, on parle d’un phénomène de société.
Tu veux savoir de quelle manière la société rabaisse les femmes ? Il y a beaucoup trop de chose à dire, je vais juste mettre une liste des privilèges masculins et peut-être que quelqu’un-e aura le courage d’expliquer en quoi la société rabaissent les femmes mais moi je l’ai pas là : http://amptoons.com/blog/the-male-privilege-checklist/
Ensuite, je sais que la drogue est un problème, je sais que ça fait d’immenses dégâts mais ce que je veux dire que ça n’a aucun rapport avec le sujet de ce topic. Si, une femme est avec un dealer et qu’elle est bien avec lui, on ne va pas lui demander de le quitter parce qu’il fait du mal a des gens. Je sais bien que tous les dealers ne sont pas des enfants de chœurs qui passe leur temps dans des associations (comme beaucoup de gens en fait) mais ça n’en fait pas des monstres incapable d’avoir un famille et de s’occuper d’un gosse trois secondes sans lui foutre de la coke entre les mains.
« Bon pour ce qui est de « Poire » je regrette de vous annoncer que je n’ai pas de problèmes à ce niveau et que cette shaming tactic n’a plus beaucoup d’effets en 2015. »
Pour la première partie, si tu le dis, tu y ressemble beaucoup pourtant pour la deuxième :
X’D« 50 shades s’attaque aussi à la dignité des hommes, Grey peut faire des émules parmi les esprits faibles. »
http://cafaitgenre.org/2014/06/12/arguments-anti-feministes-mais-hommes-aussi/
50SOG renforce des valeurs capitalistes et une image de l’homme fort qui doit être physiquement, mentalement, économiquement et sexuellement dominant, mais non, ça ne s’attaque pas à la dignité des hommes. Ah oui, et tout le monde est touchés par cette représentation ultra majoritaire dans les médias, pas besoin d’être « un esprit faible ». D’ailleurs celleux qui pensent que l’influence des médias ne touchent que les autres sont celleux qui y sont en réalité le plus sensible.
joffrey pluscourtInvitéBonjour,
Je n’ai pas le temps de m’enfiler des romans de gare et des films a a con… mais est ce que « twilincte » « 50 nuances » vallent une vision ou une lecture pour mettre en evidence des principes de dominations particuliers et nouveaux ou c’est la meme soupe habituelle en plus decomplexsee ou en plus carictural donc evident? Ca manque a ma culture ou pas?
EricInvité@joffrey : si vous voulez avoir un résumé complet et circonstancié du film : http://unodieuxconnard.com/2015/02/21/50-nuances-de-grey-a-gre/
(N.B : le style d’écriture du résumé peut très bien ne pas plaire, et l’ensemble taille plus les trous scénaristiques que le reste mais toute l’histoire y est et en plus les aspects politiques les plus saillants sont bien mis en exergue (notamment le coté « le consentement c’est passé de mode »), et les pratiques BDSM en elles-mêmes sont laissées de coté pour plutôt parler du fond.Après ce qui me gène le plus dans 50SOG c’est surtout l’aspect « je prends une minorité mal connue, je lui invente des trucs qui n’ont rien à voir avec la réalité, et je m’en sers (sans le vouloir je pense) pour légitimer une oeuvre de désinformation qui pour couronner le coup donne des airs glamours à de la violence sexuelle ».
Un peu comme si on faisait un film ou le fait d’être noir rend acceptable de violer des femmes (sauf que dans ce cas hypothétique, il y aurait au moins des associations pour poursuivre le film en justice).Babar JohnInvitéJe trouve que la principale différence de fond entre le discours d’Edgard et un discours qui pourrait totalement passer pour féministe, c’est l’absence de mots clés: « oppression internalisée », « relation abusive », « patriarcat ».
Je suis bien d’accord pour lui répondre que ce qui excite les femmes dans des oeuvres de fiction ne le regarde pas, qu’elles n’ont pas besoin de son paternalisme, et que ça n’excuse en rien la situation délétère dont elles sont victimes. Mais je dirais alors la même chose à celles et ceux qui sont féministes, et qui déplorent que des femmes fassent des films pour d’autres femmes en glamourisant une relation abusive. Parce que c’est sensiblement le même discours.LirienneInvité@Babar John Si les femmes sont excitées par le BDSM que ce soient dans des œuvres de fictions et/ou dans la vraie vie ça ne regarde personne et ça n’est PAS de la violence conjugale (si c’est pratiqué dans de bonnes conditions).
Et ça ne serait pas si grave que des femmes fantasment sur une relation abusive, si ça n’était pas aussi courant et si au moins elles en avaient conscience. Hors il y a beaucoup de gens qui pense que 50SOG est trop romantique ou que la relation d’Ana et Christian est normale. De plus si ce problème ne touchait que 50SOG ça n’aurait pas beaucoup de conséquences mais c’est un problème qui touchent de nombreux/ses films/livres/chansons et qui a des répercutions sur notre façon de se représenter les relation amoureuses hétéros…
Ah oui, et la différence entre le discours d’Edgard et un discours féministe c’est qu’il dit « Les femmes c’est rien que des idiotes qui couchent avec les « bad boys » et même pas avec les gentils comme moi ». Sauf que déjà ceux qui ont un style « bad boy » ne sont pas forcément ceux qui sont le plus violent, bien souvent les hommes violent sont des gens très appréciés, « au-dessus de tout soupçon ». Le problème ça n’est pas que les femmes fantasment sur des « bad boy » (auquel le perso de Christian Grey ne correspond pas du tout mais bon) le problème c’est que ce film et beaucoup d’autres veulent faire croire qu’un type hyper possessif voulant contrôler la vie de sa copine (et qui la viole) c’est normal et c’est même romantique. Et le pire c’est que la plupart des gens ne capte même pas que c’est une relation abusive et ne capte pas non plus quand il y a absence de consentement.
Hs : mais un autre truc qui me file des boutons par rapport à ces bouquins c’est le que perso de Christian pratique le BDSM à cause d’un traumatisme d’enfance et il guérit à la fin. Il GUERIT… Non mais, qu’est-ce qui est passé par la tête de l’auteure ? Si on remplace BDSM pas homosexualité, elle le voit le problème, là ?
EdgardInvité@Lirienne donc le concept de « Poire » sert à casser ceux qui ne partagent pas vos concepts dépassés des relations hommes-femmes vieux du temps de la guerre froide. Ça ressemble bien à une relique du patriarcat, quelle ironie. 100 millions d’exemplaires vendus c’est clairement la preuve d’un engouement pour les princes charmants aux motivations obscures. Mais bon accrochez vous parce que les capitalistes préparent déjà la suite prévue pour sortir en 2016, au lieu de perdre du temps et de l’énergie en shaming tactics (assez embarrassantes d’ailleurs parce que ça sous-entendrait que vous jugez les arguments d’un homme en fonction de sa capacité à « tremper son biscuit ») vous devriez vous attaquez à tous ces studios qui dépensent des milliards pour conditionner nos comportements.
@Babar John Tu remarqueras que dans tous nos échanges ces vertueuses féministes ne proposent rien, toujours dans le pointage d’index jamais dans l’analyse sociologique de la société dans laquelle elles vivent. Euh ce pays libre me permet d’exprimer mon opinion sur ce film donc avant de balancer des mots tels que paternalisme je rappelle que la liberté de pensée est un droit de l’homme, on n’est pas sous Brejnev les gars, j’ai l’impression que si les rôles avaient été inversés, si Anastasia était la riche dominatrice et Grey le pauvre stagiaire certaines d’entre elles ne critiqueraient même pas le film. Vois-tu au lieu de se battre pour la dignité de l’ensemble de l’humanité certaines sont bloquées dans des rhétoriques des années 60.Babar JohnInvitéLirienne
Je ne comprends toujours pas très bien la différence entre l’opinion d’Edgard et la tienne (je ne dis pas ça pour troller, c’est vrai).
Lui c’est » Les femmes c’est rien que des idiotes qui couchent avec les « bad boys » et même pas avec les gentils comme moi »
Alors que toi c’est « Les femmes c’est rien que des idiotes qui se font couillonner par toute une clique de médias de divertissement qui les poussent à coucher avec des bad boys, en faisant croire qu’un bad boy c’est sexy, romantique, normal. »
J’ai caricaturé parce que toi aussi tu l’as fait un peu. En réalité, je suis bien conscient que ni toi ni lui ne traitez les femmes d’idiotes, bien sûr. Mais en substance, votre message à tous les deux c’est que ce film est un bel exemple de comment la société conditionne les femmes à penser qu’une relation abusive c’est normal, et que c’est même sexy.Du coup j’ai l’impression que l’hostilité qu’il rencontre est surtout due au fait qu’il ne parle pas avec le même langage que vous.
ArrowayInvitéBonjour,
Je suis tombée sur cet article :
https://arfcollectiffeministe.wordpress.com/2015/01/20/violences-conjugales-une-forme-de-domination/
et je le trouve intéressant en ce qui rappelle certains aspects peu évoqués dans le débat jusqu’ici. Notamment sur le « mais pourquoi les femmes sont attirées par des bad boys et les relations abusives »: ce qui peut nous paraître « évident » vu de l’extérieur l’est souvent beaucoup moins vécu de l’intérieur :« La violence conjugale est une forme de domination d’un-e partenaire sur l’autre qui ne se limite pas à un certain nombre de gestes ou paroles déconnectés du reste de la vie d’un couple. Un-e partenaire violent-e se sent en droit de contrôler l’autre, et se croit légitime dans son utilisation de la violence (paroles dégradantes, comportements humiliants, attitudes menaçantes, coups, violence sexuelle, etc).
Une relation abusive suit généralement un cycle : après un épisode de violence, la personne abusive, malgré d’éventuelles excuses, minimisera la gravité de ses actions, trouvera des justifications extérieures voire fera porter à l’autre au moins une partie de la responsabilité – et, après une phase de réconciliation, la tension renaîtra jusqu’à la réapparition de la violence. Ce cycle va le plus souvent en s’intensifiant et en se raccourcissant.
La personne abusée finit par accepter la part de responsabilité que lui fait porter l’autre, et a de plus en plus de mal à faire confiance à ses propres émotions, qui sont systématiquement niées ou tournées en ridicule.
La personne abusive n’est pas, contrairement aux idées reçues, quelqu’un-e qui maîtrise mal sa colère ou quelqu’un-e de « passionnel ». C’est une personne qui, consciemment ou non, utilise des tactiques pour maintenir l’autre dans une situation d’emprise.
Les idées reçues et valeurs partagées par l’ensemble de la société sont un atout pour les personnes abusives. Dans le cadre hétérosexuel, le motif culturel récurrent de l’homme abusif présenté comme « romantique » et de l’amour inconditionnel d’une femme exceptionnelle comme seul remède contre la violence (dans le mythe persistant de La Belle et la Bête, remis au goût du jour par Twilight et 50 Shades of Grey) facilite la tâche de l’homme abusif – qui attribuera sa violence à la force de son amour – et ajoute à la confusion chez la femme victime – qui aura d’autant plus de mal à identifier la situation comme abusive et pensera à tort pouvoir changer son bourreau. On peut retrouver les mêmes dynamiques abusives dans les couples non-hétérosexuels : quel que soit le genre de leur partenaire, par leur socialisation, un homme abusif pourra utiliser les mêmes justifications et naturaliser sa violence, et une femme abusée sera plus encline à chercher la faute en elle-même.
De façon plus générale, la domination masculine qui s’exprime à tous les niveaux de la société facilite l’invisibilisation et la minimisation des violences conjugales envers les femmes. Toute forme de domination sociale subie par la victime peut jouer en faveur de l’abuseur (racisme, homophobie, transphobie, validisme, classisme, etc), en lui fournissant des justifications ou en rendant plus difficile l’accès au soutien pour la victime.«
VictoInvitéJe confirme qu’il y a un « effet de camps » sur ce site. C’est tangible ^^
Joffrey PlucourtInvitéJ’avais fait des remerciements à @arroway et à @eric, j’ai foiré ou j’ai été modéré?
megInviténon Joffrey c’est pas de la censure il y a eu une 30 ene de postes effacés pas erreur lors d’une maintenance. Désolé pour la gène occasionnée.
ArrowayMaître des clésNope, je vois rien dans les messages en attente.
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