Si Hermione était le personnage principal dans Harry Potter

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  • #31995 Répondre
    Arroway
    Invité

    Hermione and the Goddam Patriarchy :
    http://www.buzzfeed.com/danieldalton/boss-witch?bffb&utm_term=4ldqpgp#.peX3qXKGk3

    C’est vraiment bien vu 😀 (et ça me rappelle combien je trouvais Harry stupide jusqu’à à peu près la deuxième moitié du 7e tome, alors qu’Hermione…)

    #32093 Répondre
    Pascal Gottesmann
    Invité

    Moi c’est Ron que j’ai un peu de mal à apprécier par rapport aux autres. Il n’a ni le courage et le panache d’Harry, ni l’intelligence et le sang froid d’Hermione. C’est un comparse qui n’est pas vraiment à leur hauteur. (Si Harry s’était entouré des jumeaux Wesley avec leur inventivité et leur esprit malin cela aurait probablement été autre chose).

    #32094 Répondre
    Arroway
    Invité

    +1 pour les jumeaux Wesley

    #32095 Répondre
    Skratsch
    Invité

    A la base Ron devait mourir dans le tome 3, j’imagine que Rowling ne savait plus trop quoi faire du personnage une fois qu’on lui a imposé de le garder.

    #32099 Répondre
    Nirhya
    Invité

    Pas mal de fanfics ont développé cette possibilité. Moi je trouve que ça change trop l’histoire. Par contre c’est une super seconde, et l’un des personnage les plus intéressant de l’épopée. Lors du tome 1, elle est très peu présente sauf à la fin, c’est à ce moment que le trio se forme. Je trouve que Ron apporte à l’intrigue une comparaison de ce que Harry aurait pu vivre si ses parents étaient restés en vie, et la chaleur d’un frère et d’une famille. Il le met aussi en avant par sa fadeur même. Ca fait du bien d’avoir des personnages moyens-normaux aussi, pas que des super doués. Et justement, il fait quand même les bons choix moreaux, malgré ses faiblesses. Je le trouve intéressant au regard des 7 tomes; même si en lisant je l’ai souvent trouvé chiant. D’ailleurs ça été le cas pour chacun d’entre eux à tour de rôle (mon dieu Harry dans le 5: à claquer!) sauf Hermione, juste au début quand elle est résumée à un seul caractère « miss je sais tout », après elle est tout le temps géniale (et humaine).
    A force de lire des fanfics, j’ai fini par trouver pleins de défauts à l’histoire originale. Mais quand on reste dans l’univers de J.K Rowling, tout se tient. Des versions avec Harry et son jumeaux, Harry à serpentard, Harry avec des parents vivants et mal-traitant puis sauvé par Rogue, Hermione en héroïne, harry super intelligent et solitaire… sont vraiment intéressantes pour explorer les possibilités de cette univers immense.

    #32100 Répondre
    Nirhya
    Invité

    Oh my God, non d’un bonbon au citron, le lien que tu donnes est TROP BON! j’ai ri à chaque vignette, c’est excellent! Alors, après ce petit rafraichissement de mémoire, oui c’est carrément Hermione l’héroïne! J’adore le fait que Harry soit privilégié et super doué et trouve ça normal (idem Homme), c’est tellement vrai. Et Dumbledore qui fait ce qu’il fait de mieux: laisser les ados gérer les emmerdes! La parallélisme avec le Patriarcat est super crédible, j’adore Ron en gros con machiste qui s’ignore. Bref, une immense smile et un énorme MERCI Arroway!

    #32101 Répondre
    Victo
    Invité

    Dites ?

    Dans ce type de littérature, y aurait pas un schéma récurant ?

    Je veut, je me suis lut « autre monde », je vous passe l’histoire, mais en gros deux garçons, potes d’enfance, commence l’aventure à deux, puis rencontre une fille (qui se démarque souvent d’autres personnages secondaire par son intelligence et/ou son intégration dans la communauté). Ensemble, ils finissent par former un trio.

    Idem pour les Percy Jackson justement (moins brillante pour la jeune fille, mais justement plus intégré dans la communauté par ses talents)

    Des férus de ce type de littérature pour corroborer ou infirmer ce que je dit ?

    #32138 Répondre
    Olanne
    Invité

    Je viens de voir le lien, énorme! J’ai ri! Et je suis d’accord, cette série est géniale mais parfois Harry est juste énervant… Hermione est parfois bien, bien plus cool que lui… (Autre perso féminin sympa: Luna Lovegood! Elle apparait qu’au cinquième volume, mais elle est juste géniale!)
    Victo: Après la lecture de pas mal de littérature adolescente, je peux te confirmer que le schéma: « Un groupe de deux potes (masculins) auquel se greffe une fille qui finira par être l’intérêt amoureux d’un des deux garçons au cours de l’aventure » est redondant. On pourrait citer les livres de la série Gone sur ce schéma, ainsi que pas mal d’autres. C’est assez énervant au bout d’un moment.

    #32144 Répondre
    Lison
    Invité

    Excellent ce lien, merci beaucoup !
    Moi je la trouvais un peu énervante Hermione dans les livres. Son côté bien pensant/ raisonnable est irritant je trouve. J’aime bien Harry au contraire, parce qu’il reste humain, s’énerve souvent, perd son sang froid, j’adorai quand il répondait aux provocations de Rogue par exemple.
    Par contre dans les derniers tomes, je ne sais pas ce que Harry aurai fait sans Hermione.Ca m’avait impressionné la façon dont elle organise en deux secondes leur évasion de la maison de Luna, par exemple.
    Ce syndrome de la fille badass qui est mis en arrière plan s’appelle le « syndrome de Trinity », je crois. En rapport avec Trinity dans Matrix, où c’est le mec banal et nul au départ qui devient le héros et la dépasse tandis qu’elle reste au même niveau. Bon, Harry ne dépasse jamais Hermione en terme de dons magiques, mais il prend toute la place quand même.

    #32146 Répondre
    Mimi
    Invité

    Olanne et Victo : personnellement, je ne pourrais citer que Percy Jackson et Harry Potter (et pourtant ce type de littérature, sous-entendu jeunesse fantastique c’est ça? j’en ai lu pas mal…)
    Pour Gone, je trouve au contraire que c’est vraiment diversifié, les amitiés/amours se font et se défont, il n’y a pas de trio. Je vois plutôt Diana-Caine, Astrid-Sam, et pleins d’autres personnages…Tous sont complexes, font pleins d’erreurs, aucun n’est parfait et réussit à tous les coups (franchement si je conseille une série jeunesse à lire, c’est bien celle-là ! elle est parfaite)
    Divergente est un bon contre-exemple aussi : Tris est seule, au début.
    Hunger Games : un trio, d’accord, mais Peeta et Gale ne s’apprécient pas du tout et [MINI-SPOIL] Katniss ne choisit pas celui qu’elle aime mais avec qui elle arrive à vivre.
    La 5ème vague : une héroïne seule, à laquelle se rajoute un intérêt amoureux…
    Partials : une héroïne seule, qui a déjà un petit ami au début du livre
    En fait je dirais que le schéma récurrent en ce moment c’est l’héroïne qui commence seule et rencontre (forcément!) l’amour dans son parcours. Le trio est en effet aussi très présent dans la littérature jeunesse, du type deux garçons-une fille (et pas l’inverse…), mais souvent les deux garçons ne s’entendent pas (trio amoureux…)
    Par contre pour le coup, le syndrome de Trinity dont parle Lison on le retrouve dans Harry Potter et Percy Jackson, donc on a : le rigolo qui paraît inutile mais qui peut devenir utile, le héros à côté de la plaque mais qui réussit tout et la fille intelligente/forte/qui réfléchit (Annabeth dans Percy Jackson est la fille d’Athéna…) surpassée par le héros de manière injustifiée
    En fait, oui, tout ça c’est plutôt énervant, je suis d’accord. Mais pour moi Partials et Gone sortent vraiment de beaucoup de clichés et sont réussis.

    #32159 Répondre
    Yael
    Invité

    Perso, j’aime beaucoup Ron. C’est un des personnages de la série que je trouve le plus humain et qui m’a le plus touché dans ce qu’il exprime le mieux les incertitudes et les complexes de l’adolescence, ce que Harry qui doit sauver le monde à 15 ans et Hermione qui est déjà dans le stratosphère n’expriment pas du tout. En plus, c’est un personnage vraiment drôle, ce qui n’est pas du tout rendu dans les films où l’on rit plus de lui qu’avec lui (parfois de façon assez perverse d’ailleurs, notamment sur la robe de sorcier qu’il doit mettre pour le bal en 4ème année alors que c’est une expression de sa pauvreté par rapport aux autres personnages). Et question courage, un arachnophobe qui suit des araignées pour sauver ses amis, c’est quand même pas mal (même si les films en font un moment comique).

    D’ailleurs, sur le fait qu’il était censé mourir dans le tome 3. Rowling a dit qu’elle avait effectivement envisagé de le tuer durant la saga (je vois mal qui aurait pu le tuer dans le tome 3 par contre), mais on ne lui a jamais imposé de le garder. Et il a un rôle très important, car il est la porte d’entrée sur la société sorcière. Je trouve le parallélisme avec le machisme qui s’ignore bien vu, car Ron représente la société sorcière « ouverte » (contrairement aux Malefoy qui représentent la société sorcière raciste), mais avec tous les a priori dont est pétrie la société sorcière par des générations d’un système raciste et oppressif : sur les elfes, sur les géants, sur les gobelins… C’est un rôle plutôt ingrat mais important, et son évolution est aussi un chemin pour s’en libérer. Il ne devient « digne » d’Hermione que quand il sort d’une vision socièro-centrée pour penser aux elfes qui sont esclaves dans le château (certes c’est timide, mais vu le contexte de bataille, c’est révélateur).

    Je crois qu’il y a d’ailleurs là la plus grosse lacune des films est d’avoir éludée complètement la question des elfes qui est un des aspects les plus intéressants de la saga. Cette lacune ampute le personnage d’Hermione de son aspect le plus intéressant. Hermione n’est pas juste une très bonne élève. C’est le personnage qui a le plus le sens de l’oppression et qui s’engage très vite dans cette lutte (ce qui fondera d’ailleurs tout le reste de sa vie). Elle est tournée en ridicule par tous les autres personnages dans sa fondation pour les elfes, et au final, cette oppression est un des révélateurs du pourrissement de la société sorcière (ce qui crée le terreau d’un basculement totalitaire) et permettra aussi de renverser les choses (les elfes auront un rôle déterminant dans la chute de Voldemort).

    #32163 Répondre
    Lison
    Invité

    @Yael:
    Je suis vraiment d’accord sur le fait que l’aspect « engagé » d’Hermione a été éludé dans les films. Et dans les livres, il est effectivement tourné en ridicule (par exemple les badges « SALE » que personne ne veut porter). J’avais aussi tendance à trouver la lutte pour les elfes ridicule, surtout lorsque le seul point de vue différent que l’on a est celui de Dobby, complètement émerveillé par Harry, même s’il souhaite être payé, et présenté par tous les sorciers adultes comme un marginal (comme Hagrid par exemple, qui en parle comme d’une exception qui confirme la règle). En fait, ce n’est qu’après que Dumbledore ai fait la leçon à Harry en lui disant que Hermione avait raison de traiter Kreature gentiment que le combat d’Hermione est en quelque sorte validé aux yeux du lecteur (parce que Dumbledore est la science infuse dans le livre…).
    J’ai l’impression que ce personnage de lutteur engagé dans la société est souvent tourné en ridicule dans les séries et au cinéma: je pense au personnage de Britta dans la série Community, à Wendy dans South Park (voir le syndrome de la « straw feminist » notamment). À chaque fois ces luttes sont représentées comme barbantes pour les autres personnages « normaux » (ce qui signifie ici « qui ne s’intéressent pas à la politique »). Ce trope vient à mon avis du fait que pour plaire à un maximum de personnes les oeuvres audiovisuelles cherchent à se dépolitiser. Mais du même coup, cela fait passer les luttes pour quelque chose d’inutile, voire de futile et d’injustifié.

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