Apprentie Réalisatrice/Scénariste recherche témoignages.
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Poppy S.Invité
Bonjour,
Je ne sais pas si on répondra a mon message, mais yolo, comme on dit!J’écris en ce moment un scénario de film. Ce dernier est une histoire choral racontant la vie des locataires haut en couleur d’un immeuble dans des années 60/70 passée a la moulinette surréaliste.
Parmi ces voisins se trouvent plusieurs personnes LGBT, dont un enfant gay et un couple de femmes, ainsi qu’une vielle dame transgenre.Le problème, c’est que j’ai peur de tomber dans les clichés et l’objectivisation, étant »un peu concernée » (femme cis en questionnement).
Vue que les contributeurs de ce site ont l’air super ouvert d’esprit et sympa, je me demandais si vous pouvez éventuellement m’aider dans ce projet dantesque (qui parle entre autre de neurodiversité (un concept que je connais bien étant autiste.).Je donnerais plus d’infos sur vous êtes intéressés.es!
Voila, merci encore de vos réponses. 🙂
D.Dites doncInvité« Une vieille dame transgenre » : est ce que la transexualisation était accessible en ces temps là, financièrement (elle vit en immeuble), légalement (en France j’imagine) et matériellement (pouvait-on faire ces opérations).
L’accumulation des LGBT risque de faire un peu tarte à la crème, à moins que ce soit justifié par le scénario. Typiquement, la veille transgenre fait un peu : « il en a un peu plus, je le met quand même ? » sans sembler réaliste dans la situation donnée (celà dit, sans scénario, c’est dur de le dire ^^).
Le projet a par contre ses chances : au niveau subvention, il y a moyen de gratter auprès du ministère de l’égalité et le thème est dans l’air du temps (« consensuel », dans le bon sens du terme).
Néanmoins, si tu recherches un stagiaire à la réal’, je suis corvéable à merci et rêve de découvrir le métier ^^. Et puis si tu as besoin d’un script doctor, je peux donner un coup d’œil.
Schrödinger’s CatInvitéOu bien: en fait Poppy S. a juste envie de raconter l’histoire qu’elle a inventé.
Dites doncInvitéEvidemment qu’elle fera bien se qu’elle veut. C’est un simple avis.
Il semblerai qu’effectivement dés les années 50 la transexualisation était possible. On en apprend tout les jours.
SkratschInvitéOn peut très bien être transgenre sans avoir à passer par une opération chirurgicale, en fait. La transidentité consiste à s’identifier comme étant d’un genre différent de celui qu’on nous a assigné à la naissance, et en général ça commence bien avant une opération éventuelle. Il y a probablement des transgenres depuis aussi longtemps qu’il y a des genres.
Dites doncInvitéEffectivement j’avais mal lu.
Après, le terme transgenre à l’air d’être relativement récente. A regarder les sources de la page wikipédia, il semblerai que les publications datent essentiellement du XXI° siècle, avant, à part quelques rares documents (parlant de trans-genre) anglophone, il n’existe pas grand chose datant de 1960. On parle pas de travestissement plutôt ? Hua Mulan ou Jeanne d’Arc rentre dans cette catégorie, par l’adoption des vêtements et attitudes masculines.
(Après c’est un sujet complexe. Vu que techniquement un humain est limité a 2 sece, plus les YY et XXY éventuels, et de 2 à 5 genres -et plus- de genres selon les cultures. On n’a pas finit de réfléchir sur la trans-identité)
J’arrête là la digression.
ArrowayInvité(Après c’est un sujet complexe. Vu que techniquement un humain est limité a 2 sece, plus les YY et XXY éventuels, et de 2 à 5 genres -et plus- de genres selon les cultures. On n’a pas finit de réfléchir sur la trans-identité
Non, techniquement un être humain n’est pas « limité » à deux sexes, cf les travaux de la biologiste Anne Fausto-Sterling sur le sujet (http://www.laviedesidees.fr/La-difference-des-sexes-demelee.html) et les explications des personnes intersexes, premières concernées: https://collectifintersexesetalliees.org/intersexe-cest-quoi/.
Sinon, pour « l’accumulation des LGBT risque de faire un peu tarte à la crème » : non, ça n’a rien d’un cliché d’avoir plus de 2 personnes queer qui cohabitent dans un film. Dans la vraie vie, il paraît même que ça arrivent qu’elles se rencontrent et parlent entre elles, mais shut!
AntrenteauInvitéFausto-Sterling s’efforce surtout de sortir de la définition actuelle du sexe, ce qui n’est certes pas inintéressant, mais c’est, j’ai trouvé à la lecture, avant tout un effort théorique. C’est aussi comme ça qu’elle arrive à des chiffres très élevés pour les intersexes puisqu’elle considère ainsi tout cas de personnes avec des organes sexuelles « inhabituels » – comme des hommes ayant un micropénis par exemple.
Si l’on se limite à la définition que les sexes, chez l’espèce humaine se rapportent aux catégories reproductives, il n’y a bien que deux sexes et deux gamètes. Les intersexes ne produisant pas une troisième sorte de gamète se trouvent éventuellement entre les deux (quoi que ça veuille dire), mais peuvent difficilement être, dans ce schéma, vu comme un troisième sexe.
Dites doncInvitéL’accumulation de minorité dans un film m’a toujours fait ressentir une impression d’artificialité. Sans connaître le scénario, les autres personnages ou plus profondément ceci mis en avant, j’ais ce sentiment d’artificialité.
Pour le nombre de sexe, c’est comme dire qu’un humain n’est pas strictement un animal à deux pieds. On peut effectivement prendre en compte les culs de jattes et les unijambistes, mais on peut sous-ligner que les exceptions sont « aberrantes » : maladies génétiques, accidents, handicape … Les YY existent, peut-on dire que c’est un troisième sexe, bof.
Poppy S.InvitéBonjour/soir,
Wahou, je m’attendais pas a autant de commentaires, merci beaucoup!
Je suis en vacances pour le moment, mais je vous répondrai une fois rentrée!Merci encore!:)
D. !Poppy S.InvitéJ’oubliais un détail important: leurs orientations sexuelles/identités de genre n’auront aucun rapport avec leurs histoires. Ça sera montré et accepté comme tel.
Par ex, l’un.e des personnages est une jeune femme avec un artichaut carnivore a la place du coeur. Non contente de pourrir a la fin du mois, la voracité de la bestiole ne peut être apaisée que par une seule chose: les coeurs de ses amants.es chéris.es . Car oui, elle est bisexuelle et on le sait dès le début! Du coup, lorsque sa copine (assez zarbi aussi, mais je ne veux rien spoiler! :p ) aménage chez elle, l’intrigue ne tiendra pas autour de « OMG! Deux femmes ensemble! Comment vont t’elles faire? etc » , mais plutôt « Est-ce qu’elle va bouffer sa copine ou pas? » *.
Je ne sais pas si c’est très clair (mon écriture enthousiaste n’aide pas. :/).
* : L’idée de base étant une comédie noir (dans la veine des productions cartoonesques des années 80/90.) sur l’amour dévorant (ces gens qui ont tellement besoin d’affection qu’ils seraient prêts a emgloutir leurs partenaires.).
ArrowayInvitéSur l’exemple que vous citez, cela renforcerait le trope de la femme bie meurtrière (http://www.btchflcks.com/2016/09/the-trope-of-the-murderous-bisexual-woman.html) et le trope des bie manipulatrices/eurs qui couchent pour atteindre leurs fins (https://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/Main/DepravedBisexual).
Dites doncInvitéUn cœur d’artichaut vorace à la place du cœur ? C’est le genre de truc qui ferait une super secte du mythe de Cthulhu. Juste ça donne envie de voir le film !
Ça donne un côté crannibales (j’imagine que tu connais cette bande dessinée), entre humour noir et tragédie-comique. Et un petit peu écume des jours.
Pour ce qui est des « trop », il est abusé ici de parler de femme manipulatrice ou autre, entre autre parce que les hétéros sont biens servis de ce côté là aussi, car ça en fait des personnages dramatiquement intéressant et que tout simplement il n’y a pas lieu d’être ici. Si c’est une histoire « vampirique » (de Stoker à MMeyer), c’est du tout bon, avec de l’émotion, du drame, de la tragédie … la damnation de l’amour dévorant est millénaire, c’est bien que l’on aime ce genre d’histoire !
ArrowayInvitéPour ce qui est des « trop », il est abusé ici de parler de femme manipulatrice ou autre, entre autre parce que les hétéros sont biens servis de ce côté là aussi, car ça en fait des personnages dramatiquement intéressant et que tout simplement il n’y a pas lieu d’être ici.
Ça reste une femme bie meutrière, qui attire ses amant.e.s pour les tuer, ce qui par définition correspond aux 2 tropes (= conventions narratives courantes) que je cite.
Oui des hétéros jouent aussi ce rôle, mais ce n’est pas ça l’argument : l’argument est qu’un pourcentage conséquent de personnages de femmes bies sont représentées de cette manière négative, ce qui renforce des stéréotypes dominants et négatifs sur les femmes bies dans la vraie vie.Dites doncInvitéUn pourcentage élevé : combien et selon quelles sources (notez le pluriel) ?
Et quant aux stéréotypes dominants et négatifs, à moins de vivre depuis 15 ans dans une cave ou une autre dimension, je n’ais jamais rencontré de gens pensant que les femmes bi- soit manipulatrices, meurtrières ou vénales. Du moins plus que la moyenne. Ni que ça se retrouve spécialement à l’écran (d’ailleurs, les femmes vénales et manipulatrice que je connais au cinéma sont dans mes souvenirs du moins exclusivement hétéros, sauf dans le cas d’un film de Wachoski). Du coup, quels films vérifieraient vos allégations ?
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