Répondre à: L’apocalypse des petits bourgeois
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Super intéressant, merci! Une des scènes du film de Ferrara qu’elle raconte (celle du livreur vietnamien) m’a fait repenser à une scène absolument affligeante du film « Jusqu’à ce que la fin du monde nous sépare » (Seeking a Friend for the End of the World), qui se déroule aussi sur fond d’apocalypse. Dans la scène en question, le héros (incarné par Steve Carell) dit à sa femme de ménage (immigrée) qu’elle n’est pas obligée de venir travailler chez lui, vu que c’est la fin du monde bientôt, mais la femme ne comprend pas, et persiste à vouloir se faire exploiter par lui. Et cette scène est censée être drôle.
On est vraiment dans le fantasme du dominant que décrit l’article : d’un côté, l’homme blanc bourgeois qui peut se demander ce qu’il veut vivre avant la fin du monde (en l’occurrence, l’Amour avec une majuscule), et de l’autre, la femme immigrée non-blanche prolétaire qui NE PEUT PAS envisager autre chose que servir le maître blanc, parce que c’est dans sa nature de femme, de prolo et de non-blanche. Comme si elle était programmée à ça et tellement heureuse de se faire exploiter que c’est ça qu’elle voudrait faire jusqu’à son dernier souffle.