Répondre à: Les meilleurs GIF politiques
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Bonjour à tous,
je partage avec Lison une forme d’agacement épidermique face à ce type de image. Même si j’entends bien la complexité des interprétations qu’on peut en avoir et, surtout, il prend pour moi une tout autre dimension selon qui le partage (des révolutionnaires égyptiens ou un militant fillonniste ricannant …)
Mais justement, il me perturbe parce que ce type d’image, et plus généralement tout le discours pessimiste qui mobilise le champs lexical du « réalisme » en soupçonnant les autres de « déni » constitue une sorte de ventre mou du discours politique où peuvent se rencontrer des gens aux opinions radicalement différentes.
De ce même discours certains vont en tirer des leçons pour la lutte effectivement, tandis que d’autres vont en tirer un défaitisme absolu, et d’autres encore un nécessaire soutien, triste et résigné, aux forces les plus réactionnaires au nom de ce même « réalisme ».
Et finalement même les plus fermes des pouvoirs dominants promeuvent leur idéologie non pas au nom de leur « adhésion » à ces idées mais bien au nom du « réalisme ». Genre « j’aimerais bien moi aussi dans un monde idéal que tous les prolétaires se rassemblent contre les patrons, mais il faut être réaliste les arabes ne sont pas comme nous et il faut les exclure de la lutte. CQFD »
Bref du coup je me pose 2 questions :
– comment faire pour différencier un discours réaliste encourageant et renforçant (type « know your ennemy »), d’un discours réaliste défaitiste dominant ?
– ne pourrait on pas se passer de ce type de discours ? Ou par exemple ajouter dans le cas du Gif de départ une troisième image plus optimiste où l’on verrait que ce gros poisson qui vient de gober un banc entier est lui même entouré de très nombreux de bancs équivalents ? (ce qui est probablement le cas d’ailleurs sauf à penser que les gros poissons sont en train d’éradiquer les petits…)
Bonne journée
Et je repense à Myazaki. Il parle surtout je crois de son propre avenir », il est vieux, son monde se dirige donc vers une direction prévisible : sa mort, tandis que le bébé a une vie à vivre. Il est en dissonance son envie que le monde continue après lui (le bébé) et la connaissance qu’il a qu’il ne participera pas à ce monde. Sa phrase n’a pas vraiment d’autres signification pour moi. C’est un discours éternel de vieux à toutes les époques.
Par contre ca m’intéresse et m’interroge beaucoup plus quand ce discours est tenu par des personnes plus jeunes 🙂