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@ Loskof : ne serait-ce pas que vous souhaitez surtout conserver tout vos privilèges et prérogatives et que l’idée d’une quelconque égalité hommes/femmes soient pour vous insupportable ?
Autre chose :
bête n’est pas égal à criminel, barbare, arriéré, cruel, tortionnaire, primitif.
La seule espèce qui tue sa femelle c’est l’homme. Je cite l’anthropologue Françoise Héritier :
« C’est parce que l’Homme pense, érige des systèmes de pensée intelligibles et transmissibles, qu’il a construit le système validant la violence jusqu’au meurtre à l’égard des femelles de son espèce, qu’il le légitime et continue de le transmettre. […] Les femelles ne sont pas tuées par leurs congénères dans les autres espèces, vraisemblablement en raison du gaspillage en termes d’évolution que ce comportement implique ».
Rousseau commence à se faire un petit peu vieux, non ? Et cela dit, il y a des penseurs même plus anciens que l’on ne nomme guère parce qu’ils n’ont pas tenu de discours assez misogynes et spécistes. La pensée dominante semble devoir restée à tout prix misogyne (et spéciste). Les contributeurs à cette pensée sont bien plus nombreux et actifs que les « lobbys » féministes.
Personnellement je suis contre toute inégalité homme/femme lorsqu’elle n’est pas justifié. Par justifié je prend par exemple le congé maternité. C’est la femme qui accouche, il est justifié qu’elle est un congé plus long que l’homme.
En ce qui concerne le milieu professionnel, le milieu familial, le sport (encore que), évidemment que les femmes sont les égales de l’homme, d’ailleurs je n’aime pas cette phrase car il n’y a rien à justifier de ce côté là, nous sommes égaux.
Et dans ma situation j’estime n’avoir aucun privilège par rapport à une femme…
Bête, dans la langue française, est bien synonyme de primitif, barbare. Criminel n’est pas un synonyme mais pouvait être employé dans ma phrase quand même.
Ce n’est pas parce que Rousseau se fait vieux qu’il n’avait pas raison… Nous appliquons bien des concepts romain (les contrats) et cela ne pose pas de soucis.
L’homme tue sa femelle? La société française et européenne légitime et valide la violence jusqu’au meurtre à l’égard des femmes? Vous me faites bien rire !
Dans le règne animal ce sont parfois les femelles qui tuent les mâles, comme chez certaines espèce d’araignées. On ne tue pas les femelles puisque ce sont elles qui assurent la descendance de l’espèce. D’ailleurs ce simple fait vous choque en tant que féministe mais oui la fonction primaire de la femelle c’est bien la descendance (et c’est d’ailleurs, comme je l’ai dis plus haut, la principale différence entre hommes et femmes qui justifie une inégalité de droit…)
On s’aventure dans un terrain difficile là je crois…
On pourrait parler de la mante religieuse ou des araignées qui dévorent le mâle par exemple, ce qui n’est pas extraordinaire en terme de « gaspillage évolutif ».
Et la pensée dominante n’est pas forcément misogyne et spéciste, vous pouvez par exemple lire les articles de Pascal Picq (paléoanthropologue et en poste au Collège de France, ce qui est quand même une position enviable) sur le sujet (il fait régulièrement des conférences ou des articles grand public dans lesquels il explique qu’il faut arrêter de mettre l’homme (avec ou sans H) au centre des choses. Et il n’y a pas besoin de s’y connaître à fond en phylogénie pour le suivre.
Les êtres humains ne sont pas des insectes mais des mammifères. Restons dans le monde des mammifères, merci.
Sinon pour Pascal Picq vous admettrez tout de même qu’il n’est pas extraordinairement connu et médiatisé.
Et qui sait si on en parlera encore après sa mort.
Je parlais des morts, en ce qui me concerne.
Si je veux être rabat-joie je pourrais dire que le fait de différencier les mammifères et les insectes est speciste, d’autant que les araignées ne sont pas des insectes. Je ne vois pas en quoi on ne pourrait pas citer les insectes, sauf à considérer qu’ils sont moins évolués que les mammifères, ce qui selon vos critères serait speciste…
De plus, vous ne parlez nullement de mammifère mais d’animaux dans votre commentaire donc notre exemple est bon.
Le fait de différencier les mammifères des arthropodes signifient que les mammifères ne sont pas apparentés du tout avec les arthropodes par contre ils le sont entre eux et même beaucoup.
Nos « semblables » très semblables, donc, n’assassinent pas les femelles de leur espèce.
Le sort fait aux femmes de l’espèce humaine ne vous choque pas même un tout petit peu ? L’existence de la mante religieuse et de la veuve noire sur des milliards d’espèces d’arthropodes est suffisante à votre avis pour justifier une telle barbarie perpétrée par l’espèce humaine ? S’Agit-il pour vous de venger les pauvres mants religieux et les pauvres veufs noirs en adoubant les assassins de filles et de femmes humaines ?
Les lions et les chats ont beaucoup de chose communes en effet, l’Homme pas vraiment !
Des insectes ont une organisation sociale évoluée, comme les fourmis et donc comme l’Homme.
Et l’homme non plus n’assassine pas ses femelles. Son traitement à été dégradant, inégal pendant de très nombreuses années je vous l’accorde et je le déplore au moins autant que vous.
Surtout que vous dites que notre système social justifie cela. Ce a quoi je vous répond simplement: Qu’est-ce qui dans la société française et plus largement occidentale, justifie la violence faite aux femmes et surtout son meurtre? Le meurtre des femmes seraient institutionnalisé dans notre pays?
Je conçois qu’il est tentant pour vous de vous poser en victimes. Ce que vous avez du mal à admettre c’est que la société a évolué, et que les hommes à l’heure actuelle ne sont pas responsables ce que leurs ancêtres ont fait. Les femmes ont une place primordiale dans la société actuelle, il y a encore du travail bien sur, tout ne se change pas en 1 an, mais il n’y a pas de barbarie institutionnalisée envers les femmes.
Si je suis votre raisonnement, un homme qui tue une femme devrait recevoir une peine plus lourde ou égale à celle s’il avait tué un homme?
Quant à la mante religieuse ou les araignées, c’est dans leur nature, dans leur code biologique de faire comme cela donc je ne veut pas les venger, ça me fait même ni chaud ni froid!
Les humains partagent plus de 90% de leur génomes avec le grain de riz.
Parler de degré d’évolution… Pascal Picq, n’est-ce pas lui qui dit, puisque vous le citez, que cette évolution n’est qu’un pur leurre qui sert à l’homme pour se sentir au-dessus du reste du vivant ? L’homme est un animal. Un singe savant si vous voulez, mais je ne vois pas plus de dignité chez vous, chez moi, ni plus de compétence à vivre, enfin, rien de plus, qu’à la limace.
Des dizaines de femmes meurent chaque années sous les coups de leur CONJOINT, et jusqu’il y a peu, c’était une circonstance atténuante et il était moins grave de tuer sa femme que n’importe quel homme. Je ne parlerais pas des viols comme arme de guerre qui n’ont pas l’ombre d’un début de justice (alors qu’elles ne prennent pas part au combat)à travers le monde (monde dans lequel vous baignez).
Les 11 jours du congé de paternité (une sorte de mauvaise blague), souvent non pris, sont un véritable problème. Ils mettent la femme… enfin, vous savez où ! et n’a rien à voir avec le fait que ce n’est pas lui qui accouche. Plutôt avec le fait qu’il est admis que ce n’est pas à lui de s’occuper de l’enfant qui vient de naître (pitié, ne citez pas Zemmour !)
Par ailleurs, si on suit la logique des insectes par exemple, alors ce devrait plutôt être les femelles humaines qui tuent les mâles puisqu’un seul mâle peut engendrer beaucoup d’enfants en même temps à plusieurs femelles mais que le contraire n’est pas possible (vu qu’une femme ne peut pas être enceinte plusieurs fois en même temps, le temps de gestation, l’âge de fécondité, etc…)
Et l’homme non plus n’assassine pas ses femelles. Son traitement à été dégradant, inégal pendant de très nombreuses années je vous l’accorde et je le déplore au moins autant que vous.
Loskof, je crois sérieusement que vous devriez enlever vos oeillères…
Vous faites quoi, par exemple, des centaines de milliers de petites filles empêchées de naître en Inde, Pakistan, etc (d’où un manque cruel de « femelles » dans ces pays, ce qui conduit les hommes à aller kidnapper des femmes dans les pays voisins)…
La mortalité infantile des filles est également plus élevée car elles sont moins soignées car ne valent rien dans ces pays…
Et ce n’est qu’UN exemple de « mâle humain tuant leurs femelles »…
@ gokomines : « pourtant personne outre-Rhin n’est choqué par cette règle du « féminin l’emporte ». Pensez-vous, indépendamment du fait que vous n’êtes pas allemand, qu’il faudrait réformer cette langue pour la sortir de son « schéma matriarcal »? »
Il est parfaitement faux de dire que « le féminin l’emporte » en allemand. C’est faire abstraction du neutre qui est un troisième genre inconnu en français.
D’autre part, il y a bien des machismes linguistiques en allemand que les féministes allemandes ont essayé de modifier mais ils ont la vie bien dure :
Exemple : « on » se dit « Man » qui veut dire « homme ». Alors même si « on » ne parle que de femmes, on parle d’hommes et « Man » ne veut pas dire « être humain » (pour cela il y a « Mensch »), « Man » veut dire « mâle, mari ». C’est sans confusion de mecs que l’on parle.
D’autre part, « Junge » qui veut dire « garçon » est masculin. Par contre « Mädchen » qui veut dire fille est neutre comme un objet. De plus « Mädchen » signifie littéralement « la petite servante ». On est donc loin de vos allégations comme quoi la langue allemande serait « matriarcale » et où le féminin l’emporterait. Le féminin ne l’emporte que dans deux cas « Sie » et certains pluriels et pour le terme « Geschwister », ce qui n’est pas grand chose.
Par contre, il n’y a pas de nom de profession qui n’ait pas son féminin. Ce qui est la moindre des choses en terme d’égalité.
Ce qui n’empêche pourtant pas que lorsque l’on fait une recherche sur google.de par exemple, pour trouver des compositrices et que l’on tape « komponistin » (compositrice), ce n’est pas impossible que le moteur de recherche réponde « Meinen Sie komponist ? » (vous voulez dire « compositeur » ?).
Ne répandons pas des mensonges sur les autres langues pour faire passer des idées douteuses, merci.
Ne répandons pas de mensonges.
Ne confondons donc pas « man » (on) et « Mann » (mari, homme).
N’oublions pas de dire que les mots se terminant en « chen » et « lein » sont tous neutres (comme Mädchen et Fraulein (ce dernier n’étant plus utilisé de nos jours)), et que le mot Magd (servante) n’est plus guère utilisé (mais l’étymologie que vous citez est exacte, je vous l’accorde).
Le féminin ne l’emporte pas que avec « Sie » (qui est quand même le pronom sujet, donc l’équivalent du « illes », ce qui est pas mal) mais aussi avec « die » (article défini pluriel, équivalent du « les » français, ce qui est pas mal non plus).
Et n’oublions pas non plus que votre « Meinen Sie Komponist ? » vient plus de l’implémentation de l’algorithme de classement de Google que de la langue allemande, et que Google et la langue allemande sont des entités différentes.
Merci.
J’ajoute que ma mention du « schéma matriarcal » reprenait celle de « schéma patriarcal » du commentaire précédent.
J’ai bien compris votre opposition du schéma patriarcal français au schéma soi-disant matriarcal allemand mais vos allégations restent totalement mensongères.
Ne faites pas semblant de dire que « man » et « Mann » n’ont rien à voir l’un avec l’autre, la preuve en est que les féministes allemandes agacées par ce « man » utilisent « frau » lorsque l’on ne parle que de femmes.
Vous avez relativisé tout le machisme du langage pour faire rentrer l’allemand dans le moule de votre invention comme quoi ce serait une langue féminocrate, ce que l’allemand n’est pas le moins du monde, loin s’en faut.
À une époque les fémistes avaient tenter de faire passer un pluriel bisexué : « die RegisseurInnen » (les réalisateurs/trices) en prenant le pluriel féminin avec un I majuscule au milieu pour faier comprendre qu’il s’agissait des deux sexes. Mais on est bien vite revenu à « die Regisseure » pour les deux sexes soit le masculin uniquement. Et ce n’est pas l’article « die » qui féminise grand chose.
Quelque chose me gêne dans la féminisation de la langue et des professions, c’est le fait de rester dans une répartition binaire. On est écrivain ou écrivaine, selon notre sexe attribué, ce n’est pas le même mot, peut-être donc pas la même chose.
Le problème c’est que le masculin n’est pas neutre, et ne pas féminiser invisibilise les femmes dans la langue et je suis d’accord que c’est problématique. Il faudrait un vrai neutre, et je ne sais pas comment on pourrait faire en français, mais faire des différences hommes/femmes dans le langage me gêne aussi comme je souhaiterais qu’on cesse de catégoriser la population en terme de genre.
Du coup j’aime beaucoup en revanche les mots « elleux », « celleux » ou « illes » (ce dernier ne fonctionne malheureusement pas à l’oral) qui ne sont ni masculins, ni féminins et je suis très contente que ce site me les ait fait découvrir !
@ Loskof, ah bon on se demande pourquoi il y a une manifestion le 14 qui s’appelle « one billion rising ». Marrant, même cela fait beaucoup de gens qui « se posent en victimes » dans le monde, alors !
Mais puisque vous êtes « progressiste » et espérez que les violences contre les femmes cessent un jour (si j’ai bien compris), vous allez participer à la journée du 14, non ?
http://1billionrisingfrance.wordpress.com/
Je parlais des féministes qui se posent en victime, non pas des femmes en général. Vous combattez un extrême en étant vous même extrémiste. ça me fait penser un peu aux syndicats qui imaginent avoir du poids en utilisant les méthodes du patronat. Je ne suis pas féministe, je suis pour l’égalité homme/femme, pour moi c’est bien différent !
Ensuite, je ne suis pas progressiste, je n’aime pas être catalogué, je réfléchi juste et j’ai ma propre pensée.
Quant à votre manifestation, une telle manifestation aurait du poids dans les pays coupables en majorité de ces viols car en France une femme sur 3 n’est pas violée. Je ne manifeste pas car ce n’est pas ma façon de voir les choses et de les faire avancer, je pense que la politique est le meilleur moyen.
En tout cas, le viol est puni en France, et sévèrement, il n’est pas légitimé. Ce n’est pas le cas d’en d’autres pays…
Oh lala des extrémistes qui mettent des E et veulent marché dans la rue ça fait très peur, c’est hyper dangereux.
Je te laisse j’ai des soutiens-gorge à brûler ! Tu voie en plus d’être extrémiste, je fait du terrorisme. 🙂
Merci pour votre argument.
A chacun de mes messages, qui sont par ailleurs construits, les internautes de ce site répondent soit comme Meg vient de le faire, soit par des questions qui généralisent ma pensée, mais les arguments se font très rare en tout cas (un peu Euterpe encore qu’elle est agressive et fait des procès d’intention…)
une féministe pour un certain type d’hommes relativement agressifs,en fait, dont vous semblez faire partie sont toujours traitées d' »agressives ». Néanmoins elles sont moins traitées de « mal baisés ». Une victoire du féminisme ? 😉
Quant à votre manifestation, une telle manifestation aurait du poids dans les pays coupables en majorité de ces viols car en France une femme sur 3 n’est pas violée
Ah bon… puisque qu’un tiers des femmes y échappe (ouf !), tout va pour le mieux, on peut laisser ça comme ça, AUCUN PROBLEME !
En tout cas, le viol est puni en France, et sévèrement, il n’est pas légitimé. Ce n’est pas le cas d’en d’autres pays…
Ah encore… Il est même tellement sévèrement puni et la culpabilisation des victimes n’existe tellement pas que seulement 6 % des viols font l’objet de plainte (mais ça doit être de la faute des femmes qui ne portent pas plainte)… Ah non, dans le micros on me dit que parmi les 6 % qui portent plainte, il n’y a en fait que 2 % de condamnation ! C’est la faute à qui du coup ?
Ce qu’il ne faut pas lire quand même…
« Vous combattez un extrême en étant vous même extrémiste. »
Ah bon ? En quoi suis-je extrémiste ? Pouvez-vous me l’expliquer ?
Car moi je ne suis pas pour l’égalité hommes/femmes peut-être ?
1 sur 4 a subi un viol, un abus sexuel ou une agression sexuelle en France une fois dans sa vie. Cela ne vous suffit-il pas pour manifester auprès des femmes en solidarité avec elles ?
Je me méfie lorsque l’on parle de solidarité comme vous le faites. J’ai déjà subis des abus sexuels de la part d’une femme et j’ai alors pu constaté que je n’avais droit à aucune solidarité, et en particulier pas de la part de ceux qui demandent à ce qu’elle soit apportée aux victimes féminines. Puis-je donc vous demander de faire attention lorsque vous sous-entendez que vos interlocuteurs sont incapables d’empathie ou de solidarité avec les victimes ?
Vous avez subi des abus sexuels de la part d’une femme en tant qu’enfant sans doute comme cette personne peut-être : http://stopauxviolences.blogspot.de/2013/02/temoignage-dun-homme-victime-dinceste.html quoique cette personne se félicite de la solidarité féminine au contraire mais tout le monde ne fait pas les mêmes expériences, sanf que je ne comprends pas ce que vous voulez dire par « et j’ai alors pu constaté que je n’avais droit à aucune solidarité, et en particulier pas de la part de ceux qui demandent à ce qu’elle soit apportée aux victimes féminines. » « Ceux » il s’agit donc d’hommes, je présume qui ne vous ont peut-être pas cru et là c’est une histoire qui arrive aussi aux femmes : elles ne sont pas crues. « vous sous-entendez que vos interlocuteurs sont incapables d’empathie ou de solidarité avec les victimes ? », je ne sais pas de quoi ils sont capables ou pas capables mon/mes interlocuteur(s) si vous joignez à Loskof alors pluriel OK, comme de s’inventer ou non des histoires d’abus sexuels, je signale juste à Loskof que contrairement à ce qu’il avance, des femmes victimes en France, ce n’est pas cela qui manque !
Arrêtez avec vos procès d’intention Euterpe, vous pourrissez tous vos messages comme cela.
Vous illustrez d’ailleurs parfaitement mon propos. Les féministes telles (ou tels…) que vous se posent bien en victime, on dirait que vous avez une haine viscérale du mâle (et cela se ressent dans tous vos messages), sans faire la preuve de la moindre once de subtilité, de retenue ou de relativité. Et cela fait de vous des extrémistes en effet. Je suis un homme, je n’ai jamais abusé d’une femme, je ne le ferai pas, et ce n’est pas parce que je ne manifeste pas que je suis pour la violence faite aux femmes… Si je ne le fais pas c’est que je ne veux pas m’associer à votre pensée. Je pense que vous êtes contre la pauvreté, le cancer, le sida, pour autant vous ne devez pas faire des dons à toutes les associations…
Et vous êtes aussi des extrémistes dans votre message. Vous reprochez au système patriarcal d’avoir façonné la langue française d’une certaine façon, ainsi que les films, etc mais dans votre analyse vous voyez tout en terme de sexe, de race, etc. Vous êtes, pour moi, les 1ers des sexistes car vous ne vous attachez qu’à cela. Moi je suis pour l’égalité, je travaille dans les ressources humaines, quand une femme se présente pour une embauche je vois une future salariée.
Mais, et cela va surement vous outrer, il m’arrive de voir la femme comme un symbole de la beauté, attirante, et après tout le corps de la femme, naturellement, symbolise bien cela (voir le nombre de peintures sur le sujet). Or vous souhaitez complètement effacer cet aspect là car il s’agit là pour vous d’une inégalité homme/femme, là où je vois plutôt une supériorité de la femme…
Et je sais parfaitement qu’il y a des abus en France, dommage que les femmes ne soient représentés que par vous, d’ailleurs si toutes les femmes n’adhèrent pas à votre message c’est qu’il y a une raison.
Il faudra que tu explique ce qui peut être « naturel » dans un symbole. Et en quoi la peinture faite par des hommes est une preuve de quoi que ce soit sur la nature des femmes. Qu’est ce que j’en ai à foutre d’être supérieur en beauté, c’est quoi la rapport avec un entretiens d’embauche ? Quant tu voie une femme en entretien tu bande et tu pense à sa beauté? Sinon les femmes moches tu leurs propose quoi ? Le suicide, la chômage, le tapin ? Et tu pense toujours de ton point de vue de mec hétérosexuel. Pourquoi tu ne pense pas à la beauté des hommes en entretiens d’embauche? Je trouve qu’il y a des hommes beaux et des femmes qui ne le sont pas. Faire des femmes le symbole de la beauté c’est une des bases du sexisme. Et puis pour un amoureux de la beauté des femmes tu manque de constance, pourquoi tu pleure pour quelques E si tu trouve le féminin si décoratif?
Désolée mais je ne vous ai pas insulté en ce qui me concerne. Je n’ai pas parlé d’abus sexuel en ce qui vous concerne non plus. Un certain John a écrit avoir été abusé par une femme. Lisez son commentaire. On peut le trouver crédible ou pas, au choix.
Je n’éprouve pas un amour fou pour les hommes misogynes et phallocrates qui revendiquent leurs droits à opprimer les femmes. Est-ce étonnant ?
Mais figurez-vous qu’il y a des hommes qui ne sont pas commme cela.
Sinon, oui, je verse des dons à de nombreuses associations, en ce qui me concerne.
Tout votre message consiste à me définir à votre sauce alors que vous ne me connaissais même pas.
Pour le reste vous m’accusez de tout ce que fait également ce site. Voir les discriminations de sexe et de raceoù VOUS n’en voyez pas. En tant que mâle blanc priviligiée vous voyez là un extrémisme.
C’est une insulte arbitraire et machiste que je n’ai pas l’intention d’endosser-
Les extrémistes sont des gens qui souhaitent la mort de tous celleux qui ne pensent pas comme elleux, au besoin en se suicidant.
Les féministes n’ont jamais menacé physiquement ni tué qui qui ce soit.
Votre haine des féministes n’a d’égal que votre peur de perdre vos privilèges.
Votre désir d’égalité vous l’expliquez c’est en tant que chef qui choisit ses employé.e.s que vous entendez l’exprimer.
Cela veut tout dire.
Je ne vois pas en quoi le message de John n’est pas crédible, je ne vois pas pourquoi il devrait rentrer dans les détails. J’ai failli moi-même être victime d’abus de la part d’un homme (mes parents l’en ont empêché et il est en prison pour des faits similaires).
Ce que vous décrivez ce sont les terroristes, qui sont des extrémistes. Les extrémistes sont des gens qui ont un comportement extrême, notamment ceux qui veulent faire passer leurs idées en force.
Je n’ai pas la haine des féministes, je trouvent que les femmes méritent de meilleurs représentants.
J’aimerai bien savoir ce que sont mes privilèges! D’ailleurs je précise que je suis stagiaire et que je décide conjointement avec la DRH, qui est un femme. Et oui c’est mon métier de recruter les gens, je ne vois pas en quoi cela est incompatible avec l’égalité. Je ne suis pas un chef comme vous le dites, seulement un maillon plutôt élevé d’une entreprise. J’essaye juste de faire au mieux et de choisir les personnes en fonction de leurs compétences, si une femme se présente et qu’elle est moins compétente qu’un homme je ne la recrute pas, et vice versa.
Quant à l’égalité absolue, je n’y crois pas, et c’est dangereux. L’égalité ne peut se manifester qu’au travers de la liberté, sous-entendu, chacun doit avoir une chance à peu près équivalente, et c’est le mérite qui fera le reste. Vouloir que tout le monde soit égaux sur tous les plans cela conduit d’une part au nivellement vers le bas, et plus rarement (mais cela est possible) à la dictature (tout le monde est égaux sauf quelques chefs privilégiés…).
« il m’arrive de voir la femme comme un symbole de la beauté, attirante, et après tout le corps de la femme, naturellement, symbolise bien cela (voir le nombre de peintures sur le sujet). Or vous souhaitez complètement effacer cet aspect là car il s’agit là pour vous d’une inégalité homme/femme, là où je vois plutôt une supériorité de la femme… »
« J’aimerai bien savoir ce que sont mes privilèges! »
Tu as le privilège de pouvoir dire ça, de dire que la femme a un privilège qui est l’appréciation de l’homme de leur beauté (ce qui est hétéro-centré). Être objet dans le regard de l’homme et non sujet (les gens ne sont pas supposés trouver que les hommes sont des symboles de beauté, les femmes ne sont pas supposées exprimer un désir…) ça n’est vraiment pas un privilège. Surtout si notre beauté doit être approuvée par un homme. Je pense qu’une femme peut apprécier elle-même sa beauté sans avoir besoin de ce « privilège ».
(les femmes moins conformes ne sont par ailleurs pas du tout louées pour leur beauté au contraire, donc un « privilège » vraiment ?).
« Et je sais parfaitement qu’il y a des abus en France, dommage que les femmes ne soient représentés que par vous »
Quand tu dis ça j’imagine que tu ne crois pas que Euterpe soit la représentante de toutes les femmes, donc tu parles des féministes en fait ? Nous ne sommes pas fabriquées en série, tu sais..
Ah oui s’exprimer sur un site dans les commentaires c’est vouloir faire passer ses idées en force…
Armez-vous, on ne sait jamais, des fois que je pourrais vous agresser physiquement par ordinateur interposé !
Je vous suggère au moins une mitraillette et une grenade à main. Et encore je ne sais pas si cela fera l’affaire devant le danger que je représente !:)
Je répondais à Loskof la victime en puissance, bien sûr.
Merci Amokrane de montrer à ce monsieur qu’il renverse un peu les rôles.
C’est nous qui subissons les machos pas les machos qui subissent les féministes. Il est vrai que le moindre discours féministe les met en transe et leur fait cracher tout le venin dont ils sont capables. Mais on n’y peut rien.
Ah le mérite ! Toi tu mérite ce que tu as et ceux qui n’ont rien doivent le mérité aussi j’imagine. Crois tu que John a mérité ce qui lui est arrivé, puisque tu pense qu’on a ce qu’on mérite dans la vie?
Sinon pour le vocabulaire, quant tu dit « la dictature, tout le monde est égaux sauf… » Tu montre que tu ne comprend pas le mot égalité. L’égalité est un absolu, il n’y a pas d’égalité sauf, ou d’un peu égales ou de presque égalés. L’égalité c’est ou tout ou rien. Enfin comme tu ne comprend pas le mot évolution, ni liberté, ni symbole, ni primordial, ni bêtes, ni patriarcat, ni sexisme, ni féminisme, ni criminel, ni extrémisme, ni terrorisme, ni oppression, ni domination… On est pas sorti de l’auberge.
Enfin comme tu est pour l’égalité, mais sans manifester dans la rue, sans écrire de E sur internet, sans pouvoir discuter du sexisme des films, sans trop te faire chier du moment qu.on te laisser trouver les femmes supérieurs en beauté dans tes entretiens d’embauche, je me demande ce que tu demande ? Tu veux ne rien faire et il faudrait qu’on te félicite et qu’on ne fasse rien pour te faire plaisir ? Parce que mettre des E c’est le nivellement par le bas? Toi tu sais mieux ce qu’il faut aux femmes, un beau « sois belle et tait toi » c’est bien assez pour elles dixit loskof, le mec qui réfléchit vachement avec plein de mots qu’il ne comprend pas, mais qui voit pas qu’il a des privilèges d’humain, mâle, blanc, hétérosexuel, occidental, cadre…
Le mérite c’est ce à quoi l’on doit tendre, ce qui est difficile évidemment puisque l’égalité des chances est un concept inatteignable, on ne nait déjà pas avec le même bagage intellectuelle. Donc on doit tendre vers le mérite, sans je pense pouvoir l’atteindre un jour, mais c’est pareil pour la démocratie, la démocratie absolue n’existe pas. Et je dirai même, plutôt que l’égalité absolue, ce que je veux est le bien de tous, car alors l’inégalité serait sans conséquence après tout il y aura toujours des éboueurs et des patrons, si les 2 sont heureux il n’y a pas de souci
Bref tout ça pour dire que si je comprends très bien tous ces termes, ne vous inquiétez pas pour ma connaissance de la langue française.
Ah parce que pour être pour l’égalité il faut absolument faire tout ce que vous avez listé?
Personnellement je le fais à mon niveau et très bien je pense. Je fais de la politique et j’entends bien l’appliquer là aussi plutôt qu’à crier haut et fort sur les toits que je suis pour l’égalité et ben je l’applique
voyez-vous!
Je n’embauche pas une femme parce qu’elle est belle mais parce qu’elle me semble compétente, si elle est belle tant mieux pour elle, et puis tant mieux pour moi aussi c’est toujours agréable à regarder (comme le serait un homme beau si j’étais gay, ou une femme).
Sinon pour mes privilèges mes parents étaient ouvriers et mes grands parents étaient ouvriers polonais. J’ai eu une certaine dose de chance, mais j’estime l’avoir mérité. D’ailleurs dans les formations que j’ai suivi, comme dans mon métier, il y a environ 80% de femmes, donc le privilège d’être un homme blanc ne vaut pas.
Et enfin je finirai par quelque chose que j’osai dire dans mes précédents commentaires tant cela parait évident. ça ne concerne pas votre volonté de mettre des E mais en fait l’ensemble du site qui prétend que homme et femme sont égaux en tout point (tout en ne fondant leur analyse que sur le sexe ce qui est bien contradictoire déjà…).
Si les hommes et femmes se sont de tout temps différencié, c’est bien à l’origine car biologiquement nous sommes différents. Cela ne justifie absolument pas une quelconque domination mais cette réalité biologique entraine des conséquences par la suite: la virilité, par exemple, que vous regretté être un attribut masculin est inscrite dans le code biologique de l’homme.
Nos comportements sont certes conditionnés en partie par la société, ne nions pas cette composante essentielle, mais une autre partie (donc je ne connais pas la proportion) est une composante naturelle. Nous devons nous assurer que les hommes et femmes aient les mêmes droits (quand une différence ne se justifie pas), pour autant, nous ne devons pas nier nos différences.
Si tu crois au mérite, tu doit y croire dans son aspect négatif aussi. Si on mérite ce qui nous arrive de bien ou de bon, on mérite aussi ce qui nous arrive de mauvais ou de mal.
L’idée de bonheur en politique est à mon avis nocive. Ce qui fera mon bonheur ne fera certainement pas le tien et inversement. Ce n’est pas à un Etat de faire notre bonheur, le bonheur est une notion individuel. Je sais que tu n’aime pas lire, mais je te recommande tout de même la lecture du « Meilleur des Mondes » d’Aldous Huxley qui parle de cette idée d’un gouvernement du bonheur et vous aidera peut être à y voire plus claire. En tout cas je n’ai vu nulle part les féministes demander le bonheur, mais l’égalité et la liberté, ce qui est fort différent. L’égalité et la liberté sont des conditions qui favorise le bonheur, mais ce n’est pas le bonheur en soi (on peu être libre et malheureux, on peut être soumis et heureux).
Pour ton idée de différence entre les sexes, c’est un reproche qui est toujours fait aux féministes par ceux qui le caricature et ne veulent surtout pas trop en savoir sur le mouvement féministe. Comme si l’égalité entre les sexes allait te faire confondre les mâles et les femelles. Et comme si il était important de toujours savoir de quel sexe est la personne à qui tu as affaire. Il me semble que tu ne passe pas ta vie à te reproduire, donc la différence entre les sexe devrait t’intéresser assez rarement.
Je ne comprend pas ou tu as vu quelqu’un « nier les différences biologiques entre les sexes » ici, à part dans tes fantasmes. Il y a des différences biologiques entre les gros et les maigres, entre les grands et les petits, entre les allergiques et les non-allergiques… réclame tu des droits différents au prétexte qu’ils ont des différences biologiques ? Trouveriai tu normal que par exemple la langue française indique à chaque instant ces différences entre gros et maigres… ? Si les maigres étaient payés 20% de moins que les gros (ils ont besoin de moins mangé à cause de leurs différence biologiques), trouverai tu cela normal ? Si les allergiques au gluten (différents biologiquement des autres) devaient se taper tous le ménage à la maison, trouverai tu cela normal ? …
Ne pense tu pas qu’il y a des différences biologiques entre chaque individu et ce qui fait notre humanité c’est justement de chercher à effacer ces différences biologiques par l’exercice du droit. La loi « naturelle » se fonde sur les différences biologiques (la loi du plus fort, du plus violent, du plus rusé), la loi humaine devrait, je l’espère se fonder sur autre chose que cette loi du plus fort. La quette d’égalité est artificielle (l’égalité est un concept humain, il n’a rien de naturel), c’est cela qui fait sa beauté, son utilité et sa nécessite.
Tu semble confondre égalité avec uniformité, tu fait la même erreur que le réalisateur de ce petit film qui devrait te plaire si tu le trouve en français
https://www.youtube.com/watch?v=YKHzFWkH0Po
https://www.youtube.com/watch?v=9h-3w97uU2Y
Bonne journée.
Le mérite ne peut pas être pris que dans son sens positif. Si je mérite ce qui m’arrive de bon ou de bien, normalement je devrait mérité ce qui m’arrive de mauvais ou de mal.
Le bonheur en politique est a mon avis nocif. Ce qui fera mon bonheur ne fera pas le tien et inversement. On peut être heureux sans être libres et sans être égaux, on peut être malheureux en étant libre et égaux. Je te conseil la lecture du « meilleur des mondes » d’Aldous Huxkley qui développe cette idée. Dans le meilleur des mondes tout le monde est heureux, mais personne n’est libre.
Oui il y a des différences biologiques entre les sexes, comme il y en a entre tous les individus. Les différences de sexes ne sont utiles qu’en cas de reproduction, or tu ne te reproduit pas avec toutes les femmes de la terre, donc la différence des sexes ne devrait t’intéressé que très rarement. Sait tu que les gros sont différents biologiquement des maigres ? Pense tu qu’il faudrait les payer moins ou leur réserver 80% des travaux domestiques ?
Tu confond egalité et uniformité, c’est une erreur classique des antiégalitaristes. Que mes jambes soient plus longues que les tiennes ne doit rien changer au fait que la même loi s’applique pour nous deux.
Moi j’ai une question toute bête : vous êtes qui ?
J’ai cherché une présentation, même succinte, de votre petite équipe et impossible de trouver. Après, peut-être que je ne cherche pas au bon endroit.
Serait-il possible de connaître par exemple, vos noms/pseudos, qualifications, références, hobbies, poissons préférés (ou n’importe quoi qui puissent servir à mieux vous cerner, hein, je suis pas bégueule) ?
Je ne sais pas si c’est le bon endroit pour ceci, mais un ami m’a conseiller un court métrage de sf qui me semble intéressant car il m’a fait beaucoup pensé à une confusion que j’ai beaucoup entendu chez les anti féministes entre égalité et uniformité. La dystopie présenté dans ce film est un monde dans lequel les différences entre les individus sont gommer pour rendre tout le monde identique en force, intelligence et autre.
Je met le lien vers une version en streaming du film pour que vous puissiez le voire :
http://www.dailymotion.com/video/xweayp_2081-universal-absurdity_shortfilms#.UR3xIHy9KK0
J’ai souvent entendu cette peur de l’indifférenciation chez les antiégalitaristes et je n’ai pas de meilleurs arguments à leurs opposés que ce que j’ai répondu au dessus à Loskof. Je trouve ce film intéressant car il montre cette peur et cette confusion entre égalité et uniformité et j’aimerais bien pousser la réflexion sur ce point avec vous.
Bonne journée.
Oui, j’ai souvent entendu moi aussi cet argument. Mais il repose sur une totale déformation des objectifs des mouvements égalitaristes à mon avis. J’ai l’impression qu’il y a deux accusations principales : 1/ « vous voulez uniformiser l’humanité, rendre tout le monde identique », et 2/ « vous allez provoquer un nivellement vers le bas » (argument qu’on retrouve dans le film que vous mettez en lien).
1/ En ce qui concerne le premier point, le but des mouvements égalitaristes n’est pas de rendre tout le monde identique, de gommer les différences, mais bien au contraire de rendre possible la multiplication des différences individuelles.
On le voit bien si l’on prend l’exemple du patriarcat. Celui-ci oblige tous les individus à entrer dans une case bien précise. Tu es soit un homme soit une femme. Sans même avoir le choix de la case en plus, puisque celle-ci t’est assignée en fonction de critère biologiques décrétés pertinents de manière totalement arbitraire. Le résultat, c’est pour moi un appauvrissement des possibles, puisqu’on se doit de bien se conformer à ce que doit être un homme/une femme, pour bien être comme tous les membres de notre sexe, et bien différents des membres de l’autre sexe. Donc s’il y a une uniformisation quelque part, pour moi elle est là.
A l’inverse, les féministes (ou du moins certaines d’entre elles) critiquent cette bipartition en deux catégories étanches et exclusives. C’est ça qu’elles appellent déconstruire le genre (je pense à Christine Delphy et les féministes matérialistes en l’occurrence). Déconstruire le genre ce n’est pas faire que tout le monde soit pareil, mais faire au contraire que tous les possibles soient ouverts pour chacun-e, et qu’il n’y ait pas les hommes d’un côté et les femmes de l’autre, mais plein d’individus différents, dont la personnalité individuelle peut mélanger des traits « masculins » et « féminins » (même si le but est que ces mots n’aient plus aucun sens évidemment). Donc la conséquence de la déconstruction du genre n’est pas pour moi une uniformisation et un appauvrissement, mais au contraire une diversification et un enrichissement des personnalités individuelles.
2/ Et en ce qui concerne le deuxième point, je pense qu’il y a tout autant une déformation des objectifs égalitaristes. Si l’on prend encore une fois l’exemple de la critique du patriarcat, le but n’est pas de d’ « affaiblir les hommes » (expression qui cherche à diaboliser les féministes à mon avis), mais je dirais plus à permettre aux femmes d’être plus fortes. C’est marrant cette manière de transformer l’émancipation des dominé-e-s en une réduction des dominants à l’état de dominés. Le but est juste de supprimer les privilèges et les discriminations.
Après, il ne s’agit pas non plus de dire que les femmes devraient se « masculiniser » et faire comme les hommes. On retrouve cet argument de manière assez récurrente aussi j’ai l’impression. Mais c’est ignorer que les féministes ne se contentent pas de critiquer la domination masculine, mais elles critiquent aussi la masculinité telle qu’elle est construite dans notre société patriarcale. Par exemple, les féministes ne luttent pas pour que les femmes fassent la guerre ou soient éduquées à user de la violence physique comme les hommes sous le patriarcat, mais elles montrent au contraire en quoi ces traits « masculins » sont des constructions sociales éminemment critiquables.
Voilà ce que je dirais en première approche, mais bien sûr ma position reste embryonnaire sur toutes ces questions, et je serais ravi d’approfondir ou de changer mes idées sur ces questions en en discutant.
Bonne journée à vous aussi.
Je suis retombé récemment sur ce même « argument » de la peur de l’uniformisation et sur le blog de Marie Donzel il y a un petit article qui explique bien le problème. Je le joint ici pour enrichir cette discussion.
« Une fois pour toutes, le contraire du mot « égalité », ce n’est pas « différence »… C’est « inégalité » »
http://blog.francetvinfo.fr/ladies-and-gentlemen/2013/10/25/une-fois-pour-toutes-le-contraire-du-mot-egalite-ce-nest-pas-difference-cest-inegalite.html
Bonne journée
@ Loskof : « Donc voilà mon développement, certes court, mais bien résumé, qui prouve à mon sens, que l’homme est plus évolué que l’animal, et que donc il est supérieur à ce dernier. L’homme a accompli des choses que les animaux sont incapables de faire »
Sauf que l’animal est capable de faire bien des choses dont vous êtes incapable. sans parler de survivre 160 millions d’années à la surface de la Terre comme les dinosaures. Les « hommes » (avec un service 3 pièces dans le slip) ont réussi la prouesse inégalable de pratiquement détruire la planète en environ 10 millions d’années. Il y a peu de chance pour que notre espèce s’aligne sur les dinosaures en longévité d’espèce.
L’être humain est la seule espèce qui détruit son environnement au détriment de sa propre survie.
C’est vrai que c’est une supériorité incontestable que les animaux ne peuvent que nous envier !
Mais sans doute avez-vous voulu dire que ces imbéciles ne savent pas construire une bombe atomique ou une guillotine ou un abattoir automatisé, comme nous (enfin pas moi, vos amis) ?
J’adore le fait que n’importe lequel de mes arguments est détourné par vous, ou pire sur le fait que vous laissez 90% de mon commentaire de côté pour vous focaliser sur une petite phrase.
Encore une fois j’ai bien dit que l’homme n’a pas fait que des bonnes choses, et que la bombe atomique est une vraie régression (encore qu’au niveau scientifique ce n’est pas le cas).
L’homme détruit la planète depuis le début de la révolution industrielle, sauf qu’encore une fois vous occultez tout le reste, l’homme est présent sur terre depuis 7 millions d’années.
D’ailleurs vous faites fort puisque vous venez dans 1 paragraphe de niez toute théorie de l’évolution. Les hommes, comme les animaux présents sur terre à l’heure actuelle descendent tous des dinosaures, et même d’avant, donc il est faux de dire que les animaux ont survécu plus longtemps. D’ailleurs, les espèces animales qui ont survécu depuis les dinosaures sont en très petit nombre !
Sinon j’ai hâte que vous m’annonciez une chose que fait l’animal et qui ne pourrait pas être compensée en terme d’évolution et d’intelligence par l’Homme.
Libre à vous de ne retenir que ce que les hommes font de mal sur terre, personnellement je prend toujours l’ensemble du problème (mais les articles de ce site ne prennent que la partie critiquable d’un film et laisse le reste donc vous suivez le même raisonnement). Or l’ensemble du problème amène à penser que sur 7 millions d’années, il y en a peut-être 100 à jeter.
Quant à votre réflexion sur le service 3 pièces des hommes, outre le fait d’être sexiste, elle démontre bien votre attitude agressive et votre incapacité à vous défendre avec de vrais arguments.
« Les hommes, comme les animaux présents sur terre à l’heure actuelle descendent tous des dinosaures, et même d’avant… »
Non l’homme ne descend pas des dinosaures. Nous sommes les descendants d’un petit mammifère qui a survécu à l’extinction de la plus part des dinosaures et certains dinosaures ont survécu et évolué pour devenir les oiseaux d’aujourd’hui.
Pour votre histoire de « supériorité » en « évolution ». Je comprend bien ce que vous voulez dire et cela depuis le début. C’est très humain de se croire supérieur aux non-humains, c’est une idée banale, que j’ai entendu 1000000 de fois. Vous semblez vouloir absolument qu’il y ait des « supérieurs/inférieurs » (et pas seulement entre humains et non-humains, cf votre réplique sur les femmes supérieurs en beauté aux hommes).
Si j’insiste sur le mot « évolué » et l’usage que vous en faites, c’est parce que ce mot en biologie est neutre, il ne parle pas de « supérieurs/inférieurs ». Selon le critère biologique, évolutionniste, nous ne sommes pas supérieurs ou inférieurs aux espèces qui nous sont contemporaine. Or l’usage courant du mot, celui que vous utilisez ainsi que beaucoup d’autres (être plus évolué que), introduit cette notion de hiérarchie qui place l’homme au dessus de tout. Si vous pensez être supérieur aux non-humains, cela implique un comportement particulier vis à vis des non-humains qui sera très différent de celui d’une personne qui ne pense pas en terme de hiérarchie entre espèces (ou entre les sexes, entre les cultures, les classes sociales…).
Selon Loskof : « Les hommes, comme les animaux présents sur terre à l’heure actuelle descendent tous des dinosaures, et même d’avant… »
Selon Meg : « Non l’homme ne descend pas des dinosaures. Nous sommes les descendants d’un petit mammifère qui a survécu à l’extinction de la plus part des dinosaures et certains dinosaures ont survécu et évolué pour devenir les oiseaux d’aujourd’hui. »
Et le petit mammifère était avant un dinosaure. Enfin pour être précis, un reptile du permien : le Dimétrodon. Oui, ça n’apporte rien au débat. Et alors ?
On pourrait aussi remonter à LUCA, mais ici je pensait en particulier à cet ancêtre : http://fr.wikipedia.org/wiki/Eomaia
Et pour la précision, le Dimétrodon n’est pas notre ancêtre, c’est un cousin d’un ancêtre à nous et ce n’est pas non plus un dinosaure.
« Sinon j’ai hâte que vous m’annonciez une chose que fait l’animal et qui ne pourrait pas être compensée en terme d’évolution et d’intelligence par l’Homme. »
Les animaux font tout sans machine ce que vous n’êtes capable de faire qu’avec des machines en détruisant l’environnement et en réchauffant le climat.
Pour vous, supériorité = fabriquer des machines.
Autre chose : « descendre de » et « être » ce n’est pas la même chose.
Une espèce a vécu 160 millions d’années (quels que fussent ces descendants) et nous (un descendant sur des milliards d’autres) nous n’y arriverons jamais.
Surtout pas en continuant de produire des machines dans le but d’y arriver.
Vos dires se résumant dans une seule de vos phrases je n’ai pas besoin de répondre à toutes.
Vous n’avez qu’une idéologie pas dix.
Et puis j’ai autre chose à faire, monsieur.
Désolé de m’immiscer dans le débat mais
« Pour vous, supériorité = fabriquer des machines.
Autre chose : « descendre de » et « être » ce n’est pas la même chose. Une espèce a vécu 160 millions d’années (quels que fussent ces descendants) et nous (un descendant sur des milliards d’autres) nous n’y arriverons jamais. Surtout pas en continuant de produire des machines dans le but d’y arriver. »
Non, par contre on peut supposer que la supériorité est égale au champs d’action, que les machines aident à élargir.
Quand au fait que nous n’arriverons jamais à atteindre 160 millions d’années, c’est un peu présomptueux que de dire que nous n’y arriverons jamais. Je vous rappelle que le déclin de l’humanité, lié à une réflexion anti-progrès, date de l’antiquité. Depuis lors, nous avons plutôt bien tenu.
Le langage, la réflexion, la conscience du monde qui nous entoure, tout cela bien sur c’est grâce aux machines. Ce sont pour moi les plus grandes prouesses qu’a accomplies l’Homme.
Pour le reste, nous ne faisons pas tout avec des machines loin de là, et si nous le faisons c’est pour nous faciliter la tâche, mais à l’origine il n’y avait pas de machine.
Vous déformez complètement mon propos, notre supériorité ne vient pas des machines mais elle PEUT se manifester par la création des machines, ce qui suppose au préalable un long processus de réflexion, ce dont les animaux sont incapables.
Pour ce qui est des espèces qui ont survécu 160 millions d’années, il y en a très peu… Si l’on veut on peut aussi considérer que les cellules existent de puis bien plus longtemps que cela, or nous sommes constitués de cellules !
« notre supériorité ne vient pas des machines mais elle PEUT se manifester par la création des machines, ce qui suppose au préalable un long processus de réflexion, ce dont les animaux sont incapables. »
On est pas obligé de voire cela comme du « supérieur/inférieur ». La phrase ci dessus que j’ai prise de vous peut être traduite ainsi : selon le critère humain de la réflexion humaine, les non-humains ne sont pas très bons en humanité. Je reconnait que les non-humains ne sont pas très bons en processus de réflexion humain, ni en technique humaine, mais je n’ai pas besoin d’en faire un critère hiérarchique. J’ai l’impression que vous voulez dire que les humains sont meilleurs en humanité que les non-humains. Si c’est cela que vous voulez dire je suis bien d’accord avec vous. Mais savoir que les non-humains ne sont pas humains on le savait déjà et ca ne nous avance pas beaucoup.
Personnellement, je ne suis pas très bonne en réflexion chamois, je ne sais pas ce qui se passe dans la pensée chamoise et je suis probablement assez inférieur selon les critères chamois.
On est toujours de notre point de vue d’humain à évaluer les non-humains selon nos critères humains. Spontanément de notre point de vue, avec nos critères on est forcément le top du top puisque le critère est toujours en relation avec notre humanité. En chamoiserie, les chamois sont le top du top, en humanité nous sommes incontestablement les meilleurs. Ok et après ? savoir que l’humain est meilleur en humanité que le chamois ca n’est pas très utile.
Contrairement au chamois, je peu faire l’effort de pensé comme un chamois, je ne sais pas si les chamois pratique ce jeu intellectuel. Je ne sais pas si les chamois peuvent sortir de la pensée chamoicentique mais nous les humains, grâce à notre « long processus de réflexion, ce dont les animaux sont incapables. » nous pouvons faire l’effort de ne pas toujours réfléchir de manière anthropocentrique. Puisque vous êtes cet animal capable d’un « long processus de réflexion », servez vous en pour réfléchir de manière plus originale en sortant de votre point de vue de dominant et en interrogeant ces sois disant évidences qu’on entend partout.
Quant vous dites ; « les humains sont supérieurs aux animaux », « les femmes supérieur en beauté aux hommes », pour moi vous ne montrez pas une réflexion, vous ne faites que répété ce qu’on vous a dit sans avoir chercher à changer votre point de vue d’humain, mâle, blanc, hétérosexuel, européen… Si vous aviez essayé de vous mettre dans la peau d’une femme hétérosexuelle, même une fraction de seconde, jamais vous n’auriez pue dire que « la femme est plus belle ». D’un point de vue d’humain, mâle, hétérosexuel, « la femme est plus belle » mais d’un point de vue d’humain mâle homosexuel ca ne sera pas toujours le cas, ni d’un point de vue de femme hétéro… l’affirmation « la femme est plus belle » est subjective, d’un point de vue objectif elle ne l’est pas. Quant vous dites « la femme est plus belle… » vous ne dites rien sur la femme, vous dites seulement que vous êtes un mâle hétéro. Quant vous dites « les humains sont plus évolué que les animaux » vous ne dites rien sur les non-humains, vous dites seulement que vous êtes un humain et que vous croyez ne pas être un animal.
Ce qui me gène avec votre réponse c’est qu’au final on ne sort pas vraiment de l’anthropocentrisme. Vous restez à parler de pensée, mais la plupart des espèces vivantes ne pensent pas puisqu’elles n’ont pas d’organe pour. Quid des plantes et des champignons? J’ai l’impression que vous les oubliez.
Je ne voie pas comment nous pourrions ne pas être anthropocentriste, nous parlons de notre point de vue d’Homo sapiens. Je ne prétend pas pouvoir m’extraire de mon point de vue
Dans « non-humain » je comprend la faune, la flore, les minéraux mais aussi les esprits ou les concepts, « tout ce qui n’est pas humain » en somme, vivant ou pas ca n’a pas d’importance. Je n’ai pas parlé des plantes et des champignons car Loskof a qui je répondait n’en parlait pas. L’idée d’un organe pour pensé peut se discuter*, et ici je parlait de la pensée car c’est le critère que semble retenir Loskof.
*nombreux sont les humains qui attribuent une pensée à des non-humains qui n’ont aucun organes (par exemple les dieux, les fantômes, les esprits…).
Là je dois dire à Meg qu’elle m’épate. Bravo pour le commentaire. Je souscris à 200% !
Merci Euterpe, je n’était pas certaine d’être compréhensible avec mon idée de pensée chamoise ^^
Je voudrais rajouter, concernant les machines que les humains sont surtout très capables de croyance religieuse en tout genre.
Par exemple la croyance à la technoscience qui est la grande religion de ce siècle.
La fait qu’un tsunami ait démantelé une centrale nucléaire menacant tout l’hémisphère nord d’extinction de toute vie sans que les grands champions de la technoscience aient été en mesure de réparer l’avarie (et qu’elle n’est toujours pas réparées) n’ébranle même pas seulement cinq minutes chez les grands fidèles de cette religion l’idée que la technoscience (= les machines) sont surpuissantes et ont transformer l’humanité en dieux. Jamais illeux ne voient que ces machines sont avant des tas de matières mortes le plus souvent dangereuses si elles ne sont pas directement destinées à tuer.
De plus pour fabriquer ces machines des guerres sont déclenchées en Afrique où ont lieu des actes de barbaries sans nom.
Sans parler des déchets radioactifs abandonnés en douce et à ciel ouvert dans les pays pauvres.
Quelle supériorité sur les animaux !
Bonjour,
Comptez vous faire un article sur le féminisme et le dessin animé « La princesse et le grenouille » de Disney ? Ce sujet me semble véritablement passionnant, j’ai moi même du mal à distinguer si l’on peut considérer ce film comme une grande avancée par rapport au statut de la femme… En tout cas j’adorerai être un peu plus éclairée là-dessus !
Merci pour vos articles passionnants !
Marion
Bonjour,
J’ai vu hier soir « Le monde fantastique d’Oz »….
Un festival de clichés sexistes !
Femmes crédules, jalouses, lâches, soumises, etc.
Héros qui prend par la main une sorcière pour les mettre à l’abri d’un monstre alors qu’elle connait ce monde comme sa poche, qu’elle a des pouvoirs magiques et que lui débarque de son Kansas natal, complicité masculine entre le personnage principal et son valet de singe après avoir été témoins d’une scène de crise de larmes simulée par une très féminine poupée de porcelaine, etc, etc.
Bonjour,
je trouve votre site passionnant.En effet vos critiques sont vraiment absentes dans toutes les critiques de la presse en général.
d’ailleurs j’ai déja beaucoup posté (peut-être un peu trop).
Je pense que ce serait interessant si vous analysiez le film 8 femmes de françois Ozon par exemple ou bien la princesse et la grenouille.
Dans l’ensemble je trouve les articles très interessants cependant je pense que ce qui manque à votre site c’est la présence d’articles positif qui reste selon moi trop rares (a part le monde ralph et mulan et d’autres que je n’ai peut être pas lu ).
Je ne dis pas que vous avez tort de critiquer certains films négativement quand ils peuvent le mériter mais pourquoi ne mettez vous pas plus en avant les films que vous
aimez?
hellou,
Vous soulevez un truc qui fait que je me permets de vous répondre, cela dit je ne vais cependant pas parler à la place des autres et donc je vais tacher de rester de mon point de vue…
Tout d’abord, je voulais vous dire que ce que vous appelez les « critiques négatives » ne sont pas voulues au sens d’une ligne de conduite donnée car au vu de la pluralité des rédacteurs et rédactrices (et donc de lectures) on ne peut pas vraiment parler en terme d’ensemble et de volonté générale! J’ai toutefois l’impression que certain-e-s ont parlé des films qu’illes aimaient parce que c’est souvent par là qu’on peut entrer dans la critique dite « politique » en parlant de choses qu’on connait et qu’on a admiré plus jeunes, ce qui ne signifie pas qu’une fois analysé un film perd tout son attrait ou tout son fun… Je rigole toujours autant devant les bromances types comme I love you, man! De plus, personne ne prétend j’ai l’impression à l’impartialité au sens de regard dépersonnalisé sur un objet culturel, personnellement je regarde un film aussi avec ce que je suis et des choses fonctionnent sur moi par mon éducation, mes références, etc…
Outre ce point que je voulais vous préciser quant à la « ligne » du site, je prends votre remarque à mon compte car personnellement j’avais justement envie de parler ici des lectures « positives » et d’expliciter l’idée qu’on peut interpréter un film ou un objet culturel de façon personnelle. Plus précisément, j’entends par « lectures positives » quand un groupe de personne va reconnaître dans un film des valeurs partagées et le juger positivement, comme par exemple le film Rebelle, qui finalement a été annoncé comme le « disney féministe » et qui même si dans les faits avait une morale douteuse, peut être prôné intéressant par des féministes et leur servir de référence! Tout ça pour dire au final que oui en effet ça peut être intéressant de parler des interprétations qui servent de références positives et rassembleuses!
Pour Ozon, j’essaye de le revoir, rien que le genérique me met deja en rogne. Chaque actrice est représenté par une fleur. Voila ce que dit le réal sur ceci
« François Ozon : « J’ai en effet associé pour chaque actrice une fleur : par exemple Firmine Richard est associée à un tournesol. Au départ chaque actrice devait être symbolisée par une volaille. Emmanuelle Béart devait être ainsi une dinde …(rires). Puis je me suis très vite ravisé, j’ai préféré être plus galant… »
http://www.ecrannoir.fr/films/02/8femmes/interview.htm
Je sais pas si je ferais une critique de 8 femmes, mais c’est du lourd niveau misogynie.
Ce que vous dites de ce générique me fait penser à un autre film au générique tout aussi misogyne (Ozon a dû s’en inspirer à mon avis vu la ressemblance entre les titres, les génériques, et le « concept ») : The Women (1939), de George Cukor. Ce film repose lui aussi sur le même « concept » d’un casting exclusivement féminin. Dans son générique en forme de bestiaire , chaque actrice est associée à un animal de ménagerie par un fondu enchaîné (Norma Shearer est la biche, Joan Crawford le léopard, Rosalind Russell la chatte, etc.)…
Le studio producteur du film (la MGM) annonçait d’ailleurs déjà la couleur dans une des pubs pour le film : « L’espèce féminine… quand les hommes ne regardent pas » (« The female of the species… when the men aren’t watching »). Ou encore, autre annonce du studio : « Le film auquel les hommes vont emmener les femmes » (« The picture the men are going to take the women to see »). Le magazine Variety confirmera dans la critique qu’il fera du film lors de sa sortie, en déclarant notamment : « Les hommes vont aimer ce portrait à gros traits de femmes prédatrices qui sortent leurs griffes et conspirent pour s’emparer d’un homme ».
Bref, un film sur les femmes avec que des femmes, mais qui plaira bien aux hommes parce que bien misogyne. Je ne me souviens plus très bien de 8 femmes, mais j’ai comme l’impression qu’Ozon a voulu avec son film rendre hommage au classique de Cukor en en réitérant le geste. Rien de bien étonnant de sa part d’ailleurs, quand on repense à son film précédent, Sous le sable (2000) avec Charlotte Rampling, qui était déjà un monument de sexisme…
Je viens de revoir 8femmes et j’ai bien souffert.
Je cherchais un texte de D.H.Lawrence « Pornography and obscenity » (1929)et publié en France chez les Milles et une nuits. J’ai malheureusement prêté mon exemplaire à je ne sais plus qui. Il y a un paragraphe très intéressant sur la symbolique de la femme-fleur. En dehors de la métaphore de la beauté, de la jeunesse il expliquait que l’idée même de femme-fleur est une insulte au sexe des femmes. Une fleur se fane quant on la touche, la femme fleur est une fleur tant qu’elle est vierge (pure, immaculée) faisant de la sexualité une salissure, une déchéance pour les femmes. C’est d’ailleurs contenu dans le mot « vierge » qui veut dire pureté, blancheur et hymen intacte, ce qui sous entend qu’une femme qui n’a plus l’hymen intacte n’est plus pure, blanche, elle est salie, fanée.
Pour revenir à Ozon, Il semble aimer se faire mousser par plein de références inutiles et pompeuses. Le générique est à mon avis la référence que vous dites. J’ai trouvé cette critique d’un autre film de lui « Angel »
http://www.critikat.com/Angel.html?artsuite=1
« Au contraire, dans la mise en images s’insinue ici un cynisme des plus gênants. Voir le plan charmant sur Angel de dos, écrivant nue à son bureau, où un insolent zoom arrière dévoile, aéré entre l’assise et le dossier du fauteuil, l’arrière-train de la demoiselle… Plus généralement, on ne dira jamais assez combien, à vouloir trop bien filmer, Ozon filme mal. Plus scolaire, plus propret, tu meurs. Pas un cadre, pas un mouvement chez lui qui ne transpire l’application. Pas un plan qui soit habité par autre chose que son indiscutable habileté technique et qu’un programme esthétique étriqué. (Autre chose ? Une bouffée d’air, une percée du réel ! Un trouble, un inconscient, un impensé – la « part de Dieu », comme disait Gide.) Résultat : en mettant sous cloche le travail souvent irréprochable – mais lui aussi très appliqué – de ses acteurs, il transforme des personnages potentiellement émouvants en rats aux abois, à moitié déjà figés dans le formol. »
Prendre des références ça ne me pose pas de problèmes, mais lesquels sont choisies et pour en dire quoi c’est autre chose. Chez Ozon, ça semble juste gratuit, pour faire plaisir aux cinéphiles qui aiment briller en société, et montrer a quel point il avait de bonne notes dans son école de cinéma.
Pour la misogynie d’Ozon, le lien ci dessus dit ceci :
« Autour d’Angel, donc, pas un personnage attachant. Tous sont lâches, y compris celui de Charlotte Rampling, le plus intéressant, qui ouvre un angle féministe mais reste réduit à la portion congrue, laissant la misogynie d’Ozon (trop évidente pour en être vraiment ?) reprendre le dessus. »
je ne crois pas qu’elle soit si évidente cette misogynie, quant on est pas sensibilisé au sexisme. Quant je lie les critiques des spectateurEs sur allociné par exemple, très peu de gens évoquent la misogynie ou se questionne dessus.
Dans 8 femmes par exemple Catherine dit à Suzon : – Frigide ca veut dire que t’es comme un frigidaire, trop froide pour prendre du plaisir. »
voila une définition bien sexiste de la frigidité, rien dans le film ne contredit cette affirmation, ce point de vue.
« Dans 8 femmes par exemple Catherine dit à Suzon : – Frigide ca veut dire que t’es comme un frigidaire, trop froide pour prendre du plaisir. »
voila une définition bien sexiste de la frigidité, rien dans le film ne contredit cette affirmation, ce point de vue. »
Mince ! Il y aurait, dans certaines œuvres, des personnages qui prononcent des paroles contestables sans que rien ni personne ne viennent les contredire… Et on ne m’aurait rien dit ! Quel monde…
@ Bretzel
Si vous n’êtes pas juste un troll et que cette question vous intéresse vraiment, vous pouvez vous reporter à l’article qu’a consacré Meg à ce film, dans lequel elle tente justement d’énumérer les différents niveaux de lectures que l’on peut faire du film : http://www.lecinemaestpolitique.fr/8-femmes-creatures-createurs/
J’ai comme l’impression que vous risquez de vous reconnaître dans le « Niveau 2 » de lecture, à savoir celui de ces gens contents d’être de ceux « qui savent que vous savez que je sais que nous savons que nous ne sommes pas des gens comme ça »…
@ Paul Rigouste
Je ne sais pas si contester un argument tel que « le personnage d’un film-livre-etc. prononce une phrase pas bien du tout et personne ne vient le contester, ce qui fait qu’évidemment l’œuvre en question cautionne ce propos » fait de moi un troll ou juste un lecteur de votre site qu’un tel argument fait bondir…
J’ai lu la critique qu’a consacré Meg à ce film, et je la trouve en tout point contestable, à l’image de l’argument cité supra. Je vous expliquerai en quoi si j’arrive à formuler un propos suffisamment argumenté pour qu’il apporte quelque chose au débat (autre que mon simple ressenti, qui n’a aucune espèce d’intérêt) ; mais j’en doute, car ce n’est pas du point de vue du sexisme – ou non – de Ozon que je placerais mes critiques, ni même de celui de la qualité du film – qui n’est pas la question -, mais du point de vue de l’analyse d’une œuvre en général.
Enfin, je ne sais pas trop en quoi mon précédent message vous laisse supposer que je puisse me reconnaître dans le « niveau 2 » (c’est un peu ce qui me gêne d’ailleurs dans l’article de Meg : on trouve d’abord, on cherche ensuite). Je ne me reconnais ni dans ce niveau ni dans aucun autre ; tant c’est le problème de prémisses fausses, qu’elles entraînent des conclusions (en l’occurrence les « niveaux ») également erronées.
Et puisque vous savez que je sais que nous savons que… sachez que je trouve effectivement que le cinéma est politique – ce pourquoi je consulte votre site -, que je trouve important de dénicher le sexisme – réel – là où il se cache, à son insu souvent, mais que tout est question de méthode, méthode qu’en l’occurrence (l’article de Meg) je trouve contestable. Mais n’y voyez pas autre chose qu’une réelle attention portée à votre démarche ; une attention critique, mais c’est mieux ainsi, non ?
Cordialement.
Excusez-moi, j’avais envisagé l’hypothèse que vous soyez un-e troll à cause de votre ton moqueur/ironique, qui du coup me paraissait juste agressif, et pas vraiment constructif. N’hésitez pas à développer votre point de vue sous l’article de Meg dès que vous arrivez à le formuler donc, ça sera intéressant.
Sinon, pour revenir à la réplique du film, j’ai l’impression que ce qui est censé être drôle ici, c’est pas tant le fait que des gens (ici en l’occurrence des femmes) mobilisent des stéréotypes sexistes (ici le stéréotype de la « frigide ») mais plutôt la « naïveté » de la définition de la frigidité qui est proposée. Pour moi, on n’est pas ici invité à rire du sexisme, mais plutôt à rire à l’intérieur d’un cadre sexiste. Je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire.
Du coup, comme dit Meg, cette blague fonctionne pour moi exactement comme tout le reste du film : on nous montre une ribambelle de clichés sexistes que rien dans le film ne vient invalider. Du coup, c’est à la liberté du public de soit rigoler au second degré de ces stéréotypes, soit y prendre plaisir au premier degré. Vous comprenez ce que je veux dire ?
@meg
« Je sais pas si je ferais une critique de 8 femmes, mais c’est du lourd niveau misogynie. »
si j’ai évoqué l’idée de parler de 8 femmes ce n’est pas forcément pour mettre en avant ce film et ne pas voir ce qui est négatif.
Je pense qu’il s’agit d’un film ambigüe.
En tout cas la misogynie de 8 femmes n’est pas « évidente »
selon moi.
je ne vais pas raconter le film mais il s’agit de femmes qui souvent on des souffrances,des peines et leur apparence « méchanceté » n’est pas si simpliste.
je trouve que dans 8 femmes il y a des personnages attachants.
Par exemple Mme Chanel et sa solitude.
Si en voyant ce film vous ne voyez que des folles furieuses monstrueuses et bien je pense que vous n’avez pas la même interprétation du film que moi.
C’est un film ou les personnages et les rapports (notamment de classe sociale) me paraissent interessants.
« Quant je lie les critiques des spectateurEs sur allociné par exemple, très peu de gens évoquent la misogynie ou se questionne dessus. »
« Dans 8 femmes par exemple Catherine dit à Suzon : – Frigide ca veut dire que t’es comme un frigidaire, trop froide pour prendre du plaisir. »
voila une définition bien sexiste de la frigidité, rien dans le film ne contredit cette affirmation, ce point de vue »
Vous donnez un exemple de « sexisme » selon vous pour dire que vous regrettez l’absence de critiques sur la misogynie du film.Mais le sexisme et la misogynie sont des concepts différents et ne sont pas des synonymes.
Mon exemple n’est pas très claire, j’ai poster un peu rapidement ce midi. Ce que je trouve sexiste dans cette réplique de 8 femmes, c’est que toute la responsabilité est déplacé sur elles. Or il ne s’agit pas de masturbation solitaire, mais d’une relation sexuelle avec un individu de sexe masculin (on ne sais pas encore qui). Dans cette réplique, être frigide est un problème de femme toute seule, « trop froide pour ». Peu après Suzon apprend à sa soeur qu’elle est enceinte suite à un inceste paternel, mais sans utiliser jamais le mot inceste ni viol. Jamais dans le film cela ne sera évoqué de nouveau. A la fin Catherine ira lui reprocher d’avoir contrarié son père avec ses histoires de grossesses. o.O Jamais les mots viol, ni inceste ne serons prononcé a ce sujet.
Mamy qui simule son handicape avoue qu’elle a tuer son mari car elle n’avait rien à lui reprocher. j’ai trouvé ca bien copieux dans le cliché misogyne.
Plusieurs fois il est dit dans le film que le lesbianisme est un rejet des hommes, j’ai trouvé ceci très lesbophobe. Même la chanson de Mme Chanel que vous semblez affectionnée est très ambiguë. « pour ne pas être seule, on se fait du cinéma » Elle est le seul personnage lesbien pour qui on n’a pas d’élément pour soupçonner un rejet des hommes, or elle ne chante pas qu’elle aime Pierrette ou cherche l’amour, elle ne célèbre pas la complicité féminine, elle déclare seulement chercher à tromper sa solitude.
Pour votre distinction j’ai du mal a concevoir qu’on puisse être misogyne sans être sexiste.
Après vous dites que vous ne trouvez pas le film sexiste, que vous êtes capable de comprendre les sous-entendus. J’ai lu quelques critiques qui parent de plusieurs niveaux de lecture du film, avec au moins 3 degrés de sens…
Je ne met pas votre sincérité en doute. Le problème de l’ambiguïté, c’est que les misogynes trouvent aussi leur niveau de lecture qui va dans leur sens. Le cliché de la femme vénale, de l’intello mal-baisé, de la victime de viol qui l’a bien cherché, de la lesbienne anti-homme, de la vieille belle-mère empoisonneuse… n’ont pas disparu de nos contrées, loin de là. C’est comme si le film mettait 2 milligrammes de sous-entendu anti-sexistes bien dissimulé sous 3 tonnes de complaisance misogyne. Ozon a juste envie de mettre des femmes dans des jolies robes assorties au papier peint, tout ca avec des jolis cadrages, et de savants mouvements de camera, il se complet tellement la dedans que ca perd toute signification subversive. Il ferait un excellent pubeux a mon avis.
Pour l’aspect classes sociales, les choses qui sont dites sont dédites par la suite. Si Louise se rebelle a certains moments, le questionnement part dans un délire SM à base de culte de la « venus à la fourrure » et autres clin d’oeil lourdingue et creux. De la pure complaisance pour montrer Deneuve et Huppert se tourné autour et faire des références filmiques superflus avec la toile dans la chambre. Il y a aussi tout un fétichisme du cheveux qui m’a déplut et prend beaucoup d’ampleur lors de cette scène entre Deneuve et Huppert. Je met ici intentionnellement le nom des actrices car on sent que ce n’est plus Gaby et Louise qui sont en jeu mais bien les phantasmes de Ozon sur Deneuve et Huppert. Même problème avec la pathétique scène entre Deneuve et Ardent qui viens juste après. Au cas ou on aurais pas compris les sous-entendus érotiques de la scène prétendante, on a carrément droit cette fois à une scène de catch qui finit en roulage de pelle. Il aurait pu mettre la musique de Lio « les brunes comptent pas pour des prunes » pour compléter le tableau.
Et je trouve aussi que sur le racisme il y aurait des choses à dire. Le personnage de Mme Chanel est une version féminine de l’Oncle Tom. Elle incarne aussi le cliché de la mama africaine, plus maternant que toutes ces femmes blanches « dénaturées ». Ceci est aggravée par une réplique de Gaby à Mme Chanel : « je vous ai fait l’honneur d’élever mes enfants ». Elle a aussi très peu de répliques et est assez effacée pendant la seconde moitié du film. Elle passe en dernier au générique et on sait très peu de choses sur elle, la psychologie de ce personnage est à peine ébauché (par rapport aux autres qui ne le sont pas beaucoup non plus).
On a tout de même très peu d’éléments pour avoir de l’empathie pour ces 8 femmes. Suzon par exemple qui semble victime d’inceste, n’est jamais montré comme victime, on a l’impression que comme les filles de Lot, elle aurait abusé de son père, un brave homme, le seul désigné comme victime tout le long du film.
« Pour votre distinction j’ai du mal a concevoir qu’on puisse être misogyne sans être sexiste. »
Je ne me suis sans doute pas bien exprimé.
Le sexisme et le machisme ce n’est pas la même chose que la misogynie.Par exemple dans la Belle au bois dormant,Aurore dort pendant que le prince combat, c’est sexiste mais il n’ y a rien de misogyne.La misogynie c’est la haine des femmes.
Il n’y a pas de haine des femmes dans la belle au bois dormant.
Dans huit femmes,le générique n’est pas misogyne.Lier les femmes et les fleurs n’a rien d’haineux.l’on peut considérer que c’est sexiste,peut-être,mais pas misogyne.
Dans l’ensemble,l’on peut interpréter le film comme étant misogyne sur un point:
Un homme meurt « assassiné » par les femmes.il est acculé par leur méchanceté.
A la fin Catherine dit « c’est vous qui l’avez tué ».
Néamoins le film ne s’arrête pas la.
« On a tout de même très peu d’éléments pour avoir de l’empathie pour ces 8 femmes »
Je suis vraiment en désaccord avec ce point de vue.
Toutes ces femmes souffrent.Par exemple Augustine est seule, aigrie et triste.Elle pense avoir gaché sa vie.
Gaby a perdu l’homme qu’elle aimait jeune.Elle et Pierette ont le même amant qui s’est servit d’elles pour de l’argent (ce qui relativise la « misogynie » du film,tous les hommes ne sont pas des saints)
« Ceci est aggravée par une réplique de Gaby à Mme Chanel : « je vous ai fait l’honneur d’élever mes enfants ». Elle a aussi très peu de répliques et est assez effacée pendant la seconde moitié du film. Elle passe en dernier au générique et on sait très peu de choses sur elle, la psychologie de ce personnage est à peine ébauché (par rapport aux autres qui ne le sont pas beaucoup non plus). »
Je ne suis pas d’accord. De plus la réplique de Gaby montre son homophobie.Elle qui n’a pas donné d’amour a ses filles rejette Mme Chanel qui a sacrifié toute sa vie pour elles.
De plus le personnage de Mme Chanel n’est pas absent.Qui découvre LA vérité?Elle!
« Mamy qui simule son handicape avoue qu’elle a tuer son mari car elle n’avait rien à lui reprocher. j’ai trouvé ca bien copieux dans le cliché misogyne »
La scène qui suit est assez drôle (ranger mamy dans le placard).De plus ce n’est pas très misogyne.Dans un sens je la comprends un peu!
Elle a du être mariée de force.Le fait qu’il s’agisse d’un gentleman c’est pire:Comment se plaindre de lui?
Passer toute sa vie avec un homme qu’on aime pas?
Ce qui me plaît dans ce film c’est l’hypocrisie des personnages:
-Augustine (mon personnage préféré)qui parle de « livres abominables » pour des livres dont elle est accro
-Gaby qui reproche à sa fille d’être une « fille »! alors qu’elle s’est mariée enceinte d’un autre homme.
-Mamy qui dit au début que l’assassin ne peut être qu’un homme alors qu’elle est une meurtrière.
« mais sans utiliser jamais le mot inceste ni viol »
Il n’y a pas eu viol même s’il y a eu inceste.
« Jamais dans le film cela ne sera évoqué de nouveau »
Et si elle mentait? Après tout elle a passé un an en Angleterre,non?(a moins que ce ne soit une incohérence du film).Elle prétend que le père est Marcel mais est-ce vrai?
De plus le film traite la relation oedipienne des filles pour leur père.
Le film n’est pas « vraiment » misogyne.Toutes les femmes ne sont pas méchantes (Catherine,Mme Chanel) surtout que le film n’est pas réaliste.Après je reconnais très bien que l’on peut ne pas apprécier son humour.
P.S.:l’histoire de Suzon ma fait penser au film le Bossu (avec Marie Gilain).J’avais trouvé très malsain que la fille tombe amoureuse de son père adoptif des qu’elle apprend qu’il n’est pas son père biologique.Elle l’appellait Papa quand même!Il l’a élevé comme sa fille!Avez-vous vu le film et pensez vous comme moi que cette « fin » est plus que dérengeante.
Je viens de découvrir votre site et si je ne me sens pas encore prête à cautionner ou critiquer les positions que vous avez prise ( et à prendre part aux échanges qui je le vois abondent;)) ce qui est indéniable c’est qu’une démarche intellectuelle de qualité est présente ! Les quelques articles que j’ai lus m’ont vraiment fasciné , j’espère pouvoir continuer à vous lire régulièrement !
Un très bel article pourrait être consacré à ce comble de perversité, un prix Nobel de la phallo-pensée, une chose presque invraisemblable : le viol thérapeutique. Oui, je parle d’un viol qui est présenté comme un soin apporté aux femmes malades, tantôt trop libres, tantôt trop coincée, dans les deux cas incarnées par Tippi Hedren, héroïne de deux très grands Hitchcock : les Oiseaux et (Pas de printemps pour) Marnie. La continuité semble évidente entre ce que ces films font subir aux personnages et le harcèlement que Hitchcock a fait subir à l’actrice. (Voir sur Wikipédia l’introduction de l’article sur Tippi Hedren.) J’adore, je vénère ces films, et ce n’est qu’aujourd’hui, à force d’avoir lu les articles de ce site, que je vois que l’angle féministe était aussi l’angle mort. Bon de mémoire, puisque mes dernières visions de ces films datent de plusieurs années.
Les Oiseaux : histoire d’un châtiment envoyé par Dieu ou le Mystère ou le Ciel, en tout cas la licence fictionnelle, sous la forme d’une nuée d’oiseaux devenus agressifs pour des raisons étranges et inquiétantes. Bien peu d’indices viennent justifier ce détraquement de la nature, auquel personne ne croit avant d’en avoir vu une manifestation : une ornithologue explique que c’est impossible (échec de la femme scientifique), et il faut attendre la scène d’hystérie visionnaire d’une mère de famille, scène adressée contre Melanie-Tippie Hedren pour en obtenir le début d’une intuition, et que je fasse le lien entre la nature féminine et la nature, l’ordre naturel. Melanie, ne reste pas dans les clous comme Annie l’institutrice, une femme douce qui s’occupe d’enfants, et dont l’amour pour Mitch est légitimée par cette douceur. Melanie multiplie des frasques et les outrances dans l’Amérique de 1960 : célibataire à un âge relativement avancé, elle se baigne nue dans une fontaine publique, elle drague Mitch, l’homme, l’embarrasse, lui offre un cadeau (fausse piste des deux oiseaux en cages appelés « des inséparables »), prend la voiture et le bateau toute seule (remarque paternaliste et du loueur de bateau dans mon souvenir), cherche à lui faire une surprise, à manipuler les uns et les autres pour arriver à ses fins…
Cela ne choque presque personne pas même Mitch qui à vrai dire n’a pas eu encore l’occasion de s’exprimer… jusqu’à ce que la première mouette blesse la tête de Melanie et remette les choses dans l’ordre : la femme souffre et donc son homme s’occupe d’elle gentiment. En fait, tout le film n’est qu’une mise en scène de la subversion féministe accusée de provoquer des catastrophes naturelles, catastrophes qui remettent les choses à l’endroit. À partir de ce moment, Melanie troque ses manigances contre un comportement passif, laissant l’homme, son aspect viril, sa capacité à donner des ordres, assurer la protection des femmes et des enfants, sauf justement quand Melanie est toute seule et qu’elle sauve, non pas des femmes encore moins des hommes, mais des enfants, ceux de la classe d’Annie (scène des corbeaux derrière le banc sur lequel Marnie attend la fin de la classe, un des must de toute l’histoire du cinéma).
Plusieurs attaques pilonnent l’idée de façon inconsciente que le détraquement de la nature est dû au comportement de femme libérée de Melanie, liberté qui ne lui permet d’ailleurs que d’exprimer des caprices de post-adolescente et une liberté vers l’indépendance financière, tout l’argent venant de son milliardaire de père. Les catastrophes ornithologiques se succèdent jusqu’à la scène finale où la femme trop libre (pourtant matée depuis longtemps) se fait piquer à mort par des oiseaux dans le grenier, presque à mort, dans une scène d’horreur pure que beaucoup d’analystes ont comparé à un viol sans faire le lien avec mon approche globale.
Finalement Mitch sauve Melanie in extremis, à demi-morte, sorte de poupée que Mitch soulève comme une plume, état idéal de la femme soumise et ô miracle, les oiseaux n’attaquent plus : dernière image, elle aussi mythique, très frappante, avec des oiseaux placés sur tous les éléments du décor. Bref, Hitchcock a reproduit l’idée que si les femmes devenaient aussi libres que les hommes, l’apocalypse serait déclenchée — ce que ne confirme pas la Bible, tout au contraire. Je n’ai rien trouvé sur Internet sur ce que je crois être la bonne interprétation de ce film. L’équipe d’Hitchcock était tenue au secret.
Le second rôle de Tippi Hedren, blonde hitchcockienne par excellence, est Marnie, un excellent film si on néglige d’évaluer l’impact sur les représentations des femmes au cinéma comme le site nous invite à le faire. Je me rappelle de mon professeur d’histoire et géographie, au lycée, qui me disait « c’est un hommage faite à la femme ». The woman.
Il s’agit de l’histoire d’une névrosée, voleuse, frigide, érythrophobe (peur du rouge sur fond blanc), manipulatrice, quoique plutôt intelligente et efficace dans ses mensonges, qui se fait recruter comme secrétaire (machine à écrire), attend d’obtenir la confiance de son patron, abuse de cette confiance pour lui voler ses liasses de billets enfermées dans son coffre, puis change d’identité et de couleur de cheveu. De plus, elle déteste les hommes, ce qui constitue une faute de goût. C’est pourquoi la solution psychothérapeutique ne pouvait venir que de Mark, THE MALE, Sean Connery, alors célèbre pour ses James Bond. Vous ne trouverez pas mieux au niveau virilité. The Male, séduit puis intrigué puis volé par Marnie (lors d’une scène silencieuse mémorable, rendons hommage au maître du suspens) va se faire justice lui-même au lieu d’appeler la police, pour la confondre, l’obliger à se faire aux relations humaines saines d’esprit, c’est-à-dire la soumission à l’autorité mâle, la contraindre à un mariage qui se révèlera être l’horreur pour elle, l’obliger à partir en lune de miel (ce qui lui coûte un argent fou, ce qu’il est riche et généreux, ce Male) et pousse le bouchon jusqu’à inventer un nouveau concept médical permettant de guérir la frigidité, mais oui, c’est lui : le ***viol thérapeutique*** avec vue romantique sur l’océan, viol qui se révèlera inefficace tant la profondeur de la névrose de Marnie est encore pire que ce qu’on imaginait, Marnie basculant dans la tentative de suicide au lieu de guérir, ce qui conduit Mark non à remettre en question ses techniques de coucherie mais à se poser de nouvelles questions psychanalytiques. Une névrosée mariée de force à son psy, qui fait écho à l’attitude des hommes qui mettent parfois dans la tête de leurs compagnes qu’elles ont un problème, au lieu de les aider fraternellement à trouver des solutions concrètes à ces problèmes.
Finalement, après moult tentatives pour ramener Marnie à la norme, The Male trouve la solution absolue : retourner aux origines, emmener (de force bien sûr, vous ne croyez tout de même pas qu’elle a envie d’être heureuse) Marnie chez sa mère. Sous la contrainte de Mark (vous ne croyez tout de même pas que la mère de Marnie veut son bien) la mère va raconter la scène primitive : un jour qu’elle amenait un client chez elle, l’homme a eu un geste vers la petite Marnie qui semble assez paternel (dans le livre ce geste était beaucoup plus explicite) ; la mère en déduit abusivement qu’il a l’intention de violer Marnie et au lieu de lui demander d’arrêter, elle en vient tout de suite aux mains. Il la maîtrise mais la petite Marnie en déduit qu’il lui fait mal et avec un tisonnier tue le violeur — le violeur illégitime puisque The Male est violeur légitime, par son mariage et par son attitude thérapeutique. Fameux plan où le blanc de la moquette est remplacé par le rouge du sang du tué ; Marnie-petite et Marnie-femme hurlent puis elle est guérie. Mark peut alors lui caresser la tête sans qu’elle y trouve un inconvénient, signe qu’elle est consentante. Ils retournent chez eux, Marnie est enfin devenue une vraie femme, donc elle est heureuse. En résumé : détraquée par la violence d’un violeur, la femme hitchcockienne est guérie par l’amour d’un second violeur, au moyen d’une sorte de contre-viol à la violence réparatrice.
Dans les deux cas, Hitchcock prescrit aux femmes qui sortent du cadre imposé (pas trop extravertie pour laisser le pouvoir à l’homme, pas trop introvertie pour l’honorer de son amour), pas moins que la violence psychique et physique à visée humaniste.
Vraiment, vraiment dommage que tant de talent soit mis au service de l’infériorisation des femmes.
Voilà, je pense avoir dégrossi le sujet, qu’en pensez-vous ?
Votre analyse est très intéressante, et vos arguments sont bien amenés. il pourrait en effet faire l’objet d’un article. Je vais en discuter avec l’équipe et voir pour publier votre contribution.
Merci a vous Nicolas et bonne journée.
Merci Meg pour votre lecture et votre intérêt.
De mon côté, je retravaille un peu ce premier jet. Notamment la piste du viol que tout le monde brandit se révèle faible concernant les Oiseaux, et poser que les oiseaux mécaniquement sont l’expression cachée de la domination masculine dans le genre « tu vois maintenant tu sais qui est le chef » est assez hermétique. La piste du meurtre, plus évidente, est aussi plus signifiante, interprétée avec le clivage violence sacrée/violence profane que René Girard attribue aux communautés archaïques, le spectacle du film devenant lui-même la représentation du sacrifice, comme chez Sophocle. Malgré l’absence d’un viol métaphorique, l’élément anti-féministe ne s’en trouve pas moins central, car la transgression du bouc émissaire est le féminisme. Cela va donc encore plus long que ce que je disais : c’est une représentation de la destruction du féminisme par la force des choses (phallocratie invisibilisée un peu comme dans l’article sur Rebelle et son papa sympa).
Quelques menues erreurs à corriger également au niveau de la description du film : au début, si Melanie veut s’amuser avec Mitch, elle lui reste inférieure dans la mesure où il la manipule dans sa tentative de le manipuler ; l’avocat qu’il est ne se prive pas de reprocher à Melanie d’avoir comparue pour avoir cassé une vitrine (tiens). Puis les deux femmes, Melanie et la vendeuse, voulant attraper l’oiseau envolé dans le magasin utilisent une techniques aussi infantiles que celle de Mitch est efficace. En fait, la plupart des libertés que se permet Melanie restent virtuelles, et ne se concrétisent pas, elles ne sont pas féministes, elles ne font qu’évoquer un début de féminisme, qui suffit pourtant à cause une crise mimétique (les oiseaux formant la turba comme un chœur dans les tragédies grecques) suivie de sa résolution sacrificielle.
Je redécouvre ces œuvres qui m’ont beaucoup marqué étant ado, grâce à l’angle sociologique de votre site, paradoxalement je les aime encore plus, malgré leur message.
Bonjour Nicolas,
Votre analyse est très intéressante, mon prof de cinéma avait déjà fait cette remarque concernant les oiseaux que la catastrophe était la résultante du comportement de Mélanie. Je n’ai pas vu Marnie mais je vais essayer de le voir.
Nous serions heureux que vous nous soumettiez un article sur ces deux films (ou un article par film).
Hitchcock était effectivement connu pour sa violence envers envers ses actrices… Dans le biopic de Sacha Gervasi, le sujet est a peine abordé…
Bonsoir Nicolas,
Personnellement, je suis un peu dubitatif au niveau de l’importance que vous donnez à l’idée de « viol thérapeutique » dans votre analyse. Comme vous, j’ai l’impression que ces 2 hitchcocks sont très loin d’être des œuvres féministes, mais j’ai l’impression que l’idée du viol thérapeutique est un peu tirée par les cheveux. Vous le reconnaissez un peu vous-même pour les Oiseaux, et à mon avis ça ne marche pas non plus très bien pour Marnie, car comme vous le remarquez, le viol de Sean Connery sur le bateau la mène au suicide et pas à la guérison.
Je ne veux pas du tout nier qu’il n’y a pas de violence envers les femmes dans ces films. Bien au contraire (sans m’en souvenir parfaitement, j’ai l’impression qu’ils font partie des hitchcocks assez horribles politiquement). D’autres éléments d’analyse que vous avancez me semblent d’ailleurs beaucoup plus pertinents. Mais j’ai l’impression que faire de cette idée de « viol thérapeutique » le cœur de votre analyse lui enlève de la pertinence. Après c’est juste mon impression, j’ai peut-être tort.
Sinon, pour éviter de généraliser (en mal) sur Hitchcock, au cas où vous ne les connaissez pas et si le sujet vous intéresse, il y a deux livres que je trouve très intéressants et qui analysent des œuvres d’Hitchcock au niveau de leurs représentations genrées (mais pas que). Il s’agit de 1/ « Hitchcock’s Films Revisited » de Robin Wood, qui n’est malheureusement pas traduit en français, et de 2/ « Hitchcock et la théorie féministe » de Tania Modleski . Ce qui est pas mal avec cette dernière, c’est qu’elle montre bien en quoi pas mal de films de Hitchcock sont profondément ambivalents, et difficilement réductibles aux catégories « misogyne » ou « féministe ». C’est évident pour des films comme Rebecca, Les Enchaînés, ou Sueurs Froides par exemple, qui ont une dimension anti-patriarcale assez indéniable à mon avis.
Après c’est sûrement beaucoup moins le cas dans Les Oiseaux et Marnie. Je ne m’en souviens pas très précisément, mais j’ai l’impression qu’on y partage par exemple beaucoup moins les souffrances et le point de vue de l’héroïne, et qu’on est plus invité à porter sur elle un regard médical (le regard du protagoniste masculin qui va la soigner). C’est peut-être un peu plus complexe que ça dans certaines scènes, et ça mériterait sûrement une analyse plus approfondie, mais comme vous j’ai l’impression que globalement, au final, c’est quand même pas joli du tout à ce niveau.
Personnellement, je ne voit pas « les Oiseaux » comme la mise en scène de la Main de Dieu. Au contraire…
Je veut dire: en refusant toutes explications au phénomène, certes, on pointe du doigt une certaine science trop sur d’elle(la femme ornithologue), mais aussi tout ce qui porte des explications faciles. Donc la religion.
Hitchcock a repris un fait divers réel pour faire son film, je crois quant à moi qu’il a renvoyé l’homme (l’humain, quelque soit le genre) à son ignorance. Il a également joué sur l’insignifiance des héros face à phénomène inexplicable mais néanmoins naturel. Utiliser Dieu aurais retirer à l’horreur de la situation, puisqu’il suffit de retirer la cause de sa colère pour calmer les choses.
Ce qui est effrayant à la fin, c’est qu’on ignore totalement si les volatiles vont laisser filer les héros, ou si au contraire ils vont les attaquer. L’absence du mot fin renvoi le spectateur à sa propre ignorance, et c’est pire qu’avoir la certitude de connaitre la réalité (typique de la religion). On peut avoir pitié de la mort de pêcheur, on peut même trouver Dieu injuste, mais on a clairement moins peur.
Les héros sont perdus, et ne comprennent rien. Ils ne comprennent pas pourquoi les inséparables sont sans danger par exemple, alors que de vulgaires poules picorent les yeux de leur fermier.
Pour la petite histoire, le fait divers en question avait pour cause une intoxication alimentaire générale.
Merci Julie pour votre intérêt. Je pensais donner des pistes aux rédacteurs habituels du site plutôt que de rédiger moi-même une proposition d’article, mais pourquoi pas. Pour le moment, je profite de ceux qui ont donné leur avis sur mes messages pour modifier et parfaire mon approche ; qu’ils en soient remerciés.
Vous n’avez pas tort Paul, je suis tout à fait d’accord avec vous pour ne pas faire du viol le thème central de Marnie, encore moins des Oiseaux.
L’appariement de ces deux films tient à la présence de Tippi Hedren et il était suspect de ma part de vouloir absolument les relier par une thématique. Je retiendrai cependant cette notion perverse de viol thérapeutique pour Marnie, sur le bateau. Dans cette scène, la raideur de Marnie et de son masque, plus vestale hiératique que poupée, raideur passive que Mark confond avec un consentement (?), a quelque chose de pré-suicidaire « il me touche, mais je laverai cet affront en me tuant » très freudien, section artillerie lourde, avec épousailles d’un éros malsain avec un thanatos, une approche de la mort, tout aussi malsain. Cet acte charnel perpétré sur une femme misandre comme pour la décoincer (Victor Hugo disait : l’homme est muni d’une clef pour remonter la femme toutes les vingt-quatre heures) est également la dernière cartouche à disposition de Mark jusqu’à ce qu’il fasse appel à un tiers (la mère de Marnie).
On peut parler aussi de la rivale qui devient une amie, devant l’étrange comportement de Marnie, et semble consentir à un ménage à trois virtuel.
À vrai dire la psychologie des femmes dans les deux films est beaucoup plus intéressante que celle des hommes, qui se contentent d’agir avec droiture, efficacité. C’est sans doute viril de ne pas exprimer ses émotions, ses états d’âme, mais en même temps cela conduit à des personnages relativement plats. Sauf exception avec une bonne raison de l’être, comme l’ivrogne qui crie à l’apocalypse au restaurant, ils se ressemblent, sont pleins comme un œuf, explicites comme les romans de Jules Verne, se lisent à livre ouvert et se définissent principalement par leur catégorie socioprofessionnelle si j’ose dire.
Mitch est un campagnard, très concret, il a grandi dans un village malgré sa profession d’avocat, aussi il ne s’occupe pas des états d’âme de Melanie, il cherche à la chambrer dans un premier temps, puis à lui plaire avant la première attaque collective des oiseaux pendant le goûter d’anniversaire de Cathy ; il ne songe pas à profiter de la situation quand elle vire au cauchemar et demeure intègre ; d’ailleurs tous les hommes des Oiseaux sont respectueux envers Melanie et dans la première partie du film, l’aident dans ses démarches zigzaguées sans la juger.
Les deux personnages de Tippi Hedren sont définis par la complexité de leurs pensées et comportements, leurs mystères, « le mystère de la femme », et leurs légitimités sociales prêtent singulièrement à caution : Marnie est secrétaire mais c’est une couverture, elle se sert du secrétariat pour voler son patron (kleptomanie), elle surfe sur les limites du système ; quant à Melanie, c’est une fille de riche comme Paris Hilton, elle travaille deux jours par semaine, le lundi et le mercredi pour tromper son ennui(sachant qu’il n’y a guère de raison de croire qu’elle n’est pas encore en train de mentir), et son passe-temps favori, c’est de faire la Une des journaux de son père. Cela dit, ce sont des filles sur les femmes : même si c’est pour incarner des défaillances féminines, Tippi Hedren reste la prima donna, dont le sacrifice est sublime, comme dans l’opéra romantique. Ô ma Carmen adoré-euh !
Victo, je n’ai pas bien compris pourquoi vous doutez d’un possible lien avec l’apocalypse, même si je n’ai guère insisté sur ce thème. A un moment au restaurant où les habitants de Bodega Bay s’interrogent sur ce que prétendent Melanie puis Mitch, on entend venant des cuisines un rigolo « un poulet ! », qui suggère que les oiseaux se révoltent de nous servir de repas, mais c’est une fausse piste tout comme l’embrouille des Inséparables dans leur cage.
Un fait réel, dites-vous ? Hitchcock a repris l’idée centrale de The Birds, short story de Daphne du Maurier, qui utilise les oiseaux pour évoquer l’attaque d’avions sur la Grande-Bretagne. Cela dit, j’ai lu sur Internet que de vrais oiseaux avaient été utilisés pour la scène du meurtre sacrificiel dans le grenier, et que Tippi Hedren en avait vraiment souffert dans une certaine mesure, sans parler du harcèlement moral que lui faisait subir le réalisateur.
Tout comme dans les rituels sacrificiels des Grecs et des « Barbares », le sacrifice ne se fait pas directement, on s’arrange pour que d’autres agents s’occupent de la mise à mort du bouc émissaire. Les Romains enfermaient ainsi certains condamnés dans un sac contenant un chien. L’existence même des sacrificateurs montrent que la collectivité ne veut pas s’occuper elle-même du sacrifice, qui peut devenir impur lui aussi en cas de rituel qui tourne mal. Le film exprime la nécessité de sacrifier, par la promotion d’une société néo-païenne qui règle ses problèmes par le sacrifice. L’histoire montre cependant que les féministes n’ont pas été impressionnées par les menaces hitchcockiennes.
***
Curieux qu’il me faille attendre 2013 pour songer à défendre le féminisme, que j’ai le plus souvent trouvé politiquement correct, sans doute à cause de ma fréquentation assidue d’un café-philo où l’on s’échange les pires clichés. Une grande partie des discours féministes me faisaient boire du petit lait, car je m’assurais par là que les femmes étaient bel et bien toujours dominées, et s’en plaignaient, prises dans l’enchevêtrement de sous-entendus, représentations, paralogismes. Il sera peut-être tout aussi curieux pour les lecteurs de ce message d’apprendre que j’ai vu Marnie une vingtaine de fois entre 15 et 17 ans en m’identifiant à elle, non pas du tout à Mark.
Mark est aussi viril que Mitch, mais sa personnalité est plus complexe dans la mesure où il tombe totalement sous le charme involontaire de Marnie, dont la beauté vestimentaire découle de son souci d’être une « fille bien » comme le lui serine sa mère ; et quoique jouant à fond la carte phallocratique face à une partenaire dont le trouble mental définit aussi bien la faiblesse féminine que le mystère de l’inconscient, il écoute attentivement Marnie et essaie de la comprendre ; il est fasciné par cette femme encore plus complexe que lui, et exprime certaines émotions, se met en colère de ne pas pouvoir posséder Marnie, tantôt se sent berné, tantôt il lui offre un cheval ; il ne se limite pas à son rôle usurpé de psychothérapeute. La psychanalyse, très présente du début à la fin du film, est par ailleurs pastichée lors de la scène des libres-associations dans la chambre, une spécialité analytique devenue folklorique, que Marnie prend à la rigolade au début en se moquant de Mark, avant de hurler à la mort quand ce dernier dégaine sa botte : « Rouge ! » et elle répète « Blanc ! Blanc ! Blanc ! ». Quel névrosé serait assez fou pour se mettre dans des états pareils en entendant prononcer le nom de la couleur qu’il déteste ? Pourquoi pasticher la psychanalyse au beau milieu d’un film qui mise son scénario dessus ? Etrange auto-parodie, piste à creuser…
Dans les Oiseaux, les femmes perdent leur sang-froid (Lydia la mère de Mitch qui lui reproche de ne pas savoir quoi faire malgré le danger), sont interrompues (l’ornithologue qui n’arrive à en placer une que pour dispenser un savoir dont personne n’a cure, d’autant plus qu’elle se trompe), transformées en assistantes (Mitch bouchant les fenêtres de sa maison utilise l’impératif pour demander à Melanie de lui passer une planche), ou réduites à l’impuissance de l’enfant violentée (Cathy pleure ayant été attaquée dans la maison d’Annie), sans manquer parfois de courage quand il s’agit de manifester leur instinct maternel (Melanie, devant les oiseaux disposés sur la structure en métal, ne crie pas, se déplace et va demander à Annie d’organiser la sortie des enfants de l’école) voire d’héroïsme ponctuel, toujours maternel (Annie encore qui dans le récit de Cathy la pousse dans la maison pour la sauver d’une attaque emplumée.) Mitch laisse le plus souvent le contact avec les enfants aux femmes, et il protège les femmes, comme situées entre l’enfance et l’âge adulte.
Grâce aux gènes de l’intelligence et de la science infuse, situés sur le chromosome Y, l’homme en sait plus long que la femme jusque dans la conscience de savoir qu’il ne sait pas, conscience que la femme ne peut acquérir qu’en vérifiant que l’homme ne sait pas non plus. Disposant de deux chromosomes X qui font doublon, la femme se renseigne. La femme : Où s’en vont-ils ? L’homme : à l’intérieur des terres, à Santa Rosa. La parole masculine a valeur d’argument. Les oiseaux vont à Santa Rosa. Pourquoi n’y iraient-ils pas ? On imagine mal les rôles inversés.
Mitch : « Où peuvent bien aller ces oiseaux ? »
Melanie : « A Santa Rosa. »
Mitch : « Comment le savez-vous ? »
Melanie : « Je l’ai déduit par la logique. Je suis une femme. »
Mitch : « Oh vous avez de la chance ! Mais les hommes aussi peuvent être logiques. »
Melanie : « Passez-moi cette planche de bois au lieu de dire des bêtises. »
Mitch : « Oh vous pourriez me parler plus poliment, vous ne croyez pas, non ?!? J’en ai assez à la fin !! »
Melanie : « Vous voulez bien me passer cette planche, s’il vous plaît, Mitch ? »
Mitch : « Tout de suite Mademoiselle Daniels. »
Melanie : « Faites attention de ne pas salir votre costume-cravate. Moi je peux m’occuper du bois puisque, je porte une salopette de plombière. »
Il va s’en dire que le tailleur de Melanie reste impeccable durant tout le film, malgré tous les mouvements qu’elle a dû commettre pour se protéger des différentes attaques. A peine sa coiffure est-elle par deux fois un peu défaite pour signaler un effort. Une habitude dans les films de cette époque. Le tailleur ne sera troué qu’après la scène avant-finale du sacrifice.
Durant la dernière scène de la villa attaquée de l’extérieur par des oiseaux, les trois femmes sont terrorisées et prennent des postures inutiles qui trahissent leur profond malaise : Lydia se lève et s’appuie sur une poutre verticale, Melanie ne sait plus dans quelle position s’assoir, etc. alors que les positions adoptées par l’homme de la maison sont utiles et dirigées vers l’intention de protéger les femmes et d’empêcher les oiseaux d’entrer : il se bat contre une mouette qui a troué un volet, il improvise une corde tirée d’un fil électrique d’une lampe pour mieux fermer ces volets, il déplace sans peine un meuble pour l’appuyer sur une porte menacée d’être abattue par les agresseurs plumés, utilise des clous et les marteaux, placent les femmes dans les positions qu’il estime être les meilleures pour elles. Comme disait Virginia Wolf de l’homme dans les romans : « C’est lui qui a le beau rôle ».
Puis arrive le meurtre final, scène centrale d’après moi dans la mesure où les oiseaux ont pour mission ouranienne de punir la fauteuse de trouble, qui se protège une fois dans une voiture, une autre fois dans une cabine téléphonique, dans le restaurant, dans la maison de Lydia, et ne pourra pas échapper à la fatalité.
Une scène d’épouvante pure que des analystes ont comparé à un viol, comme je disais. Mais dans un viol, si la victime est profanée dans son intimité, voire violentée pour qu’elle reste calme, l’agresseur est gouverné par son désir sexuel, profite de la sensualité du moment (?) et arrive à un orgasme qui pour lui est agréable. Ici les zones de contact sont constituées par des dizaines de pointes de becs acérés, non à quelque chose en à plat, et les agresseurs ne sont pas de la même espèce. On se demande pourquoi les autres attaques d’oiseaux n’ont pas été comparées à des viols. Ainsi la scène est un viol pour les apprentis ésotéristes et les mauvais poètes, mais en clair, c’est un meurtre. Un meurtre collectif et inhumain qui rappelle la pharmacie par bouc émissaire dans les communautés archaïques, chez René Girard. En cas de transgression qui menace les fondements sociaux, ou plus exactement qui est susceptible d’injecter de la violence mimétique et de conduire la société à l’autodestruction, le sorcier, le chaman, le sacrificateur, procède au sacrifice d’un être humain ou d’un animal préalablement chargé de toutes les fautes par une transmission magique. Les fautes, c’est-à-dire les accusations d’être à l’origine de la violence de la crise mimétique, sont transférées sur la victime émissaire, puis expulsées de la communauté par la mise à mort de la victime, ce qui pacifie la communauté au travers d’une communauté de ressenti, le sentiment du sacré ; le rite étant une répétition du meurtre fondateur, réinitialisant la société en quelque sorte. La violence sacrée permet donc de rétablir un ordre qu’une violence profane a désordonné. Ici Melanie meurt, ou presque, accusée par Hitchcock d’être à l’origine de la violence collective susceptible de conduire la société à l’autodestruction, ce qui fait du film des Oiseaux un spectacle sacrificiel à l’usage d’une société néo-païenne, l’aspect phallocrate agissant sur le lien entre les frasques d’une femme et la profanation du sacré.
Les paroles de la mère de famille au restaurant, s’adressant à Melanie : « Qui êtes-vous ? D’où venez-vous ? Vous êtes le diable ! » définissent bien le bouc émissaire : un étranger venu de l’extérieur pour répandre le mal dans la communauté, qui découvre son diabolisme et l’expulse à bon droit. Le féminisme s’en trouve diabolisé.
Ni Hitchcock ni Mitch n’entendent laisser la crise mimétique, le sacrificateur céleste, tuer Melanie et la sauvent, infirmant définitivement l’hypothèse d’un viol. Mais le message reste celui, justement, des girardiens pour qui l’abolition des différences entre hommes et femmes accélère la venue de l’apocalypse, comprise comme une crise mimétique planétaire sans bouc émissaire, la disparition de ce dernier étant une lointaine, consubstantielle, irrépressible conséquence du prêche de Jésus.
La nuance fondamentale veut que le biblique néotestamentaire pose l’égalité de la femme et de l’homme comme l’état de salut effectif, la différence entre les êtres devant être préservée pour éviter de retourner à l’état d’indifférenciation. Cette réflexion me semble intéressante pour l’approche féministe, dans la mesure où une partie de celle-ci cherche à réaliser via l’imitation de Jésus l’utopie chrétienne dont une conséquence est la fameuse déclaration de Galates 3:28 : Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme. La domination masculine érotisée est un des châtiments consécutifs au péché originel défini comme le désir d’être à l’égal de Dieu ainsi que l’accusation d’autrui (projection), le péché étant racheté par la crucifixion, point central du nouveau testament. Cette esquisse synthétique constitue une approche désormais plus originale, je pense, que la dénonciation de la misogynie de l’Eglise et du Moyen Âge.
Je reviens également sur le fait que Mitch et les hommes pourraient considérer que Melanie blessée par les oiseaux du grenier revient à l’état idéal de la femme-poupée. La scène montre clairement qu’elle souffre, qu’elle s’évanouit, et qu’il est question de l’emmener à l’hôpital. Elle est profondément choquée. C’est elle qui a pris l’initiative mystérieuse d’aller dans le grenier, comme mue par la même force mystérieuse qui meut les oiseaux. Comme il se doit, le bouc émissaire l’est parce qu’il passe pour le désirer, parce que c’est son destin, non une décision de la part des persécuteurs. Ceux-ci sont innocentés par les images. De même, dans le film, ce ne sont pas les hommes qui persécutent Melanie (tout au contraire comme on l’a vu), c’est l’animalité, réceptacle de la vengeance masculine. Or contre la nature vous ne pouvez rien, l’ornithologue le dit : si les oiseaux du monde entier nous attaquaient, nous n’aurions aucune chance.
J’espère ne pas avoir été trop long.
Bien cordialement,
N.
Merci, c’est très gentil à vous de me répondre ^^
Vous avez raison pour la nouvelle de Daphné Du Maurier, c’est bien la source d’inspiration originel, celle qui a lancé le film, mais pas la seule.
Ainsi, information prise sur wikipedia: « le 18 août 1961, à Santa Cruz en Californie, une pluie d’oiseaux se jette contre les domiciles. Une étude de 2011 a montré que ce phénomène est dû à une intoxication alimentaire collective. Alfred Hitchcock, qui possédait un ranch dans les monts Santa Cruz, joint le Santa Cruz Sentinel et lui demande de lui envoyer un exemplaire du journal du 18 août pour enrichir la documentation du film qu’il prépare. »
Le film est bel et bien lancé, mais il n’empêche que Hitchcock ne c’est pas contenté de la nouvelle. A noté que si l’étude qui explique le comportement des oiseaux date de 2011. Le réalisateur ignore donc lui aussi la raison du comportement des volatiles.
Comprenons nous bien: j n’essais pas de défendre Hitchcock que vous taxé de misogynie ou de sexisme. Ce que j’essais de défendre, c’est l’horreur du film (dans le sens c’est un film d’horreur, pas dans le sens c’est un film horrible)
L’ignorance fait partie de la mécanique de cette horreur, elle est voulue et cultiver par le réalisateur. En prêtant une raison et une logique au comportement des volatiles, vous retirez une bonne part de cette horreur.
A présent, la scène que vous décrivez fût effectivement très pénible pour l’actrice. Il semblerais que la jeune femme soit resté prostrée dans un coin sans que plus personne ne s’occupe d’elle après la prise. On peut effectivement s’interroger sur cette manie qu’ont les cinéaste de faire subir ce traitement aux jolies actrices (je pense par exemple à la scènes des chats dans « Angélique et le Sultan »). On peut effectivement s’interroger sur ce que ça cache.
De même, il est étrange que l’ornithologue fallacieux se révèle être une femme. Et je ne remet pas en cause votre vision des scènes ou l’homme tient le beau rôle.
Mais considérer les oiseau comme un châtiment divin pour le comportement d’une femme de mauvaise vie. Ou les voir comme les exécutant déculpabilisant d’une vengeance masculine qui ne s’assume pas, non.
Les oiseaux attaquent sans logique ni raison, et c’est cela qui est effrayant. C’est ca qui est voulu par le réalisateur. Maintenant, que les femmes soit des victimes toute désignée, cela trahit peut être quelque chose oui…
Bonjour et merci pour votre site.
J’attend avec impatience l’analyse du film Zero Dark Thirty.
Car s’il existe bien un film « politique », c’est bien celui la !
Personnellement je n’ai pas vu ce film, mais j’en avais lu une critique politique que j’avais trouvée intéressante ici : http://ta.hautetfort.com/archive/2013/04/17/zero-dark-thirty-there-is-no-alternative.html
Bonjour à touTEs,
je tiens à vous remercier pour ces articles éclairant (ça me fait du bien d’utiliser mon cerveau pour analyser la soupe qui m’est servie quotidiennement et on avance qu’avec l’aide des autres et la discution).
Et surtout j’admire votre persévérance à répondre et réexpliquer 50 fois les mêmes idées de bases lors des commentaires. Je n’aurais pas cette patience et c’est d’autant plus impressionnant.
Personnellement je suis assez surprise (mais je pratique peu le débat sur internet) par les opposants systématiques et collants. J’ai l’impression que c’est comme une guerre des idées, ou ils vont volontairement là ou s’épanouissent les idées opposées aux leurs pour les détruire. Je devrait dire ils/elles en parlant des trolls , enfin (soupir) c’est toujours l’idée de domination masculine qui est tellement intériorisée et violemment défendue.
Pourriez vous analyser le film SALT avec Angelina Jolie? Je me souviens qu’en gros il m’avais plu (bon elle se fait sauver par son mari une fois mais il s’y prend de manière légale et non violente je crois).
Merci encore et bravo.
Nirhya
Bonjour,
Merci pour vos compliments sur le site, ça fait toujours plaisir et c’est encourageant.
Concernant Salt, je trouve aussi que ce serait un film intéressant à analyser, comme d’ailleurs plus généralement l’image d’Angelina Jolie, qui est une des (trop) rares figures de femmes fortes aujourd’hui dans le cinéma hollywoodien. J’ai vu Salt il y a assez longtemps, donc je n’en ai qu’un très vague souvenir, mais il me semble que c’était pas mal au niveau de la représentation de l’héroïne, car il me semble qu’elle n’était pas ultra-sexualisée (comme a pu l’être Angelina Jolie dans d’autres films d’action, comme Tomb Raider). Du coup, je crois que le film évitait (relativement) de tomber dans l’érotisation de la violence/puissance féminine (fantasme typiquement masculin). Mais encore une fois, je ne m’en souviens pas assez pour en parler plus que ça…
La chose qui m’avait le plus marqué dans ce film d’un point de vue politique, c’était surtout sa manière de mobiliser le fantasme états-unien de l’« ennemi intérieur », l’agent au service du gouvernement dont on ne sait jamais vraiment s’il est avec ou contre les Etats-Unis. J’ai l’impression que ce thème est assez à la mode en ce moment, et il pourrait être à mon avis assez intéressant d’analyser comment il fonctionne et à quoi il correspond précisément au niveau de la politique extérieure des EU. Je pense notamment à la série Homeland, qui repose sur le même principe. Et à la série The Americans, que je n’ai pas vue mais dont j’ai entendu parlé, et qui apparemment travaillerait le même genre de schémas. (D’ailleurs, si quelqu’un-e a vu d’autres films/séries du même genre, ça m’intéresse !)
En tout cas, ce film m’avait aussi bien plu (alors que je ne suis vraiment pas un adepte du genre) !
Merci encore pour vos encouragements.
Bonjour ! J’ai puis lire que vous étiez sensible aux suggestions de topic alors je me permet de vous proposer si vous ne la connaissez pas déjà la mini série « top of the lake » de Jane Campion. La réalisation est très belle, et le format permet une narration qui prend son temps. Enfin le sujet selon wikipédia ( pardon de ma paresse) aborde » de façon non manichéenne la question des violences faites aux femmes et la lutte entre le bien et le mal dans un « Paradis du bout du monde » Voilà vaste sujet donc ^^ Et Jane campion a l’intelligence de ne pas donner toutes les réponses ce qui pourra laisser libre court à de brillant développement de la part des auteurs de ce site ! ( non je ne vous met pas la pression :P) Bonne continuation !
En plus Jane Campion est à ce jour la seule réalisatrice à avoir été primée à Cannes (pour La leçon de piano) et c’est une des plus connues au monde. Ce serait intéressant de regarder si son cinéma se détache vraiment de ce que l’on peut voir dans le cinéma d’auteur masculin.
Hello,
J’ai vu la mini-série aussi et je l’ai beaucoup aimée aussi! j’avais apprécié The Killing et Twin Peaks et on retrouve un peu l’ambiance glauque de la ville comme étau avec ses persos bizarres et le côté enquête autour d’une gamine disparue. Cependant, je demeure assez sceptique sur le sens politique de l’oeuvre. J’avais pensé écrire une brève mais je n’arrive pas vraiment à me fixer. Voilà mes impressions: j’ai vu une opposition assez marquée entre hommes/femmes, qui pour moi est clairement voulue par la réalisatrice: d’un côté il y a le patriarcat avec Matt qui est le Père (biologique de plein de personnages) et Père symbolique d’une ville, de l’autre il y a GJ, la Mère, matriarche de toutes ces femmes désespérés. Ca me gène un peu, cette façon d’opposer d’un côté l’Etat des femmes et de l’autre l’Etat des hommes, surtout que j’ai eu l’impression que c’était super pessimiste comme série car aucun de ces personnages n’est valorisés: on juge les hommes comme des gros rednecks bouseux et les femmes comme des pommées un peu débiles qui trouvent pas de mari alors qui, par défaut, se réunissent entre femmes et à la place de l’homme se mette à aduler une espèce de gouroue. J’ai été déçue en fait par la figure de GJ parce que je trouvais ça sympa moi ces femmes qui vivent dans des containers au bord d’un lac pour se poser entre femmes et comprendre des trucs sur le patriarcat… mais finalement je la trouvais super méchante avec les femmes qui viennent la voir. Mais je suis peut être passé à côté de ce perso.
J’ai eu le sentiment que ce qui pouvait éventuellement être sauvé à la fin ne l’était pas (par exemple la solidarité féminine). Il me semble que le message est assez ambivalent et j’ai du mal à me positionner dessus : à la fin on a tout de même la reconstitution d’une famille nucléaire, bien que farfelu certes, mais cela semble soudain l’enjeu donné aux héros : débarrasser la ville du matriarcat et du patriarcat pour reconstruire en commençant par la famille….? Et les deux héros sont d’ailleurs ceux qui n’appartiennent à aucun camp: le fils qui ne veut pas reconnaître son Père, et la fille qui déteste sa Mère mais finit par lui pardonner…
Bref, il y aurait plein de choses à dire mais j’aurais du mal à construire un discours dessus donc je recueillerais avec plaisir votre avis! Pour ma part, un sentiment d’un propos assez ambivalent semble primer…
Bonjour,
Je viens tout juste de découvrir ce site et quelques articles.
On semble vous prendre beaucoup à partie sur le pourquoi du comment de votre démarche et de vos articles (théorie du complot, etc.) or il est tout à fait favorable pour la population de pouvoir tomber sur des analyses de films et de productions audiovisuelles mettant en lumières certains aspects subtils (ou cachés ou au contraire très manifestes) de ces produits de consommation culturelle ou de divertissement.
On peut ne pas être d’accord avec vous et/ou avec tout mais vos analyses ont le mérite de poser des questions et de mettre le doigt sur un état des lieux intéressant de la société occidentale. La mise en regard est bien amenée.
Je n’ai lu que La Chasse (pas vu), Rebelle(vu) et Twilight (vus, tous) : l’intérêt de vos écrits est le travail de forage en grande profondeur et de mise en parallèle avec le contexte sociale actuel. On peut le faire superficiellement quand on regrade un film, on pousse rarement plus loin.
Par exemple, il y a certains éléments sur Twilight avec lesquels je n’aurai pas été d’accord si nous ne vivions pas dans un monde où l’IVG est menacée, ou 1 femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son (ex)conjoint « par amour » et où s’exerce un solide plafond de verre.
Bref bonne continuation, moi je vais poursuive la lecture de ce site cet été. 🙂
Cordialement,
Tiphese.
Bonjour Tiphese,
merci pour vos encouragements et ravie que le site vous plaise !
Bonne découverte !
Bonjour,
J’ai écrit un texte qui pourrait servir de contribution pour votre site. J’aimerais juste savoir qui est « Nous » derrière l’addresse lecinemaestpolitique@gmail.com qui le liront ? Il ne s’agit pas d’une enquête du RG (hehe) prénom ça me suffit.. juste pour savoir à qui l’on s’addresse.
Je pose cette question comme commentaire parce que d’autres peuvent avoir la même curiosité.
Je vous l’enverrai dès que je l’aurai traduit (il n’a pas été écrit en français à la base).
Merci
Merci par avance pour cette contribution.
Le « Nous » derrière « Le cinéma est politique » c’est tout simplement l’ensemble des contributrices/teurs qui ont posté des articles sur le site. (Voir ici pour vous donner une idée : http://www.lecinemaestpolitique.fr/tous-nos-articles-2/
A bientôt
Je faisais référence plutôt au « Nous », sujet de la phrase:
« Nous les lirons (le plus vite possible), puis nous échangerons avec vous par mail pour vous faire part de critiques (éventuelles) et de propositions de modifications (éventuelles), ou tout simplement pour vous dire merci! »
Super, merci beaucoup =)
Bonjour,
J’attends avec impatience votre analyse du film « La Vie d’Adele » d’Abdellatif Kechiche.
– Une palme d’or à cannes
– Deux femmes sur l’affiche
Ça mérite un petit article vous ne trouvez pas ?
Je n’ai pas vu le film, mais je viens de terminer la Bande Dessiné dont est inspiré le film. (« Très » librement inspiré apparemment selon Julie Maroh, l’auteur de la BD).
En tout cas, la BD est poignante, c’est une des plus belle BD que j’ai lu.
C’est poignant. Une histoire d’amour touchante.
C’est le genre d’histoire à laquelle vous repensez les jours qui suivent sa fin… Comme les bons films, qui font désormais partis de vous apres les avoir vu…
Ça s’appel « Le Bleu est une couleur chaude », et j’ai un peu pensé à vous en la lisant.
Soit vous connaissez deja, soit vous devez absolument lire ce « roman graphique ».
Et puis sur son blog, l’auteur s’exprime en plaçant des -e-s
à tout bout de champs… A mon avis, vous êtes sur la même longueur d’onde avec elle…
Pour en revenir au film, apparemment elle regrette que les scènes de sexe lesbienne (car je ne l’ai pas dit mais c’est une histoire d’amour entre deux femmes. Je ne l’avais pas mentionné car pour moi il s’agit avant tout d’une histoire d’amour entre deux personnes. Et la BD à été écrite en ce sens il me semble)
Oui donc, les scènes de sexe lesbienne dans le film sont très caricaturale et ridicule…
Elles ne correspondraient pas vraiment à ce que l’amour homosexuel pourrais être…
Bref, j’attend de voir le film, et j’attend vos avis la dessus forcement 🙂 …
(et j’attend aussi un forum mais ça c’est une autre histoire lol !)
Bisou A+
http://www.bedetheque.com/media/Couvertures/105635_c.jpg
Bonjour,
y a un theme qui n’a pas été abordé, je crois, c’est celui de l’homme-enfant qui est très présent dans les comédies (Grown ups 1 et 2, les gamins, etc.) où les femmes sont présentées comme des tyrans domestiques et les hommes des êtres puérils mais tellement sympas.
Ce cliché semble être le contraire de celui de l’homme viril chef de famille mais dans les 2 cas les persos féminins sont dévalorisées (ou trop faible ou trop forte) et j’ai l’impression (je n’ai pas vu suffisamment de ces films pour en être sur) que le perso de l’homme-enfant n’évolue que pour accepter son rôle de chef de famille à la fin. A creuser tout de même.
Bonjour,
Fanny en parle un peu dans son article « Bromance VS Womance », lorsqu’elle parle de Very Bad Trip, qui est complètement dans cet esprit. Je connais pas très bien le bonhomme, mais j’ai l’impression que c’est un gros classique des films d’Apatow aussi non ? C’est clair en tout cas que c’est un thème vraiment à la mode en ce moment et qui mériterait une analyse approfondie (et je crois que je suis d’accord avec les pistes que vous lancez, même si je n’ai pas vu beaucoup de films qui mobilisent ce genre de schémas).
Dans le genre, je trouve que pas mal d’affiches de Grown ups 2 (dont l’affiche française) résument vraiment bien le propos. Cf. par exemple http://www.impawards.com/2013/posters/grown_ups_two_ver4_xlg.jpg
On a les maris et les épouses bien séparées, avec les premiers qui s’éclatent comme des gamins entre eux, et les secondent qui les regardent d’un air moitié réprobateur-moitié attendri. Brrrr.
Il faudrait analyser le truc précisément, mais j’ai l’impression qu’on a là une version d’un grand classique du patriarcat, à savoir l’opposition entre d’un côté les hommes qui ne rêvent que d’échapper à l’emprise des femmes au sein du mariage, cette institution qui les brime en les empêchant de vivre tranquille leur homosocialité masculine, et de l’autre côté les femmes qui ne rêvent que de passer la bague au doigt d’un homme et passer le restant de leurs jours à se consacrer à leur famille et leur foyer.
J’avais loupé cet article qui est très bien.
Ce storify résume bien le paradoxe viril, je trouve :
http://storify.com/Ursidea/paradoxe-viril
Ah oui, très intéressant effectivement, merci pour le lien (au début je trouvais mignon le petit chat qui tape sur son clavier, mais au bout du quinzième tweet, il a commencé un peu à me stresser bizarrement 🙂
Etre responsable est un défaut ?
Parce que même si, personnellement, j’exècre la vision de la famille modèle deux gosses-banlieue-gros chien-barbecue le dimanche, quand je regarde ce genre de film, c’est les mecs leur humour ras-le-gazon et leur pitoyable infantilité qui me mettent le plus en boule.
D’accord avec toi en partie ça dépend du contexte en tout cas je pense que des films ou les hommes ont des QI de 22 sont difficilement misogyne de mon point de vue je préfère toujours des gens peut-être rabats joies mais avec un minimum de maturité comme représentation….
Et dans les films où les femmes sont responsables et intègrent leurs maris dans le nombre de leurs enfants je préfère toujours les personnages féminins.
Etre responsable est présenté comme être rabat-joie (donc un défaut) dans ce genre de film. Et généralement le film nous fait adopté le point de vue de ceux qui s’amusent, celles qui les rappellent à l’ordre avec raison sont présentées comme des chieuses.
Après oui voir des adultes se comporter comme des gamins (= ne pas réfléchir aux conséquences) ça m’énerve aussi.
« Etre responsable est présenté comme être rabat-joie (donc un défaut) dans ce genre de film. »
Dans certains films oui mais pas tous parfois ces films dénoncent la souffrance que les hommes enfants infligent à leur femme.
« celles qui les rappellent à l’ordre avec raison sont présentées comme des chieuses. »
Oui mais voila comme vous dites c’est avec raison!
Ça dépend des productions dans la série les Simpson Homer est infantilisé Marge est plus sérieuse mais des qu’elle le prévient de quelque chose elle a raison.
Après effectivement dans certains cas les cas sont des chieuses rabats joies dans les films et les hommes plus cool
Je voudrais vous proposer d’autres films à critiquer (c’est assez facile pour moi vu que je ne vais pas écrire les articles) qui me semblent intéressant car ils essayent de bousculer les représentations traditionnelles:
– Cloud Atlas de Andy et Lana Wachowski et de Tom Twyker
– Les films de zombies de Georges Romero, surtout Land of the dead qui le plus clair et le plus facile à analyser politiquement (je crois que le Monde diplo avait fait des articles dessus).
– La série « Sur écoute » , je l’ai fini y a pas longtemps et je la trouve géniale. Si vous n’avez pas le temps et/ou que d’autres sont intéressés Mona Chollet en parle bien http://blog.mondediplo.net/2008-12-05-Shakespeare-a-Baltimore
Cool, merci pour le lien vers Mona Chollet. J’avais commencé à regarder The Wire (sans avoir jamais eu (ou pris) le temps de la finir), mais j’avais trouvé génial aussi le peu que j’en avais vu.
Sur les zombies de Romero, je me souviens effectivement avoir lu un super article de Sylvestre Meininger (y a le début là, mais il faut être abonné pour voir la suite, grrrrr : http://www.monde-diplomatique.fr/2008/03/MEININGER/15705). Celui que je préfère politiquement (parce que cinématographiquement c’est autre chose…), c’est de loin Day of the Dead (si vous ne l’avez pas vu je vous le conseille : http://en.wikipedia.org/wiki/Day_of_the_Dead_%281985_film%29)
Et Cloud Atlas j’ai essayé, mais j’ai pas tenu, car j’ai trouvé ça trop ennuyeux. Mais ptet que je réessayerai du coup si vous me dites que c’est intéressant politiquement.
Merci en tout cas pour toutes ces idées.
Cloud Atlas est l’un de mes films préférés de 2013.
Raconter 6 histoires, de 6 genres de films différents en même temps avec les mêmes acteurs qui changent de rôles de couleur de peau et de sexe sans qu’on se mélange les pinceaux, je dis « respect ».
Le thème politique récurrent est assez simple:
la lutte contre l’oppression que ce soit l’esclavage, un gouvernement totalitaire, une multinationale, les maltraitances dans une maison de retraite, etc.
Après même si le message est naïf, voire culcul la praline je trouve que ça fait du bien dans un environnement culturel dominé (à mon avis) par le cynisme: tout pour ma gueule, rien n’a d’importance qu’incarne Tarantino (j’ai beaucoup aimé Django d’ailleurs mais il reste dans ces eaux-la).
J’avais bien aimé Cloud Atlas aussi, même si on sentait (surtout vers la fin et la « morale » de l’histoire) que c’était édulcoré par rapport au bouquin (que je n’ai pas lu mais bon voilà). Niveau SF pure, c’était pas forcément révolutionnaire mais sur la forme, c’était effectivement pas mal. D’un point de vue analyse, j’aurai quelques réserves notamment sur les rôles des femmes et de hommes mais bon 😀
Sur les rôles des hommes et des femmes ce qu’il y a de bien c’est qu’ils sont variés.
Pour ne prendre que les femmes on a une équivalente du messie, une femme attendant son mari, une journaliste chevronnée et une survivante de l’apocalypse technologiquement supérieure (sans que cette technologie soit dévalorisée).
A noter aussi que dans la dernière partie chronologique ceux qui possèdent la technologie et la science sont noirs et ceux qui vivent comme des primitifs sont blancs. Inversion de la 1ère histoire sur l’esclavage où c’est le contraire.
Bref y a des choses à dire et voir sur ce film.
Et tu voudrais pas le faire ? 🙂
Alors ? Personne ne lance de débat sur Gravity ?
J’ouvre la danse dans ce cas…
J’ai personnellement adoré ce film.
Visuellement, esthétiquement, un vrai voyage dans l’espace…
Le scénario, que certains trouvent très « léger » ne m’a pas dérange. Au contraire, c’est minimaliste, mais bien très bien fait. Un peu comme un dessert simple mais bon. C’est parfois dans les choses simple je pense qu’il est difficile de… Bref vous avez compris quoi…
Dans tout les cas, nous sommes d’accord que c’est quand meme un film « jamais vue » au cinéma.
Et à voir au cinéma plutot que sur un petit écran. Sur ce point là, je ne pense pas qu’il y est un grand débat à ce sujet sur ce site.
Parlons du personnage principale à présent…
Et c’est là que j’attends vos réactions. Oui, je suis curieux de savoir ce que vous en pensez.
Dans un premier temps, j’étais heureux de voir que le personnage principale était… une femme !
(Interprété par Sandra Bullock)
Une femme forte, qui va puiser dans ses ressources afin d’affronter moultes péripéties, ça change non ?
C’est en tout cas la première impression.
Mais lorsque je suis retourné le voir, j’ai aussi remarqué que cette femme était très masculinisé dans son apparence.
Les cheveux court, un corps très musclé, pas de seins, un boxer plutôt q’une culotte…
Elle n’est pas très féminine, en fait si, la seul chose qui la rattache à la féminité, c’est avec son statut de « maman », notamment lorsqu’elle écoute le chinois chanter une berceuse, et qu’elle lui explique (enfin, qu’elle nous explique, car le chinois ne comprends rien) qu’elle aussi, elle a eu un petit bébé à qui elle chantait des berceuses…
Je suis donc partagé lorsque j’analyse ce personnage.
Et je ne voudrais pas non plus « chercher » la petite bête, et voir le mal partout, dans un film que j’ai beaucoup apprécié.
coucou trapipo,
il y a aura très prochainement sur ce site une brève sur ce film 🙂
ce qui n’empêche bien sûr en rien d’avoir un débat dessus ici :-), mais sachez juste que très prochainement il y aura une brève dessus et donc un espace de discussion/débat juste en dessous!
après, perso, n’ayant pas vu le film et étant quelque peu allergique à l’idée de financer la carrière de george clooney, je n’irais pas au cinéma le voir, alors ça sera sans moi 😉
Tu n’iras donc jamais voir au cinéma un film avec Georges Clooney ?
En quoi cela te dérange de contribuer à la carrière de ce monsieur ?
Bonjour!! Tout d’abord merci pour toutes vos analyses qui sont très intéressantes =) Hier j’ai vu un film qui m’a choquée profondément, et j’ai tout de suite pensé à vous! Je ne me sens pas capable d’apporter ma contribution personnelle parce que je n’ai pas un très bon niveau rédactionnel, mais je me dis que si jamais un jour vous vous trouvez en panne d’inspiration, vous pourrez peut-être vous pencher dessus. Il s’agit d’un vieux film, Belle-Maman, sorti en 1999, avec Catherine Deneuve, Mathilde Seigner et Vincent Lindon. Le film est qualifié de comédie mais pour moi, la passion que voue Antoine à Léa se traduit plus par du harcèlement moral et sexuel, et une agression sexuelle que par de la drague. Je trouve répugnant de faire passer du harcèlement pour de la passion amoureuse.
Un article sur l’animé « La Légende de Korra » ( suite de Avatar, le dernier maître de l’air ) ?
Impressionnant: hormis la grille de lecture: « hommes misogynes, phallocrates et dominateurs », « femmes dévalorisées et reléguées au rôle de mere », avez vous autre chose a servir ? J’ai découvert votre site lors de mes interrogations sur Gravity, depuis même soupe pour l’ensemble de la production. Bizarrement, je ne trouve aucune critique du film pourtant blockbuster 2013 et ultra politique World War Z. Pas d’analyse sur la main mise sioniste du cimenta? Votre grille de lecture ne peut en effet pas fonctionner pour WWZ. Les femmes ne sont pas soumises, cela ne vous convient pas alors ? Vous etes vraiment monomaniaque et cela fait de ce site, un blog feministe sans interet pour moi, male, blanc, hétéro, excusez-moi….
C’est sûr que les femmes ne sont pas soumises dans World War Z… « Moi Brad Pitt l’homme dire à toi femme de rester à l’abri sur le bateau t’occuper des enfants pendant que moi Brad Pitt l’homme va sauver le monde. » « Oui mon chéri Brad Pitt, va sauver le monde je t’attendrai bien sagement à torcher les gosses pendant que tu vas faire la star pendant 1h30 ». Vous devez avoir une idée bien à vous de la soumission…
Bonjour,
Juste une question en passant. La chronique de jeux vidéo est-elle acceptée sur votre site ?
Car j’en connais un « This war of mine » dont la vision de la guerre est vraiment intéressante.
Coucou,
Même si cela nous intéresse beaucoup, les jeux vidéos sont un objet un peu trop éloigné des productions audio-visuelles que l’on analyse ici. Mais il existe sûrement d’autres blogs plus spécifiquement consacrés aux jeux vidéos qui pourraient accueillir un texte sur ce jeu, comme par exemple http://www.mhfreq.org/ .
Après vous pouvez toujours poster votre analyse sur notre forum (où nous avons une rubrique ouverte à n’importe quel sujet : http://www.lecinemaestpolitique.fr/forums/forum/la-taverne/ ), mais elle y sera sûrement moins visible que sur un blog spécialisé jeux vidéos.
S’il vous plait, publiez un article sur No Escape : ce film mérite de se faire descendre.
Petite question : je suis tombée sur un article en anglais que j’aimerais bien reprendre et compléter (en le citant en source bien sûr) pour vous l’envoyer… Il propose une analyse d’une trilogie à grand succès.
Dans quelle mesure puis-je m’inspirer dudit article ? Dois-je le réécrire complètement, même si beaucoup de choses qu’il dit sont également celles que je souhaiterais traiter ?
Personnellement je pense que vous pouvez soit le traduire tel quel (en ayant bien sûr d’abord demandé l’autorisation à l’auteur-e de l’article préalablement), soit réécrire vous-même un article dans lequel vous pouvez citer cet article comme une référence principale (et éventuellement citer des passages de cet article original)
Génial merci !
Je vous l’enverrai dès qu’il sera prêt alors ! ^_^
Bonjour,
Une recommandation série: Black Sails. C’est une préquelle de l’Ile au Trésor qui inclue des personnages historiques (Anne Bonny, Barbe Noire). J’aimerais beaucoup lire votre critique là dessus car je trouve la série plutôt rafraichissante malgré quelques défauts. Au delà du simple divertissement de pirates, ce qui est intéressant c’est que la série positionne ses personnages comme des rescapés et des parias d’une société anglaise puritaine et colonialiste. Toutes et tous trouvent dans le monde de la piraterie un moyen d’accéder à un pouvoir qu’ils n’auraient jamais pu obtenir dans la « civilisation » à cause de leur genre, de leur sexualité, ou de leur statut social.
Je n’avais jamais entendu parler de cette série, je vais tenter de la regarder du coup. Merci pour le conseil !
Super! Accrochez vous pendant la première saison, elle pâlit vraiment en comparaison des saisons 2 et 3 où les personnages dévoilent leurs secrets et commencent à évoluer !