Répondre à: Les meilleurs épisodes de The Twilight Zone (1959-1964)
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Oui je suis complètement d’accord avec toi.
Ce qui est naze surtout je trouve dans To serve man, c’est la phrase par laquelle Rod conclut l’épisode, qui embrouille complètement je trouve, et décourage la lecture anti-spéciste :
How about you? You still on earth or on the ship with me? Well, it doesn’t make very much difference because sooner or later we’ll all of us be on the menu-all of us. The recollections of one Michael Chambers with appropriate flashbacks and soliloquy. Or more simply stated, the evolution of man, the cycle of going from dust to dessert…the metamorphosis from being the ruler of a planet to an ingredient in someone’s soup).
Certes, c’est un peu rigolo comme conclusion, mais l’allusion à l’ « évolution de l’homme » qui se réduirait à un « cycle qui passerait de la poussière au dessert », ça veut plus rien dire j’ai l’impression.
Et c’est dommage parce que je trouvais que la métaphore antispéciste marchait plutôt bien jusque là (et je me dis que c’est la seule manière de lire cette métaphore en la ramenant à notre monde vu que le spécisme est le seul système de domination où une classe d’individu en mange une autre de manière systématique), avec toutes les promesses faites par les extraterrestres (on va vous nourrir comme ça vous n’aurez plus jamais fin, on va amener la paix comme ça vous ne vous entretuerez plus). Ça me fait penser aux arguments pro-zoo, pro-domestication et plus généralement pro-exploitation des animaux, qui présentent ça comme un cadeau qu’on leur fait (pour les zoos par exemple : on leur donne à manger comme ça illes ne risquent plus de mourir de faim, et on s’occupe d’eux et on les isole, comme ça ils vivent plus longtemps (ce qui est une mystification quand on prend en compte tous les animaux introduits en zoo)).
Et dans cet esprit, je trouvais le retournement final assez génial : jouer sur le double sens du mot « serve » pour montrer que ce qui se présente comme un acte généreux au service des animaux est en fait une pure exploitation qui visent à les servir dans nos assiettes ! Dommage que le laïus de Rod viennent tout embrouiller 🙂 (après je me dis que c’était ptet fait exprès pour rester consensuel, ça serait ptet pas passé si ça avait été trop cash, et ptet que l’ « antispécisme » de Rod n’allait ptet pas très loin non plus…).
Quant à People are alike all over, je suis d’accord qu’il est beaucoup mieux car beaucoup moins ambigu. Il m’a fait penser à la Planète des singes (dont Rod était co-scénariste). J’ai l’impression que c’est de l’antispécisme plus acceptable d’abord parce qu’il ne s’applique qu’aux zoos (et les gens sont sûrement plus facilement contre les zoos que contre le fait de manger de la viande), et aussi ptet parce qu’il peut facilement être lu comme une métaphore de l’anti-racisme (comme La planète des singes), au sens où ça peut faire penser aux zoos humains.
Mais bref, ça reste le meilleur c’est clair !