Répondre à: Gone Girl : Film féministe ou masculiniste ? Masculiniste
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La Amy du roman apparait comme une pauvre femme subissant les affres d’un mari négligeant, puis carrément abusif.
A ce moment là, les chapitre s’alternent entre le point de vue du Nick actuel, et du journal d’Amy au passé. Ça provoque une dichotomie, puisque les deux points de vue finissent par devenir inconciliable. Au début en effet, on pense que Nick est effectivement pas le meilleur des maris. Que le couple battait de l’aile. On se prends même à le détester quant on comprend qu’il trompait sa femmes avec une jeune fille mineur (ou à peine majeur). C’est amené au cours d’un cliffhanger de chapitre. C’est un bon roman, hein, il nous tient bien en haleine.
Comme je l’ai dit, les deux points de vue finissent par devenir inconciliable. Nick n’est plus un homme vaguement égoïste, mais bien un violeur, et il battait sa femme.
Alors que le lecteur est laissé à son incertitude, le masque tombe, et Amy apparait comme un monstre. Pendant que Nick prends la mesure de sa négligence, qui l’a fait rater qu’il s’est marié à une psychopathe. Le lecteur est effectivement amené à prendre le parti d’Amy, et à trembler un peu pour elle, car plus qu’un monstre, elle finit par être montrer comme une malade mentale, dont le complexe de supériorité lui joue des tours. Des gens qu’elle croit manipulé se révèle manipulateur, le couple de marginaux, et l’espèce de mécène qu’elle finira par tuer en simulant un viol.
Au terme du roman, elle retourne vers son mari, persuadé de retrouver le « vrais » Nick qui a compris cette fois. Sauf que ce dernier la déteste et se méfit d’elle plus qu’il ne l’a jamais fait. Le couple se reforme, avec un homme qui se « sacrifie » pour garder sa femme hors d’état de nuire, et une malade mentale qui vit dans un monde d’illusion avec son mari qu’elle a enfermer en même temps qu’elle.
En effet, elle est tellement intelligente qu’il est impossible de l’accuser sans faire de gros dégât.
Bref… Les autres personnages féminins du film sont soit des manipulatrices (la marginale, qui est le « cerveau » du couple, et qui finit par abuser Amy. La femme de l’avocat.) soit des victimes. La mère de famille, la mère d’Amy, la mère de l’assassiné à la fin du roman (oui, oui, beaucoup de maman ^^. Même l’une des victime d’Amy du temps du collège est devenue mère de famille.)
Seul la femme flic sort du lot: elle pensait Nick innocent, tout en finissant par l’admettre coupable. Quant Amy réapparait, elle comprend le complot, mais elle ne peut strictement rien faire.
En fait, à la fin du roman, la femme flic est dans la position du héros à la fin du premier tiers du livre: elle comprends ce qui se passe mais elle ne peut strictement rien faire. En somme, elle a un train de retard quoi…
Bref… J’aime pas le mot masculiniste, je trouve que vous l’employer à tort et à travers. Mais ce livre l’est peut être quand même (bien qu’il s’efforce de séparer un monstre de l’ensemble de la gente féminine). En tout cas, je ne pense pas qu’il soit féministe.